La légende
Matelot Stephan Marina ordonnant sous les ordres du capitaine Lacville
Récit d’un non-fou à fou.
Ce sont certainement mes dernières paroles sensées.
Ce que j’écrirai par la suite sera tiré ce que nous avons vu, entendus et vécus.
La loi oblige les étrangers à ne pas suivre le chemin. Et cela non sans raisons.
C’est en compagnie de l’équipage que nous nous y sommes, malheureusement aventurés. Malheureusement, car seul dix d’entre nous survécurent au long de ce voyage.
Nous, pirates nous étions intéressés par l’or et la fortune ! Et ce jour là où parvint à nos oreilles la légende du trésor, sans aucuns soupçons de ce qui allait nous arriver, toutes voiles au vent, nous avons navigués vers l’île si néfaste des Fous !
Fumes-nous à peine arrivés que cela commença ! Un groupe de gens habillés comme des indigènes courut de façon très agitée vers nous. Au début nous avions pris peur, on les aurait crû mal intentionnés. Mais nous les avons vus venir désarmés.
Leur chef qui se différenciait des autres par son bonnet en forme de lapin, s’avança vers nous et cria « bâton, bâton ! ».
A ces mots les indigènes réagirent et répétèrent encore plus fort ce que leur chef venait de dire.
Nous ne savions comment réagir, face à cette scène. C’est alors que le capitaine donna une rame au chef indigène en lui disant: « voilà un bâton »
L’homme répondit « Encore ! ».
On lui donna quelques rames en plus.
Le chef indigène s’en trouva les bras remplis de rames. Il se tourna vers les siens, les rames aux bras et donnant au passage un coup de rame au capitaine. Il cria plus fort « BATON »
Les indigènes se rapprochèrent de nous.
Ils étaient là à nous regarder avec des yeux avides de bâtons ! Ils s’emparèrent de tout ce qui ressemblait à un bâton.
Gabriel notre navigateur n’en fut pas épargné, ils lui dérobèrent sa jambe de bois !
Nous étions médusés par ce qu’il se passait, aucun de nous n’a réagit.
Un jeune indigène s’approcha de moi et du capitane il nous expliqua qu’il était nouveau fou et que pour lui c’était sa première célébration du bâton et qu’il en était tout excité !
Curieux, nous demandèrent en quoi cette célébration consistait.
Et c’est la que nous apprenions « La légende du bâton ».
« Un jour des étrangers vinrent sur l’île
Ils débarquèrent avec un bâton dans une cage.
Nous croyions que c’était des compatriotes qui ramenaient un prisonnier de guerre. Mais nous n’étions en guerre contre personne. De plus nous savions bien qu’un bâton ne se met pas dans une cage, mais qu’il faut le mettre dans un aquarium, sinon il risque de s’asphyxier !
Les étrangers commencèrent à marcher, marcher dans la plaine des petits cailloux, jusqu'à arriver à la plaine des gros cailloux, puis il firent une pause dans la plaine des très gros cailloux et ils arrivèrent dans la plaine des cailloux mous. Mais ce qu’ils ne savaient pas c’est que c’était plus cours de couper par la plaine à demi-cailloux, puis vous prenez à droite passant par la plaine des cailloux plats. En fait ce n’est pas vraiment un raccourci, mais si on marche plus vite, peut être que c’est plus court. »
Le capitaine s’adressa à moi pendant que le fou débitait son histoire insenssée.
« Je crois qu’on a trouvé le trésor. Il faudrait essayer de lui faire dire où se trouve ce bâton maintenant. »
Mais le capitaine n’eut pas besoin de questionner le fou.
Le fou continuait son récit.
« Les étrangers arrivèrent dans la plaine du rien. La ils plantèrent le bâton. Un groupe des notre les avaient suivis et ils virent le miracle se produire !
Il n’y eut aucun tremblement de terre, aucune tornades, aucun pic-vert rien ! Il ne se passait rien ! C’était le miracle du bâton qui se produisait sous leur yeux.»
le capitaine et moi mme étions sidérés par le stupidité des ces gens!
Le fou s’arrêta et conclut.
« Depuis toutes les 12 enjambées lunaires, ils font le rituel du bâton pour que le miracle se reproduise. C’est pour ça que nous prenons toute sorte de bâtons : les jambes de bois, les rames, les bâtons de vieillards, de chien, les fourches»
Les fous commencèrent a se diriger vers le chemin qui était interdit aux étrangers.
La suite est simple, il nous suffisait de les suivre pendant leur cerémonie, pour qu'ils nous mènent jusqu'à la relique.
Simple, c’était ce que nous pensions, mais ils nous ont fait faire des choses, vous n’imaginerez même pas que ce soit pensable !
Si vous prenez ce chemin, ni la logique ni aucun raisonnement ne pourra vous sauver ! Tout ! Vous serez tous comme la … là … là haut sur la montagne vivait un beau chalet !! Il était grand, il était beau, c’était mon bourreau !!
(Note du régisseur des archives de l’époque : L’auteur de ce document a été citoyennisé de l’île des fous.)