le réviel de Garth

« Enfin sorti de ce long sommeil ! »
Ce furent les premières paroles que prononça Le Courage. Hélas, elles ne furent pas les dernières !

Plus loin un oiseau chantait. Malheureusement ces chants parvinrent jusqu'à Garth.
« Ha ! Oiseau, toi qui chante l’avènement de ma réapparition. Ta mélancolie est omniprésente dans le timbre de ton chant. »

Garth touché par cette attention, pensa à tord :
*J’ai tellement manqué au monde que la nature en est affectée.*

Il s’adressa à l’oiseau les bras grands ouverts:
« Tu n’es plus seul. A présent je suis de retour. Je suis de tout cœur avec toi, et pour te le prouver, je vais t’accompagner dans ton cantique ! »

Tendis que Garth s’échauffa les cordes vocales, l’oiseau le regardait d‘un air interrogateur, qui signifiait:
« Hé ! Mais tu me veux quoi à la fin ? »

Puis de quelques battements d'ailes, l’oiseau s’en alla dans de plus tranquilles horizons.

Garth s’élança a la poursuite de l’animal tout en s’écriant :
« Non ! Ne soit pas impressionné par ma prestance. Je ne suis qu’une étincelle qui enflamme la lumière du monde. Ma voie n’est qu’une corde du chant primordiale. Je ne suis là que pour éclairer de mon absolue harmonie ta beauté éphémère

Finalement l’oiseau distança Garth qui arrêtant sa course prit appuis de ses mains sur ses genoux.
On aurait dit qu’il était fatigué.

Soudain, il se relava en prenant un grade inspiration et dit :
« Bon ! Maintenant allons converser avec les poissons. »

Alors que Iris survolait l’océan en compagnie de Lloyd, elle aperçue l’île où la lumière était retombée. L’ange descendit lentement vers celle-ci et posa délicatement son pied sur la terre ferme. Ils se trouvaient, à présent, tous deux sur la plage.
Iris chercha de son regard un signe indiquant que l’un des siens s’étaient bien éveillé sur cette île.
Une brise légère fit bouger ses mèches folles. La nature tout autour d’elle était composée de palmiers, de petites plantes exotiques et d’arbres tropicaux.
Le chant délicat de quelques oiseaux (qui n’ont pas encore rencontrés Garth), vint se mélanger au doux bruit des vagues qui venaient se coucher sur le bord de la plage.
Iris fit quelques pas. Son oreille perçue alors un bruit familier. Elle se retourna et avança rapidement le long de la plage. C’est alors qu’elle vit son frère, anciennement endormit, au bord de la plage.
La Charité accéléra son pas, et se mit l’appeler.

« Garth ! Garth ! »

Elle parvint alors aux coté du Courage, émue au point qu’elle ne savait que lui dire. Aussi, s’approcha t’elle de lui et le serra dans ses bras.

Au loin d’Iris se trouvait Garth. De cette distance Iris perçut le bourdonnement de la discutions entre Garth et les poissons.

Le Courage conversait assis sur un pierre droit comme un dolmen, les jambes croisées et il faisait de grands gestes comme pour mieux illustrer ses propos.

C’est alors que Garth entendit les appels de sa sœur. Il eut juste le temps de se lever et de se retourner avant qu’elle ne l’enlace.

Contrairement à sa sœur Garth prit la parole et débita un déluge de mot.
« Ha ! Chère sœur ! C’est donc toi et… »

Le courrage fit une pause. La seule qui suivra les dix prochaines minutes. Il regarda au loin qui avait accompagné Iris et aperçut Lloyd

«…Lloyd qui êtes venus me chercher . Vous avez fait vite ! Il n’y a que peu de temps que je me suis réveillé ! Je comprends votre empressement de me retrouver. Et me voici. Je penses que le depuis le temps que je dors beaucoup de choses, a part mon immense charisme, on du changées. L’oiseau avec qui j’ai eut mon premier contacte, s’est trouvé subjugué par mon aura au point de s’enfuir. C’est normal, vu qu j’ai disparut depuis si longtemps les choses nouvelles n’ont put connaître de personnes aussi remarquables que moi.
Le beau dans le temps de dépérit pas.
J’espère que vous avez apporté des vêtements de rechange, car depuis mon réveil je suis accoutré de ces habits de cérémonie et seul le destin sait à quel point ils font honte à mon noble attitude. Comment peut-on imaginer faire porter de tels habits à une personne ? D’ailleurs qui pourrait confectionner ces horreurs ? C’est de la torture ! On disgracie mon image ! Comment réagiraient les gens devant mon horrible changement ? A-t-on déjà vu des poux vêtus de queue de pie ? Non ! L’horrible et le sublime ne font pas bon ménage !
C’est aussi pour cela que lors des repas il ne faut pas mélanger les sauces ! C’est à chaque fois une corvée de demander de séparer le vinaigre de l’huile dans la sauce à salade! C’est pour cela qu’on ne devrait pas changer si souvent de cuisinier, ils ne savent pas s’entendre sur la cuisine ! Il faut que chacun ait son mot à dire. L’un veut préparer le dîner à telle heure, l’autre décide de marier l’ananas au poisson. C’est infernal !
En parlant nourriture je me demande ce que vous avez préparé comme fête de bon retour ? »

Alors qu’Iris regardait Garth avec attention et patience, ce dernier lui fit part, à elle, ainsi qu’à Lloyd, de toutes les idées qui lui passaient par la tête.

Néanmoins, elle se trouva fort embarrassée lorsque le Courage lui demanda si elle avait pensé à lui amener des vêtements de rechange. Elle n’osa lui faire remarquer que les vêtements qu’il portait en cet instant était les siens, et plus précisément dont il s’était vêtit lorsqu’il combattait avant d’être enfermé.

Ce sentiment d’embarras ne fit que grandir lorsque Garth leur exprima très clairement qu’il attendait d’eux un retour en leur demeure digne de lui, avec banquet compris.
Iris s’excusa aussitôt.

« Je suis navrée Garth, mais ton retour était si inattendu que nous n’avions pas pensé une seule seconde aux préparatifs que ton retour exigeait. Nous ne nous préoccupions que de venir te chercher afin de te ramener parmi nous. »

Elle tendit une main fraternelle dans sa direction, l’invitant à la saisir afin qu’elle puisse ramener tout le monde à la demeure céleste.

Tout en ayant une gestuelle communicative, il exprima ceci :
« Ce n’est pas grave Iris. »

Tout en portant une main contre sa poitrine comme s’il voulait contenir la peine que lui infligeait cette nouvelle, il continua parler, s’adressant plus ou moins à Iris
« Je sais que vous n’auriez rien trouvé d’assez majestueux pour fêter cet événement qu’est mon retour dans ce monde. Et cela ne serai-ce même d’infime manière.»

Cette tristesse qui se lisait sur le visage du représentant du courage, n’était pas due au fait qu’il n’y aura pas de faite, mais la cause était qu’il pensait que rien n’aurai pu être à son image, c’est à dire parfait.
« Car quel évènement pourrait équivaloir ma sublime réapparition? De plus comment aurions nous géré toute l’agitation qu’aurai engendré cette fête ? Comment réfréner l'ardeur des gens, qui désirent s’imprégner de mon aura étincelante ? Il n’aurai pas été correcte de priver certains de la lumière qui émane de mon aura trop long temps endormie. »

Le sourire était revenu sur le visage de Garth .
« A présent que cette lumière luit de nouveau, le soleil brillera de deux fois plus de notre étincelant éclat ! On raconterai même que l’être suprême se serai sûrement inspiré de moi pour crée le soleil si j’avais existé avant qu’il ne le crée. La référence de ce qui illumine le monde c’est moi.
Je suis l ‘étalon de la beauté. On mesure le beau par rapport à ma personne. »

Le pouce appuyé sur le menton, l’indexe allait et venait sur sa joue, comme si le fait de creuser ses pommettes lui ravivait ses souvenirs.
« Cela me rappelle une histoire, celle de l’enfant roi. »

Garth commença à lever les yeux vers le ciel pour mieux se plonger dans son récit.
« C’était au temps où la cité unique rayonnait encore, il y avait foule dans les rue marchandes, la vie était douce. Mais seul isolé de toute cette vie, un enfant était enfermé dans une pièce. Sa condition n’était pas due à une punition quelconque. Non ! C’était lui même, qui avide de cadeaux, formula le souhait d’échanger sa liberté contre une infinité de cadeaux. Oui car sa gourmandise de présents était insatiable ! Qu’aimait-il ? Le fait qu’on lui offre une surprise ? La surprise elle même ? Qui saurait dire ce qu’il recherchait ? Toujours est–il qu’il était à présent comblé. Des cadeaux par dizaines, non par centaines, envahissaient sa chambre. Il mes ouvraient avec une fougue que seul les maniaque comprendraient.
Toujours plus de présent apparaissaient, mais son envie grandissait toujours.
Il désirait des choses de plus en plus impossibles. Il demanda un bout de lune, puis une corde pour attacher l’eau, et d’autres choses qui ne se décrivent pas par des mots.
Mais un jour il demande la liberté. Ce qu’il ne put avoir, car il l’avait troquée contre une infinité de présents. Quoi de pire pour une personne habituellement comblée que de plus pouvoir être satisfaite ? A partir de ce moment son comportement changea radicalement .Il passa par des crises d’hystéries, puis des pleur incessant, et finit par être dépressif le regard vide derrière les barreaux qui clôturaient sa chambre. »

Garth fut très content de son histoire, qu’il acheva par un sourire de satisfaction.
« Mais quel est donc la morale de cette histoire ? Si vous comblez tout vos désir, cela ne mène qu’a vous emprisonner vous même ? Non la philosophie est autre. Et elle est qu’un enfant capricieux est toujours pourris !

« Trêve de bavardage, rentrons,il n’y a pas ici assez de personnes susceptible d’acclamer dignement mon retour.
« Iris tu sais, je trouve que nous manquons de couleur.»
Ensuite il lui donna la main pour repartir à leur demeure.

Iris observa Garth d’un air un peu désabusé. Elle savait, pour bien le connaître, que ce dernier avait des habitudes particulières lorsqu’il s’agissait de montrer ses émotions, mais malgré tout le temps passé ensemble, elle se trouvait toujours étonnée de le voir agir ainsi. Peut-être était-ce du au fait qu’ils ne s’étaient pas vus depuis plusieurs millénaires ?

Elle tendit une main amicale dans sa direction, qu’elle posa sur son épaule, et s’enquit de sa personne.

« Est-ce que ça va ? »

Mais très rapidement le sourire refis surface sur le visage du Courage. La Charité, s’en trouva moins inquiète.
Aussitôt ce dernier se mit à conter une histoire des plus étrange sur un petit garçon matérialiste. Iris ne voyait pas vraiment où cette histoire voulait mener, ni même ce que la surprenante conclusion pouvait leur apporter dans une situation pareille.
Aussi, se contenta t’elle de sourire bienveillamment.

« C’est en effet une histoire très… instructive. Merci Garth de l’avoir.. partagée avec nous. »

Etant donné que le Courage commençait à s’impatienté de se trouver dans un lieu si désert, Iris jugea qu’il était en effet temps de partir.
Alors qu’elle s’appropriait les mains de ses frères, Garth déclara de nouveau une chose incohérente. Pourquoi manqueraient-ils de couleur ? Et surtout que comptait faire Garth pour y remédier ?
Encore une fois, elle se contenta de sourire et de mettre en œuvre sa magie du vent pour tous les ramener à la demeure céleste.