un peu de marchandises?

Les deux inconnus semblaient vaquer à leurs affaires, et Anabell n'avait pas que cela à faire. Elle avait toute une cargaison à livrer à tous les coins de la ville.
Alors que les marins et elle même terminaient de décharger le bâteau, une dizaine des cheveaux arrivèrent avec des charettes.

On lui offrait gentillement ces moyens de transport depuis que les dirigeant de cette cité faisaient affaires avec elle.
Elle laissa ses gas livrer les etoffes, les épices,et les pierres précieuses.

Alors qu'elle se chargea personnellement des tonneaux de vins et de divers autres alcool pour la tavene ainsi que de quelques herbes et aromates qui pourraient servir au tavernier.

Elle fit signe à ses hommes de passer derrière la taverne, là ou elle avait l'habitude de livrer avant, alors qu'elle poussa la lourde porte d'entrée recevant de plein fouant l'odeur familière du rhum et du tabac, mélangé à l'odeur propre des marins ayant une peur bleu de l'eau !!! Auant dire que la plupart ne se lave pratiquement pas... Mais cette fois ci, il y avait une odeur supplémentaire, de carbonnisé et qui n'était pas très réjouissante pour son odorat...

Habituée à ce genre d'ambiance, elle entra d'un pas assuré, faisant un signe de la main à ses anciennes connaissances leur faisant comprendre qu'elle avait des affaires à conclure avant d'aller boire un verre avec eux. Enjambant des tas de poussière mélé a des morceaux d'elle ne savait trop quoi..

Elle se dirigea alors vers le comptoir s'assyant sur un haut tabouret et regarda le tavernier qui essuyait ses verres droits dans les yeux!

"Hé! Jack! Comment ca va !!!
Par le saphir du sud, y'a de nouvelle attraction chez toi, ca put la mort !!! "

Elle affichait un large sourire sachant que grace à cet homme, elle et son équipage allaient pouvoir comme a chaque fois, boire a volonté sans payer jusqua leur départ !!!

Le tavernier était encore occupé à essuyer les verres lorsqu’un visage connu fit son entrée. Comme d’habitude elle fit preuve de beaucoup de doigté afin d’exprimer ce qu’elle ressentait.

« Tiens donc, mais ce serait-y pas la miss qui joue aux pirates ! »

Son rire gras résonna dans la taverne une nouvelle fois.

« Ouais y’a un remue-ménage du diable ici ! Y’a une jeune donzelle qui a failli se faire embarquer par les deux pirates, tu sais ce qu’on qu’ils sont des fous, et un gars et intervenu et à foutu le feu aux deux compères. Le gars et la donzelle sont partit en courrant et les deux fous ont hurlé et se sont roulés par terre. Y’a Maria qui s’occupe de les soigner dans l’arrière salle. »

Le tavernier continuait de faire son travail comme s’il racontait une simple anecdote, même si ce genre de chose arrivait souvent dans un tel lieu.

« Alors, qu’est-ce tu racontes ? »

Anabell dévigea le tavernier avec un grand sourire, lui faisan un clin d'oeil accenué lorsqu'il acceuilla, accompagné d'un "Et ! Ouai! Le Joyau des Mers est de retour!!".
Puis s'installant confortablement elle écouta les explications que Jack lui donnait sur l'odeur répugnante qui régnait en ces lieux.

"Des gas cramés ? et bin! T'as pas peur de faire fuire tes clients!!!! "

Elle s'arréta quelques secondes l'air pensive, comme si elle réfléchissait avant de reprendre.

"C'est un homme qui les aurait brûlé? hummm...accompagné d'une jeune femme? J'ai croisé un couple dont les visages m'étaient inconnus à la sortie du port, ils souhaitaient apparement partir d'ici, lorsque je déchargé.
Dis moi mon brave Jack, il ne se passerait pas des choses bizarres dans le coin? ein? c'est louche tout de même....
Allez!!! tu n'aurais pas des anecdotes croustillantes à me raconter? Ou des nouvelles rumeures depuis ma dernière visite?
Tu sais à quel point j'adore ces petits ragots surtout quand il y a un trésor à la clé....."

Son sourire se fit plus prononcé et ses yeux plus pétillants lorsqu'elle parla de rumeurs et de trésors.
Ses pieds commencèrent à jouer sur le tabouret d'impatience, espérant que son interlocuteur aurait de qouoi la distraire. Puis elle rigola un bon coup.

"Ahhhh j'en ai presque oublié mes affaires dis moi... Alors? Tu prendras quoi ce soir? Comme d' hab? Tonneaux de vins, d' hydromel, de liqueurs et Toutes tes épices, ou tu es sur la paille et ne veux pas la compagnie de mes hommes et moi dans ta taverne ce soir? "

Tout en riant elle ajouta discretement

"J'ai un peu soif aussi, t'aurai pas un de tes meilleurs alcool sous la main, ceux qui te plait temps à servir aux jeunes donzelles timides et sans défence comme moi ?
Je te le pairais celui là bien sur... aucun marché n'est conclu...pour l'instant..."

Lorsque Anabel lui demanda si l’histoire des deux hommes brûlés n’entraînerait pas chez lui la peur de faire fuir sa clientèle, le tavernier se mit à pouffer de rire.

« Penses tu ! Les gars qui sont là sont plus occupés par leur verre et le décolleté des filles qu’ils en oubli le reste ! »

Lorsqu’Anabel lui signala qu’elle avait aperçu l’homme responsable des deux brûlés et la fille qui avait failli se faire enlever, Jack déposa son verre et son torchon sur le comptoir. Tout ceci semblait étrange. Il avait vaguement remarqué l’homme écouter leur conversation avant que la jeune femme ne soit sur le point de se faire enlever. Si Anabel souhaitait avoir des nouvelles croustillantes, elle aurait au moins celle-ci faute de mieux.

« Ben figure toi que, quand je parlais avec la donzelle, elle me posait pleins de questions sur l’île des fous. Et je lui ais dit qu’à un moment y’avaient pleins de matelots qui s’étaient lancés dans cette direction, tu sais à cause de cette histoire de trésor inestimable qu’y a sur cette île selon la rumeur. Et à ce moment, le gus s’est rapproché et a commencé à écouter ce que je disais. A tous les coups il voulait certainement nous surveiller. Peut-être qu’il sait quelque chose. Mais le résultat est là, il embarqué la donzelle sans rien dire ! Moi j’dis, c’est pas claire cette histoire ! »

Jack reprit son torchon et commença à essuyer un autre verre. Son regard était intrigué. Il regarda Anabel comme pour lui signaler que cette histoire était plus que suspecte.
Il décida ensuite de lui raconter les quelques ragots qui pourrait à la rigueur l’intéressé pour son commerce.

« J’t’aies pas dis encore, y’a les frères Griney qui ont amassé un sacré magot ! ça fait deux jours qu’il fête ça ! Les filles sont bien heureuses car ils arrêtent pas de fourrer de l’oseille dans leur décolleté ! Et je suis pas à plaindre non plus vu le nombre de verres qu’ils commandent ! »

Le regard de Jack était déposé à présent sur deux hommes aux cheveux roux, dont la barbe arrivait presque au sol.
Le tavernier indiqua ensuite un homme brun âgé d’une quarantaine d’année qui faisait la triste mine.

« Et Jim à perdu sa jambe y’a une semaine. Il arrête pas de se saouler depuis. »

Jack semblait réfléchir. Son visage passa de la tristesse qu’il éprouvait pour ce bon vieux Jim à un sourire amusé.

« Et tu te souviens de William ? Le p’tit jeunot qui te coursait pour te draguer, ben il s’est fait saouler par une bande de gonzesses. T’aurais du voir maria, elle arrêtait pas d’se marrer ! »

La conversation revint aux affaires. Jack acquiesça.

« Ouais comme d’hab ! »

Il déposa d’un geste vif et sec son torchon sur l’épaule qui vint fouetter gentiment son dos. Puis il prit le verre qu’il essuyait à l’instant et déversa le même alcool qu’il avait servit quelques temps auparavant à Liutheï. Puis il le rapprocha d’Anabel. Il se servit la même chose et porta son verre en direction de la jeune femme.

« A la tienne ! »

Jack le vida d’un trait, et se mit à rire en repensant aux nombres de personnes qui étaient tombées de leur siège après avoir répété le même geste que lui.

Au plus grand plaisir du Capt'ain, le tavernier commencait à débouler tous les ragots qui couraient dans la taverne, en faisant à chaqu fois un petit commentaire.

"Quoi ? Tu veux parler du trésor de l'Ile au Fou ? Si ca se trouve cet homme savait des chose dessus, et cette femme aussi!! Oh!! non!! Jaurais du les arréter! Ils on dut partir maintenant...
Tu ne saurais pas par hasard ou est-ce qu'ils se rendaient ? J'aurai bien aimé avoir une discussion avec eux...en tout bien tout honneur évidement."

Elle venait surement de raté une énorme affaire en les laissant partir, et elle se doutait bien que Jack n'allait pas en savoir plus que cela. Mais qui ne tente rien n'a rien..
Elle passa de suite sur les autres rumeurs de nouveau tout sourire.

"les frère Griney ? Ces vieux chnocs? pffff y'a pas de justice dans ce monde... "
haussa les épaules
"bah, j'irai tout de même voir s'ils ont besoin de rien..."

Puis, après cela il passa à un sujet plus triste. Qu'il la géna un peu.

"Jim? "

Elle suivit du regard celui du tavernier pour appercevoir un homme assis à une table, les yeux dans le vide, menant machinalement son verre à sa bouche.

"Ah..Ce Jim là... Tu sais, je ne le connais pas trop. A chaque fois que je venais sur cette île, lui il en partait et on ne faisait pratiquement que se saluer de nos ponts respectifs...mais c'est moche pour lui..."

Puis le visage de Jack devint plus amusé lorsqu'il parla de WIlliam. A cet instant, Anabell ne put s'empécher de retenir un éclat de rire, qu'elle faillit tomber à la renverse de son tabouret, se rattrapant de justesse au comptoir.

"Sacré William! Il en rate pas une celui là! Surement encore entrain de draguer!! "

Elle se mit alors à chuchotter, faisant signe au tavernier de se rapprocher un peu.

"Rassure moi Jack...Il n'est pas dans les parage en ce moment le petit William ? Je n'ai pas vraiement envie qu'il me colle au bask tout le long de mon séjour ici..."

Après s'être réinstaller sur son siège elle accueillit le verre que lui servit Jack en tappant des mains avec un grand "Ahhhhhhh"de satisfaction.
Mais avant de le savourer, elle porta ses doigts à sa bouche et émit un long sifflement strident.
A ce moment précis, deux hommes ouvrirent la porte de la taverne et la regardèrent.

"C'est bon vous pouvez décharger comme d'habitude !!! Jack fait le plein !!"

Puis elle se retourna vers le tavernier levant aussi son verre à sa santé, et l'avala d'un coup.

"Aaaarrr!!! Excellent alcool mon p'tit Jack! J'adore j'adore j'adore!!! Mais tu sais que celui la ne marche pas avec moi ! ahahah! Va falloir t'en trouver un plus fort que ca si u veux un jour me démonter comme toutes les petes nanas qui viennent te voir !!! "

Le tavernier fut bien content de constater que sa première nouvelle mouche auprès de la jeune femme. Celle-ci parut bien embarrassée de constater qu’elle avait laissé filer deux personnes qui auraient pu certainement la conduire à l’un des plus fabuleux trésors de cette terre. Jack commença à rire.

« Et ben ! T’aurais du être plus prudente ! »

Une fois son rire calmé, il proposa toutefois une alternative qui pourrait réparer les dégâts de la belle si tout se déroulait sans encombre.

« L’Océan t’a atrophié le cerveau on dirait ! Si ces deux là étaient près du port c’est qu’ils cherchaient à partir ! T’as qu’à trouver qui les a emmené et secouer ton matos (en désignant du regard al poitrine de la jeune femme) devant lui pour le faire parler ! A c’t’heure là y’en a pas beaucoup qui sont sur le port près à partir. Tu vas pas avoir de mal à l’trouver ! »

Par la suite Anabel fit quelques remarques sur les frères Griney et sur le vieux Jim, quand la conversation dériva sur les malheurs de William. Elle s’assura aussitôt que celui-ci n’était pas dans les parages, ce qui fit rire aux éclats le vieux tavernier.

« Je crois qu’il est partit ce matin avec l’équipage du capitaine John sur le Marine Monster. t’as pas d’soucis à t’faire ! »

Les hommes de la jeune femme entrèrent et commencèrent à amener la marchandise dans la taverne.
Le tavernier et Anabel commencèrent à boire leur verre. La jeune femme rétorqua qu’il en fallait plus pour la « démonter ». Jack se mit à rire de nouveau.

« J’pourrais p’t’être y déverser un peu de cyanure la prochaine fois ! »

Jack appréciait beaucoup Anabel qui, à défaut de ne pas la considéré comme sa fille car il refusait catégoriquement l’idée d’avoir des enfants même s’il devait bien avoir quelques bâtards dans le coin, voyait en elle une petite sœur à taquiner.

A cet instant Maria sortit de l’arrière salle.

« Qu’est ce que t’as encore à rire comme ça gros pachyderme ! On t’entend à trois rues d’ici ! »

La jeune femme souriait de toutes ses dents. Quelque chose qui ressemblait à une grimace se gribouilla sur la figure du tavernier.

« Ouais ben va donc voir si j’y suis p’tite morveuse ! »

Maria et lui se mirent à rire. La serveuse tourna son regard en direction d’Anabel.

« Tiens mais serait-y pas notre Anabel ? Comment ça va ? Combien de pauvres gars t’as détroussé en leur faisant la coure cette fois ? »

Le rire de la jeune femme vint à se mélanger à celui du tavernier qui était entrain de remplir de nouveau les deux verres qui étaient devant lui, ainsi qu’un troisième pour Maria.

Une grande lueure d'espoir surgit dans les yeux d'Anabell lorsque Jack lui expliqua comment faire pour savoir ou se dirigeait les bâteau ayant conduit les deux inconnus. Elle éclata de rire au terme "secouer ton matos" et fit quelques petits essais devant lui, ce qui attira le regard de certain matlots curieux auxquels elle repondit en leur tirant la langue.

"C'est vrai qu'il se fait tard!!! T'as eu une bien bonne idée là mon cher !! "

Elle se leva de son tabouret et fit mine de partir.

"Allez! Les trésors m'attendent !!! "

Mais elle ne fit en réalité que le tour de son tabouret pour revenir s'asseoir. Riant aux éclats !

"Ahh j'allais pas te laisser comme ça depuis le temps qu'on s'est pas vu tout de même... Mais je préviens, si d'ici l'aube je n'ai pas mon information, tu subira le courroux du Joyau des Mers !!! "

Anabell avait bien évidement dit ca sur le ton de la plaisanterie et attendit la suite avec impatience. Son visage afficha une énorme mine de soulagement lorsqu'elle apprit que William était parti ce matin...

"Ouffffff je l'ai échappé belle dit-donc... "

Son regard changea d'expression, alors que Jack faisait de l'humour sur l'utilisation de l'arsenic .

"hum..je pourrais te prendre au serieux Jack...fais attention... Et te ferais gouter tout ce que tu me servira avant de le boire !!!!ah ah ah !!! Oh!! Non!! Un gouteur plutot! Ca serait tellement plus drôle! Et puis ca serait dommage que je perde un de mes meilleurs clients !"

La fin de cette phrase fut accentuée par un clin d'oeil en direction du tavernier alors que Maria détourna son attention une fois entrée dans la salle.
Après celle du tavernier, ce fut sur la frimousse d'Anabell que se dessina une grimace. Elle déstait qu'on l'appelle par son vrai prénom, mais Maria semblait l'oublier entre chaque visite... Elle ne dit toute fois rien et accueilla la jeune femme avec joie.

"Eh! P'tite Maria!! Et oui me revoilà... "

A la question de la serveuse, Anabell semblait réfléchir, son index posé sur ses lèvres et comptant sur ses doigts de temps à autre.

"Hum...si je compte bien, et que je remet eux que j'ai déjà dévalisé une fois, disons qu'en deux mois, je me suis fait un max de pactole!!! 18 gros pigeons plumés! "

Elle partie dans un rire enfantin, heureuse de ces retrouvailles et questionna à son tour la jeune femme.

"Et toi alors? Que fais-tu encore ici à travailler avec ce bougre ?? Tu n'as pas mieux à faire? Aller!! Ca te dirait pas de parcourir les mers avec le Capt'ain An-Barry ?"

D'un air moqueur elle avait désigné Jack du menton, tout en tapotant le comptoir du bout des doigts voyant du coin de l'oeil qu'il allail lui servir un autre verre.

Comme il fallait s’y attendre Jack explosa de rire en voyant Anabel « secouer son matos », et entreprit même de l’imiter en secouant la poitrine qu’il n’avait pas, ce qui lui valu quelques rires de la part des clients qui les observaient. Son rire ne fit que s’accroître en apercevant la jeune se lever de son siège et se diriger vers la sortie, trop impatiente d’acquérir ses informations. Elle le menaça, par la suite, de subir son courroux si ce plan ne marchait pas. Jack se mit à rire de plaisanterie.

« Est-ce que c’est de ma faute si l’eau de mer t’as ramolli le cerveau ? »

Jack ne cessait de rire. C’était à croire que jamais il n’avait été aussi heureux de sa vie, mais il a simplement un caractère qui aime la plaisanterie, et l’alcool qu’il ingurgitait à longueur de journée en compagnie des clientes l’aidait à se sentir d’humeur joyeuse.
L’idée de verser un peu de poison dans son verre ne sembla guère l’amuser au début, elle menaça même de lui faire goûter ses verres, mais l’idée de perdre l’un de ses meilleurs clients paraissait plus l’embêter qu’autre chose.

« Evidemment ! Jamais tu ne trouveras un gars aussi généreux que moi en affaire ! »

Les affaires qu’ils entretenaient ensemble arrangeaient bien les deux parties. Une fois leur marché conclu, Anabel et ses hommes pouvaient boire ce qu’ils voulaient, ce qui permettaient à ses matelots de dépenser la plus grande part de leur fortune avec les filles, recherchant de leur part plus que de petites attentions courtoises. Les filles étaient satisfaites à la fin de la soirée, faisant là leur plus grand chiffre d’affaire, ce qui permettait à Jack d’avoir l’assurance qu’elles n’iraient pas trouver meilleur travail ailleurs. Quant aux matelots, après avoir bien dépensé et passé une soirée en galante compagnie redevenaient dépendant du salaire qu’ils obtenaient de leur capitaine, ce qui assuraient à la jeune femme du bon travail de leur part. Bref, tout le monde y gagnait.
Maria fit son entrée et Anabel put leur compter ses exploits, qui furent accompagnés par un rire moqueur de la part de Jack.

« Eh ouais, la miss est spécialisée dans le plumage de pigeon ! »

Mais le rire du tavernier s’arrêta brusquement alors que la jeune femme tentait de recruter dans son équipage.

« Eh ! J’essais pas de recruter tes moussaillons pour en faire des filles de joie alors fais pas l’inverse ! »

Maria se mit à rire.

« Pas de soucis ! Crois moi je préfère que les hommes introduisent en moi autre chose que leur lame ! Je préfère rester là même si le magot est moins intéressant ! »

Jack était entrain de marmonner des choses dans son coin alors qu’il leva son verre de nouveau, geste qui fut suivit de celui de Maria qui vida son verre en même temps que le tavernier. Tout comme lui, elle l’avait l’habitude de l’alcool fort, chose inévitable quand on travaillait dans une taverne.

Le regard d'Anabel s'attendrit après ses brefs éclats de rire puis elle répondit d'un air enfantin :

"Non mon cher Jack, ce n'est pas l'eau de mer qui me ramoli le cerveau, mais le manque de ton merveilleux rhum!"

La main droite posée sur son ventre et l'autre essuyant ses quelques petites larmes de rire qui coulaient le long de ses joues, elle se balancait sur son tabouret, ne pouvait plus s'empécher de rigoler. Cela faisait tellement longtemps que cela ne lui était pas arrivait!! Il y eut alors un bref instant de nostalgie juste vant que Jack reprenne sur le fait qu'il était l'un de ses meilleurs clients.

"Ahhh ! Tu peux pas savoir comme je suis contente d'être ici !!!"

Puis elle lui sourit et leva son verre vide à sa santé pour lui montrer qu'il avait bien raison de ce dire "généreux". Cela voulait dire aussi qu'il mettait du temps à le lui reremplir...
Elle fit une petite moue boudeuse accompagné d'un signe de la tête de négation.

"Attention... Pas des petits pigeons sauvage, tout maigrichon...ohhhhh non...des GROOOSSSSSS "
elle avait mimé le geste avec ses bras dessinant de grands cercles dans le vide,
"très GGGRRROOOOSSS pigeons qui valent le coup d'être plumé!!! Sinon à quoi cela servirait ??"

Alors qu'elle avait légèrement réussit à se calmer et à reprendre un peu de serieux tenant toujours son verre vide entre ses doigts, elle pouffa d'un rire cristallin avant de poser la tête contre la table frappant du poing le bois humide juste à côté.

"AH AHAHHAHHH !!! Mes matelots en fille de joies !!!! Mon pauvre Jack, autant que tu mettes l clé sous la porte desuite !! Ca ne serait pas très avantageux pour toi !!! "

Par contre elle ne répondit rien à la phrase de Maria, se contenta de la regarder avec un petit hochement d'appréciation qui montrait bien aussi ce qu'elle pensait. Puis, suivant ses deux amis, ses doigts fins portèrent à ses lèvres son verre, enfin plein, et le bu d'un trait !

"pfiou! Ca décape! "

A ce moment là, une nouvelle personne entra dans la taverne se dirigeant vers le comptoir. Anabell pensant que ce dernier allait surement devoir parler à Jack, lui fit un petit signe pour lui dire qu'elle s'en aller.

"Je vais aller voir ou en sont mes hommes pour ta livraison. Garde moi la place au chaud, je reviens dans 5 minutes !"

Elle descendit de son tabouret, remit en place son panalon de cuir moulant et son petit blouson avant de franchir de nouveau les portes de la taverne pour se retrouver dans la fraicheur de la nuit.
Au loin l'on entendait le roulement des vagues contre les pierres du port et la coque des navires, douce mélodie aux oreilles d'une navigatrice. Mais ce n'était pas les seuls bruits.
Un peu plus loin derrière au niveau de la charette, les deux hommes du capt'ain semblaient avoir completement oublié le déchargement et était accompagné de deux filles de joie commencant à se dévétir.
Anabell était du genre à aimer rire, mais quand il le fallait elle savait se montrer ferme et autoritaire.

"Bande de feignants! Vous me prennez pour qui ? la déesse débile? Vous aurez tout le temps de faire ce que vous voulez avec ces trainées une fois vtre boulot terminé et PAS AVANT ! Alors magniez vous le cul et plus vite que ça!"

Les matelots surpris par l'arrivée de leur capitaine ne répliquèrent pas. Ils savaient que dans ce genre de cas, vallait mieux obéir que contester. Ils lachèrent prise alors sur les employées de Jack pour se remettre aux derniers tonneaux et sacs à ranger dans les réserves. D'un oeil mauvais, Anabell surveillait leurs gestes puis attrappa les deux filles par le bras. Son apprentissage dans l'armée, l'avait formé à divers combat et sa force était supérieure à ces femmes, malgrè son allure chétive. Les forcant à avancer jusque vers l'entrée de la taverne. D'un grand coup de pied elle ouvrit de nouveau la porte, bruit qui en fit sursauter plus d'une et plus d'un, poussant de toute se force les deux femmes. L'une réussit à se rattraper à une chaise remontant tout de suite es bretelles, alors que l'autre s'affalla sur une table renversant quelques pintes au passage, mais qui fut retenue par un marin bien placé.
D'une voix colérique et autoritaire, les pointant du doigt et leur ajouta avant de se diriger de nouveau vers son siège les pas lourds :

"Et que je ne vous reprenne plus à distraire mes gas tant que je ne leur aurais pas permis !!!!! "

Une fois rassise elle regarda le verre qu'elle avait laissé là, mais il était toujours vide et Jack semblait encore en pleine discussion. Tant mieux au moins elle pourrait se calmer.

Anabel semblait être heureuse d’être revenue sur la terre ferme et plus particulièrement la taverne. Elle se mit à conter à ses amis ses exploits de dépouillement spécialisé dans le plumage de pigeon. Tous deux se mirent à rire en imaginant la tête de certaines des victimes de la jeune femme quand il s’apercevait de leur infortune et de leur perte.
Tous trois vidèrent leur verre et un client fit son apparition. Jack s’occupa de celui-ci pendant qu’Anabel se rendit auprès de ses hommes afin de savoir comment avançaient leur travail.
Lorsqu’il la vit réapparaître c’est à jetant deux de ses employées violemment dans la taverne. Jack fronça les sourcils, et s’excusa auprès de son client.

« S’cusez moi, une affaire courte à régler. »

Jack se précipita vers Anabel et lui attrapa l’un de ses bras. La femme avait beau être forte, elle l’était moins que ce colosse. Il se mit à lui hurler dessus.

« Non mais tu te prends pour qui là ! Tu es dans mon établissement ! Et tu maltraite mes employées en leur donnant des ordres ! Occupes toi de tes hommes avant de faire la leçon à des personnes sur lesquelles tu n’as aucune autorité !Si tu te calmes pas vite crois moi tu vas le regretter et tu devras te trouver un autre client ! »

Il lui lâcha farouchement le bras.

« C’est pas par ce que tu plume des gros pigeons que tu es obligée de devenir aussi prétentieuse qu’eux. »

Le tavernier dévisagea sombrement Anabel. Autant il l’adorait, autant il haïssait les personnes qui se permettaient de diriger et de maltraiter ses employées dans son propre établissement.

Elle vu arriver Jack en quelques instants et poussa un soupir d'agacement sachant ce qui allait se passer. Elle non plus n'aurez pas aimer qu'on soit autoritaire envers ses employés dans son navire. Mais il y avait des limites. Après quelques gesticulations elle réussit à se dégager des bras du molosse, en lui jetant un regard noir.

"Tu es aussi fautif que moi la dedans ! Et tu le sais très bien ! Tes filles n'ont pas respecter la règle que nous avions établie tu te souviens ?! "Tout et n'importe quoi après que le boulot soit fait mais pas avant !"

Le fait que le tavernier lui hurle dessus ne la génait nullement. Anabell avait subi tellement de sermonts égosillés durant son séjour à l'armée, ue cela ne lui faisait plus peur. Et elle avait d'ailleurs haussé le ton lorsqu'elle lui avait répondu. C'était aussi une des choses qui lui plaisait chez lui. Il ne se laissait pas faire et même si elle savait qu'il l'appréciait il n'hésitait pas à lui remonter les bretelles de temps en temps, comme un père l'aurait fait avec sa fille.

"Si tu savais diriger tes filles en chaleur et leur faire suivre correctemen les règles, cela ne se serait pas produit ! "

Comme pour appuyer le fait qu'elle n'approuvait pas ce qu'il venait de se passer, elle avait tourné le dos au tavernier, et commencer à enlever sa veste .
Une fois en chemise et sans un regard pour son ami, elle ressortit directemnt de la taverne pour retourner aux arrières. Ce genre de comportements aurait pu sembler puérile pour une personne qui ne connaissait pas Anabell. Mais en réalité, c'était grâce à cela qu'elle s'était faite une réputation.
Elle allait deoir extérioriser sa colère et se défouler. Dans ces moments là, nombre d'hommes faillièrent perdre la ie sous son sabre, et beaucoup de marin laissèrent leur place de capitaine.
Ce fut seulement quelques secondes après sa sortie que les deux matelots sencés déchargés rentrèrent, l'air ébété et interrogateur face au tavernier. L'un regarda l'autre et lui dit tout bas :

"Oulaaa...Je crois que le capt'ain c'est laissé emporté..."

Ils s'installèrent alors dans une table au fond de la salle, n'osant pas trop prfiter de la situation même si Anabell leur avait dit que leur boulot était fini.

Cétait elle qui maintenant se démerdait pour finir la livraison. Il devait rester moins d'unez dizaine de tonneaux et quelques sacs pleins d'épices et aromâtes.

Le tavernier ne cessait de crier contre Anabel. La colère montait facilement en lui.

« Je te signal que c’est le travail des filles de proposer leur service ! Et occupes toi de tes gars avant de t’occuper de mes employées ! Eux aussi ils connaissent la règle ! Et s’ils avaient pas été en rûte ils auraient dit clairement non ! Et puis d’abord s’ils bossaient réellement elles seraient pas allées les voir ! Alors occupes toi de les faire bosser au lieu d’attirer des problèmes à mes filles ! »

Anabel sortit de la taverne sans dire un mot de plus. Jack grommela quelques paroles puis retourna à ses affaires au comptoir.

Anabell était partie depuis plus d'une heure, et la taverne commencait à se remplir de ses hommes qui avaient fini leur livraison dans le reste de la ville.
La plupart pénétraient dans les lieux légèrement ébéttés de voir leur capitaine travailler seule, alors que d'autres s'en foutaient royalement, rejoignant leurs deux collèguesjà présents et de nouveau avec les filles.

Quant à la corsaire, elle avait sans cesse retourné la dernière réplique de Jack dans sa tête alors qu'elle soulevait les sacs d'épices.

"Hommes en rute, hommes en rute !! Normal qu'ils soient en rute! Ils sont TOUT LE TEMPS en rute !! Même avec tout ce que je leut ai fait enduré, ils arrivent à avoir peur de moi lorsqu'il s'agit de n'importe quoi, mais dès qu'il y a une nana dans le coin! POF! Ils deviennent des crustacés sans cervelle!! A chaque port c'est la même chose! Mais la menace de leur baisser leur salaire ne les retient pas! Tous pareil, ils sont TOUS PAREIL !! Et comment je pourrais à l'encontre de leur nature?! Ein? Pfffff"

Elle continua comme ca tout le long de son déchargement à essayer de se venger sur gente masculine sans véritable raison. Il faut dire, que même si elle plumait nombreux pigeon, cela lui était déjà arrivée aussi plusieurs fois... Bien sûr ce n'était pas de l'argent qu'elle se faisait volé, mais une partie secrète d'elle même qu'elle était prete à donner, au moment où son partenaire s'en aller avec une autre...
Plusieurs années de solitude creusent ainsi les fossés.

Après une courte abscence, elle réouvrit la porte lentement, pénétrant de nouveau dans la chaleur étouffante du lieu.
Sa chemise était entièrement trempée, tâchée par ci par là par la terre transportée sur les marchandises, les côtés de son coup et les épaules rougies par les lourds sacs et les mains égratignées par les tonneaux. Elle portait sa veste sur l'épaule et retourna s'asseoir à sa place, s'appercevant qu'une autre personne s'était installée au comptoir et regarda Jack d'un air presque lointain.

Jack regagna le compteur avec le goût de l’amertume dans sa bouche>. Il n’aimait pas se disputer ainsi avec Anabel, mais tout comme elle, il avait une certaine fierté, et un établissement à faire tourner. Il reprit donc son travail, tout en marmonnant de désagréables paroles presque inaudibles pour ceux qui se trouvaient au comptoir entrain de boire.
La jeune femme finit le travail toute seule, et vint reprendre sa place au comptoir. Jack versa de nouveau de l’alcool dans le verre d’Anabel et dans le sien. D’un geste lent il poussa le verre dans sa direction.

« Tiens, ça rafraîchit après l’effort. »

Jack ne comprenait pas pourquoi elle n’avait pas remué ses hommes, autant s’étaient des obsédés, et il fallait les comprendre, des mois passés sans pouvoir toucher une femme, mais ils pouvaient tout de même terminer le travail. Il aurait suffit pour cela que Anabel fasse entendre sa voix et ce se serait terminé en un rien de temps. Jack avait presque l’impression qu’elle voulait qu’il la plaigne de se retrouver seule ainsi.

Lorsqu'elle revint au comptoir, c'était un peu plus calmé et épuisée.
Anabell avait son caractère et elle était du genre à s'emballer pour rien passant du rire à la colère en quelques secondes. Peut être que si elle n'était partie finir se chargement elle-même, elle aurait participé à la bataille qu'il y avait eut liex juste après son départ et dont elle aperçu les cadavres en rentrant.
Elle préférer s'exteriorisé ainsi au lie de crier sur ses hommes une fois de plus et faire travailler leur remorts. Ceci marchait généralement mieux. Elle avait bien sûr son quota dans ce genre de comportement et le jour ou le vase serait plein, personne n'aurait aimé être à la place du matelot sur lequel cela tombera.

Elle regarda Jack lorsque ce dernier lui tendit le verre, et le remercia d'un léger sourire avant de l'avaller cul sec.
Une fois sa chemise un peu plus sèche elle renfila sa veste et se leva du comptoir.

"Ta livraison est terminée. Je vais aller chercher les informations que tu m'as conseillé et j'espère bien partir dans la matinée demain. Je te laisse mes gas, j'espère qu'il ne finiront pas comme ces trois là..."

Elle désigna d'un geste du menton les cadavres qui étaient transporté en dehors de l'établissement. Se dirigeant vers la sortie, elle fit demi-tour et comme à son habitude, passa derrière le comptoir pour aller déposé un baiser sur la joue de Jack.

"A la prochaine mon p'tit Jack" lui glissa t'elle au milieu du brouhaha alors qu'elle sortait du lieu en direction du port.

Anabel semblait avoir calmée par son dur labeur. Elle accepta le verre de Jack, et il leva le sien à leur santé à tous deux. Tout comme la jeune, ainsi que son habitude, il laissa glisser le liquide d’une gorgée dans sa gorge.
La jeune femme lui annonça que la livraison était terminée et qu’elle partait de ce pas sur le port afin de trouver des informations sur le couple étrange qui semblaient en savoir long sur le trésor de l’île aux fous. Jack ne souhaita pas qu’elle quitte l’établissement inquiète.

« Vas-y, tes gars seront en état leur boulot, je t’en fais la promesse ! »

Le tavernier accueillit le baiser du joyau des mers avec un sourire et un rire fraternel.

« A la prochaine ma p’tite beauté ! »