la quête de l'Envie

Orgar était parfaitement concentré. Ses sourcils se froncèrent au fur et à mesure qu’ils avançaient. Il se sentait encore envahit par la rage qu’il venait d’éprouver face à l’attitude du souverain du royaume maudit. Dans son esprit des images de cette scène ne cessaient de repasser. Il faisait son maximum afin de les chasser et de garder toute son attention sur le maintient de la tornade et la direction à suivre.
Il avait vaguement repéré le chemin qu’il fallait emprunter. L’île qu’il avait aperçu dans la vision lui rappelait vaguement quelque chose.
L’Orgueil fit accélérer la vitesse de sa tornade, en direction du sud, ainsi en peu de temps ils purent sortir du territoire connu des terres d’Asgampth.
Pendant ce temps Una et Fart’h entretenait leur conversation, sans qu’il ne puisse en entendre un mot.
Au bout d’un instant un frisson le parcouru. Une faiblesse, qui paraissait sans importance au départ, devint de plus en plus importante.

* Mais qu’est ce qu’il se passe encore. Est-ce que… non ! *

A cet instant précis la tornade disparue et les trois compagnons tombèrent dans l’eau de l’océan.
Orgar sentit tout autour de lui. Il tenta de réactiver son pouvoir, mais rien ne venait.
Sa tête émergea à la surface de l’eau.

« C’est quoi ce bordel ! »

Ses mains vinrent enlever les mèches de cheveux mouillées de devant ses yeux. Son regard chercha une explication. Au loin il aperçu une île. Il l’a reconnue aussitôt, c’était celle qui tenait renfermée l’Envi.
En cet instant il comprit, et il supposa que les deux autres en étaient arrivés à la même conclusion que lui. L’Être Suprême avait protégé l’île et ses alentour d’une barrière empêchant l’usage de toute magie, quelque soit.
La rage, qu’il était parvenu à calmer, refit surface. Il frappa l’eau de ses poings.

« M***** ! Il va falloir nager jusqu’à l’île ! Non mais on a pas idée de ma faire ça à MOI ! »

Le souverain écoutait attentivement les réponses d'Una espèrant qu'elle veuille bien effacer ce "mal entendu" mais c'était que trop espérer. Au contraire elle accepta son invitation. Parole de roi donnée ne peut être reprise. Il aurait fallu y réfléchir avant. Et puis après tout, cette rencontre en ces terres, dans sa demeure, ne ferait que rendre Orgar encore plus fou de rage...

Alors qu'il aurait voulu lui répondre, il sentit soudain son esprit se fermer petit à petit. Le contacte avec Una disparaissait peu à peu alors il comprit que la magie n'était pas le bienvenue en ce lieu. A ce moment précis, il se sentit tomber dans le vide avant de plonger dans la mer. Entre temps il avait pu appercevoir Una et Orgar dans le même problème que lui, chuttant non loin de lui .

Alors que les deux remontaient à la surface, le souverain lui semblait couler. Ne pouvant utiliser sa magie, son armure l'emportait par les fonds.
Avec l'agilité des elfes, il se défit morceau par morceau de son habit de métal. Presque à bout de souffle, il réussit à refaire surface, poussant une grande inspiration une fois la tête hors de l'eau. Il ne lui restait plus que sa chemise et fin pantalon. Tout le reste gisait maintenant au fond des récifs.

Una et Orgar semblait avoir prit de l'avance sur la distance à parcourir qui les séparait du rivage. Il se mit à nager, lentement, essayant de chercher les coins encore assombris alors que le soleil allait pointer son nez.

"Pourvu que l'on arrive sur l'île avant le lever du jour... Oh! Non! Le désert... Et je ne peux pas utiliser ma magie... Quelle idée d'avoir quitté mes terres..."

Il accéléra alors le mouvement afin de mettre pied à terre le plus vite possible.

Una sentit l’eau tout autour d’elle lui couper la respiration. L’inquiétude la gagnant, elle se mit à agiter les bras et les jambes afin d’atteindre au plus vite la surface. Dès que sa tête émergea, elle inspira une grande bouffée d’air frais. Il lui fallu bien quelques secondes afin de pouvoir reprendre son souffle. Une fois celui-ci rétabli, et les idées plus claires quant à la situation, elle jeta des regards aux alentours afin de s’assurer que ses deux compagnons se trouvaient bien à ses cotés. Orgar répondait à l’appel, mais le souverain n’était pas présent. Elle plongea la tête sous l’eau et le vit entrain de se défaire de son armure. Rassurée, elle put poursuivre le chemin qu’elle était contrainte de prendre.
Alors que l’Orgueil exécutait un crawl parfait, elle du se contenter d’une vague imitation de la brasse. Jamais elle n’avait du, auparavant, se soucier de nager parfaitement, aussi se sentit-elle un peu ridicule lors de ces vingt minutes de natation qui la séparait de l’île.

*C’est bien la dernière fois que je suis Orgar dans l’un de ses foutus déplacements, et tout cela pour aller chercher p****** que je déteste ! *

Un soupire de soulagement sortit de sa bouche dès que ses pieds purent palper le sable. Elle sortit de l’eau essoufflée, et se laissa tomber sur la plage.
Orgar, qui était arrivée bien avant elle, se tenait debout derrière elle, plongé dans ses réflexions.

La Luxure eut une soudaine et effroyable pensée. Si cette île la privait de ses pouvoirs, elle perdait aussi le désir qu’elle inspirait aux autres. Sa futilité gagna sur la gravité de la situation.
Elle passa sa main tremblante dans ses cheveux mouillés et tout plat, elle regarda son corps trempé et sa peau blanche qui n’allait pas tarder à brunir sous l’effet du soleil. D’un geste brusque, elle se leva.

« Nous ne devons pas rester là ! Gagnons vite la forêt ! »

Sans laisser le temps à quiconque de lui adressé la moindre réflexion, elle se mit à courir en direction de la forêt.

Orgar dévisageait sa sœur avec une certaine incompréhension.

« La sotte, elle n’a même pas pensé au danger que la forêt pourrait abriter. »

C’est alors qu’il entendit sa sœur hurler. Aussitôt il accouru au près d’elle. Il l’a trouva à l’entrée de la forêt, par terre, couverte de boue.

« Je me suis cassé un foutu talon ! C’est quoi ce p***** de pays ! »

Elle se mit à pester de rage.

« Je te jure que si l’Envi ne se jette pas à terre pour nous baiser les pieds, dès qu’on l’aura sortit de sa cage à rat, je la TUE ! »

Lorsqu'il avait émergé à la surface, Orgar se tenait déjà droit sur la plage et Una n'était plus très loin du bord non plus.
Ses brasses se firent de plus en plus rapide, et il nageait souvent sous l'eau pour garder la fraichair le plus longtemps possible. Lorsqu'il mit pied à terre, Una semblait fuir quelque chose vers la foret. Il se sécha rapidement les cheveux, les tortillant pour éviter qu'ils ne soient trop lourds, puis se mit à marcher vers Orgar.

Puis soudain, la voix aigûe d'Una retentit et tout deux partir dans sa direction, Fart'h légèrement plus loin.

Ils arrivèrent presque simultanément près d'Una couverte de boue allongée au sol.
Voyant qu'Orgar ne réagissait pas, il l'attrapa par un bras pour l'aider à se lever. Et comme à son habitude d'une voix froide et distante, comme s'il ne venait rien de ce passer, il lui donna des petits conseils.

"Vous devriez laisser vos chaussures ici, dans la foêt cela risque d'être plus génant qu'autre chose...et..." ses yeux glissèrent le long de son corps "...prendre un bain..."

Une fois qu'elle fut de nouveau debout, il la laissa se débrouiller seule et attendit la suite des évenements.

Una se laissa relever par la souverain. La situation était si énervante que son corps tremblait de rage.
Fart’h lui conseilla d’abandonner ses chaussures et de prendre un bain avant de poursuivre leur recherche.

« Abandonner mes chaussures ! ça va pas ! Je ne vais pas marcher pieds nus tout de même ! »

La Luxure ôta sa chaussure intacte et frappa le talon contre une pierre jusqu’à ce que celui-ci se détache. Puis elle remit la chaussure à son pied. Puis elle dirigea de nouveau vers l’océan, tout en grimaçant à l’idée de ce soleil brûlant sa peau. Elle dépêcha donc d’enlever cette terre de son corps et de ressortir gagner l’obscurité au plus vite.
Dès qu’elle arriva, Orgar la questionna, ainsi que Fart’h, sur le peu d’équipement qu’ils leur restait.

« Je n’ai absolument rien à part ce que je porte sur moi. En d’autre terme rien qui ne puisse être vraiment utile dans une telle situation. »

Orgar attendit que le souverain réponde, puis parla à son tour.

« Je n’ai sur moi que la dague qui a servit au rituel. Ce qui est mieux que rien. »

Il sembla réfléchir un instant.

« Il me semble que tu n’es pas mauvaise au combat avec un bâton, n’est pas Una ? »

Celle-ci acquiesça. Aussitôt il se mit à chercher une branche pouvant servir d’arme à sa sœur. Après avoir ôter les petites branches, il tailla rapidement les deux bouts en pointes grossières et tendit l’arme à sa sœur.

Fart'h eut un léger haussement d'épaules lorsqu'Una lui répondit. Après tout, elle faisait bien ce qu'elle voulait du moment qu'ils finissaient vite cette mission. Une fois qu'elle fut revenue, Orgar les questionna sur leur équipement.
Il lui montra de la tête son épée qu'il tenait appuyée sur son épaule, la lame dans le dos. C'était la seule chose qu'il avait gardé alors qu'il se défaisait de son armure.
D'une part parce qu'ils en auraient surement besoin, et d'autre parce que se fut la première épée forgée par les rois du Royaume Maudit, chacun y ayant laissé son sceau. Trois différents figuraient sur la naissance de la lame près de la garde, et le dernier était celui de Fart'h.

"C'est la seule arme qu'il me reste..."

Il regarda ensuite le baton que faisait Orgar à sa soeur.

"Cela pourrait être efficace, en espérant que nos futurs adversaires, s'il y en a, ne soient pas trop armés...Je ne remets bien sûr pas en cause vos capacités à manier cet objet Una..."

Dès qu’elle entendit la dernière remarque que le souverain lui adressa, Una, dans un geste rapide, pointa son bâton sous la gorge de celui-ci.

« Si tel est le cas, je n’aurais qu’à me débrouiller pour prendre l’arme d’un des adversaires vaincus. De toute façon ce lieu à l’air si rustique que ça m’étonnerais que nos attaquants soient très avancés. »

Orgar, à qui il déplaisait fortement de ne pas faire partit de la conversation, les rappela à l’ordre.

« Nous aviserons en chemin de tout cela, pour l’instant avançons. »

L’Orgueil prit la tête de file. Una se mit en marche juste après lui.

A mesure qu’ils s’enfonçaient dans la forêt, ils purent constater qu’elle possédait une végétation tropicale. De grands palmiers bordaient la plage, des lianes étaient suspendues aux différents arbres, et des fleurs aux odeurs et aux couleurs attrayantes bordaient les chemins naturels. La faune faisait totalement honneur au décor. Perchés dans les grands arbres, les trois compagnons pouvaient apercevoir des primates, des paresseux, des serpents, ainsi que des oiseaux aux plumages et aux chants envoûtants.

Orgar, trop concentré sur ses pensées, ne prêta guère attention au décor.

« Nous allons avoir plusieurs problème à résoudre, celui de l’eau et des vivres, celui des possibles attaques et celui du désert. Des êtres de l’obscurité tels que nous n’allons guère apprécier cette traversée. La seule solution que je perçois serait d’attendre la nuit pour se rendre jusqu’au temple. Ce qui nous permettrait d’avoir suffisamment de temps pour dénicher une source d’eau, ainsi que de quoi nous nourrire. »

A présent les trois compagnons arrivèrent dans une partie de la forêt dont la plus grande particularité était le nombre incroyable de fleurs couleur fuchsia et au parfum sucré très fort qu’elles dégageaient.
Soudain un bruit suspect se fit entendre sur la gauche. Orgar et Una tournèrent immédiatement leur regard dans cette direction, et eurent juste le temps d’apercevoir une ombre qui disparaît. La même chose se reproduisit deux ou trois dans différents endroits. Le frère et la sœur commencèrent à être sur les nerfs. Una tenait plus fermement son bâton et Orgar avait sortit sa dague.

« J’ai comme l’impression que…. Hahaha hahaha ! »

L’Orgueil était partit dans un fou rire incontrôlée. La luxure commença à glousser puis se mit à son tour à rire aux éclats.
Le parfum que dégageaient les fleurs fuchsia était un puissant euphorique, auquel nul être vivant ne pouvait y échapper. Cet effet durerait trois heures à compter de ce moment.
Leur condition les empêchait d’avancer plus loin. Ils se replièrent peu à peu sur eux-même. Des larmes coulaient sur leur visage.
Dans l’instant qui suivirent, un filet tomba sur les trois compagnons, les immobilisants. Aussitôt surgirent cinq personnages vêtus de noir, armés d'épée, de dagues, de fouets, de boucliers, et dont le visage était recouvert de maque, neutralisant les effets du parfum des fleurs fuchsia.

Il avait sentit la pointe du bâton pénétrer légerement dans sa gorge laissant s'échapper une fine goutelette de sang qui alla rougir le col de sa chemise blanche encore humide par l'eau de la mer.
Il repoussa l'arme lentement du bout des doigts en regardant Una dans les yeux.

"Je vous ai dit, que je vous faisais confiance..."

Il suivit ensuite les autres en fin de queue, surveillant les arrières, sont épée toujours posée sur son épaule.
Au fur et à mesure de son avancée, Fart'h regardait étrangement autour de lui. Toutes cette couleur et ces animaux ne lui étaient guère plaisant. Ce monde semblait bien différent de son territoire. Lorsqu'Orgar commenca à énumérer les choses les plus importantes à faire.

"Cela nous laisse la journée, ce devrait être amplement suffisant.. Et le fait d'attendre la nuit me convient parfaitement si nous désirons traverser le désert. "

Pendant qu'ils discutaient, leur marche avancait, et la végétation semblait devenir autre. De nouvelles fleurs firent leur apparition, à l'odeur trop forte selon Fart'h. il préférait largement les lys noires de sa demeures. Alors qu'il esquivait des gestes de la main comme pour faire fuir cette odeur, il entendit des bruits venant des broussailles sur les côtés et se retourna plusieurs fois d'affiler. L'épée en position de garde près a frapper même le moinre petit singe qui traverserait leur route. Alors qu'il se retournait encore une fois brusquement, il entendit orgar rire aux éclats devant lui.
Ebahit, il ne comprit pas tout de suite, même lorsque sa soeur fit de même. Il commenca à comprendre ce qu'il se passait lorsque l'envie de rire se transmit aussi à lui. Son attitude toujours dure et froide avait fait retarder le déclanchement de l'euphorie, même elle montait tout de même petit à petit brisant ses barrières naturelles de défense.
Il rit tout d'abord doucement, puis de plein coeur comme il n'avait jamais rit, de ce rire cristallin que seul son frère connaissait.
A genoux par terre, ses rires accompagnaient ceux de ses compagnons, dans lequel ont pu distinguer deux mots : "les...les fl...fleurs..."

Là ils se firent capturer, et il ne put regarder leurs ravisseurs au visage sans pouvoir agir, la main serrée sur son épée.

Le groupe d’attaquants encerclait à présent les trois compagnons. Ils commencèrent à s’entretenir dans une langue étrange. Orgar, connaissant quelques mots de ce dialecte, cru comprendre qu’ils avaient l’intentions de les transporter jusqu’à leur village, mais ne put saisir les derniers mots qui expliquaient ce qu’ils allaient faire d’eux.
Les éclats de rire continuaient de sortir de sa bouche sans qu’il puisse les contrôler. Néanmoins il tenta de communiquer avec les deux autres.

« Hahaha.. les attaquer.. hahaha.. prendre masques… hahaha… équipements. »

Malgré le peu de compréhension qu’offrait cette phrase, Una avait suffisamment vécu aux cotés de son frère pour comprendre où il voulait en venir.
Les assaillants soulevèrent le filet contenant les trois prisonniers et commencèrent à les transporter grâce à des bâtons passés au travers.

Una, qui continuait de rire, à en avoir mal au ventre, serrait fortement son arme entre les doigts et tentait par tous les moyens de frapper l’un des hommes. Ses tentatives n’aboutir à rien jusqu’à ce que la pointe du bâton vint frapper le cou d’un des attaquants, le faisant lâcher prise.
Pendant ce temps Orgar faisait de même avec sa dague. Il parvint au bout d’un instant au même résultat.
Certains des assaillants lâchèrent leur bâton, ce qui fit tomber par terre le petit groupe de trois.
Malgré leur sérieux désavantage, Orgar n’imaginait pas une seconde subir de nouveau le déshonneur de se faire capturer une nouvelle fois. Il se débarrassa du filet, se releva avec grande difficulté et se plaça devant deux des assaillants possédant chacun une épée et un bouclier. Una fit de même avec celui qui possédait le fouet. Connaissant parfaitement le maniement de cette arme, elle pouvait plus facilement de combattre.
Les deux derniers assaillants, armé, l’un avec une épée et un bouclier, et l’autre avec une massue à pointe, se dirigèrent vers Fart’h.
Le combat allait commencer.

Fart'h avait essayé de lancer quelques brides de phrases au milieu de ses rires qui ne lui plaisaient guèrent et le mettaient de plus en plus en colère. Il ne supportait pas agir contre sa volonté et une fois que cette euphorie serait terminée, son seul sentiment qu'il laisse encore entrevoir volontairement ne demanderait qu'à sortir...
Au milieu du brouhaha que causaient les étrangers dans cette langue inconnue et des rires de ses compagnons il réussit tout de même à discerner les mots "attaquer" et "prendre masques". Mais c'est tout. Les mains à moitiées tremblantes du fou rire et de rage réussir à diriger l'épée sur le cordage sans infliger de dégâts à Una qui était près de lui. Seul la cuisse reçu une entaille légerement profonde qu'il ne sentit même pas.

D'un seul coup de son côté une entaille fut faite, alors que les autres se débarassaient du filet, Fart'h avait roulé par terre et s'était relevé à moitié mort de rire.

Il jeta un regard aux alentours et vit les adversaires Orgar et d'Una... Cette dernière avait l'avait bien trouvé d'ailleurs.
Mais à paine eut-il le temps de se retourner qu'il avait en face de lui deux gas armés dont l'un avec une massue à pique!!!
Il tenta de se mettre en garde, mais l'épée ne semblait pas vouloir obéir. Son visage rigolait mes ses yeux paraissaient plein de rage.

Una se trouvait face à son adversaire, avec le même gros inconvénient que les autres. Elle ne pouvait s’arrêter de rire, ce qui lui donnait de terribles maux au ventre, l’empêchant de combattre dignement. Elle parvenait à peine à lever son arme en direction de l’adversaire. Toutefois elle tenta une première attaque. Ses mains dirigèrent la pointe du bâton en direction de la gorge de son adversaire aussi vite qu’elle le put. L’assaillant se recula uniquement au dernier moment. Il sortit son fouet et le fit claquer dans la direction d’Una. Celle-ci, ne sachant comment l’éviter, se laissa tomber par terre. Toujours en riant, elle frappa maladroitement son adversaire à l’une de ses chevilles. Celui-ci recula son pied visé, ce qui le fit cogner contre le bâton qui se retrouva coincé entre les deux chevilles. L’adversaire tomba à terre. Voyant ceci, elle prit comme elle put le bâton et commença à le frapper.

Pendant ce temps, les assaillants de Fart’h se placèrent. L’un se trouvait devant lui (celui avec la massue) et l’autre sur sa gauche. Celui qui tenait la massue la leva au dessus de sa tête, prêt à frapper Fart’h, tandis que l’autre tenait son épée fermement entre ses mains, s’approchant de Fart’h. Il la fit aller vers la gauche, prêt à frapper le souverain au niveau du torse.

Fart'h essayait tant bien que mal d'analyser la situation mais ce foutu rire l'en empéchait. Comment allait-il pouvoir contrer les attaques de ses assaillants s'ils ne les voyaient pas venir?

Les larmes coulaient sur ses joues, il avait envie d'hurler et son souffle était court. Un fort point de côté le fit tomber un genoux au sol alors que ses adversaires attaquaient. Il eut alors une idée. Il poussa sur sa jambe encore en appuit et glissa jusqu'entre les jambes du molosse à la massue. Mais sont élan ne fut pas suffisant et l'arme de l'autre homme entalla l'un de ses mollets. Toujours en riant il se releva et donna un grand coup de pied dans les fesse de l'homme qui dans le feu de l'action alla directement sur le coup d'épée que portait son allié.

Ne sachant si ce coup avait été mortel ou pas, Fart'h resta sur ses gardes du mieux qu'il put en attendant de voir la réaction des combattants.

Orgar se trouvait à présent face à ses deux ennemis. Son rire et son attitude incontrôlée lui causèrent grand tord pour se battre. Sa main droite était crispée sur sa dague, tandis que la gauche reposait contre son ventre afin de diminuer ses maux.
Entre deux éclats de rires il se rapprocha d'un des assaillants, faisant balancer son bras de droite et de gauche, au niveau du visage, afin de l'empêché d'avancer et de l'attaquer. Il lui fallait trouver rapidement une solution s'il ne voulait pas se trouver dans une fâcheuse posture.
L'adversaire se trouvant en face de lui, tenta de lui porter un coup. Orgar ne put l'éviter qu'en se laissant tomber par terre. Son corps vibrait sous l'effet du rire. Son bras, tenant la dague, se tendit en direction du pied de l'adversaire et voulu y planter son arme, cependant il ne put réaliser ce geste correctement. La dague vint à se planter légèrement de travers. Ce qui causa tout de même grand tord à son assaillant qui se laissa tomber au sol.
Le deuxième adversaire profita de la position de faiblesse de l'Orgueil pour lever son épée et tenté de le frapper au niveau du cou. Orgar profita de sa situation au sol pour donner un coup de pied dans les chevilles du second adversaire....

(retour au combat de Fart’h)

A cause de la feinte de Fart’h, l’homme à la massue se retrouva à l’épaule par son coéquipier. Un hurlement, puis un grognement s’évada du masque noir qu’il portait, et vint se mêler aux rires du souverain. L’homme à la massue se laissa tomber par terre, tenant toujours son arme entre les mains, et portant son autre main sur sa blessure. Il se mit à apostropher son camarde, en s’adressant en lui dans cette langue étrange. Visiblement, il devait l’insulter et le traiter d’incapable, tout en lui ordonnant de régler son compte au souverain du royaume maudit.
L’homme à l’épée s’exécuta aussitôt. Il s’avança prudemment vers Fart’h, l’épée bien en main et abattit plusieurs coups d’affiler dans sa direction.
Pendant ce temps, l’autre déchira un morceau de tissu du bas de son pantalon et tenta de s’en faire un vague pansement.

Le peu de seconde où Fart'h semblait lucide, il avait à peine le temps de se demander si ce combat allait finir en sa faveur un jour, vu le désavantage avec lequel il partait.

Alors qu'il se relevait l'homme à la massue hurlait de colère contre son compagnon. Puis tenta de se faire un bandage avec un fin morceau de tissu.
Orgar de son côté semblait lui aussi user de feintes pour désarmer ses adversaires, quant à Una, elle paraissait bien à l'aise avec le fouet.

Dans lalogique des choses, le souverain pivota légèrement pou surveiller son autre assaillant qui assénait de grand coup d'épée dans le vide dans l'espoir de le toucher. Voyant cela, Fart'h tentait d'esquiver plus ou moins correctement en faisant des petits bonds en arrière, lorsqu'il trébucha sur une racine. Le dos alors accolé au tronc de l'arbre, il entendit un sifflement tout pret de son oreille droite alors que l'épée de son adversaire venait se planter dans l'écorce juste au dessus de sa tête. Il leva les yeux, toujours en rigolant, pensant qu'il l'avait échappé belle...
Alors sans perdre une seconde il s'appuya sur ses deux mains et frappa violemment du talon les poignés de son agresseur qui lacha aussitôt la garde de son arme. L'épée en main il n'hésita pas à lui foncer dessus afin de lui récupérer le masque.

Una, qui continuait d’être sous l’emprise du parfum des fleurs, avançait, le corps à moitié contre le sol, vers son ennemi, en le frappant de son bâton. Plus elle parvenait à avancer, plus elle avait la possibilité de le frapper à la tête. Lors d’un instant, elle entendit un « crac », qui lui laissa supposer qu’elle venait de lui briser le nez. Dès qu’elle parvint au niveau de son adversaire, celui-ci, qui paraissait évanoui, se vit priver de son masque. La Luxure, le plaça immédiatement sur son visage. Au départ, aucune amélioration de son état ne se fit sentir. Elle continuait de rire. Des larmes continuaient de couler sur son visage, et son mal de ventre s’accentua. Il lui fallu bien cinq minutes pour que le contrepoison appliqué à l’intérieur du masque fasse effet. Elle put donc reprendre ses esprits peu à peu. Aussitôt elle comprit pourquoi il n’était pas bien difficile de combattre ces adversaires. Les masques obstruaient tellement la vue, qu’il était mal aisé de voir quelque chose se trouvant à une distance de moins de un demi-mètre. Cependant, elle devrait se contenter de cette situation, jusqu’à ce que plus aucune de ces fleurs ne puissent agir sur eux.Son regard curieux se tourna vers son ennemi. Elle pouvait à présent voir son visage.
Celui-ci était d’apparence jeune, une vingtaine d’année, peut être même moins. Son teint blanc lui donnait un air maladif. Ses cheveux étaient blonds platines, tout comme ses cils et sourcils. Ses yeux bleus ciels regardaient dans le vide. Un sentiment de peur émanait de sa personne. Puis il commença à rire doucement. Avant que cela n’aille plus loin, Una le frappa violement à la tête avec son bâton. Elle commençait à en avoir plus que marre que d’entendre tous ces rires.
Puis elle chercha à tâtons le fouet de son adversaire. Une fois l’arme en main, elle se leva et tenta de voir dans quelle situation étaient les autres. Elle s’avança dans la direction de Fart’h, suivant son rire dans un premier temps, puis l’apercevant par la suite, adosser à un arbre, frappant le poignet de son adversaire, lui faisant ainsi tomber son arme, et se jeter sur lui afin de lui prendre son masque. Le deuxième de ses assaillants était à terre et avait été blessé par le souverain. L’elfe noir semblait maîtriser la situation. Il pourrait bientôt récupérer un masque, ainsi que, peut être des armes.
Una s’en alla rejoindre son frère.

(suite du message de Una)

Celui-ci, après avoir planter sa dague dans le pied d’un ennemi, et frappé aux chevilles du second, qui se vit déséquilibrer, reprit sa dague en main et le frappa au niveau du genou. Un hurlement de douleur jaillit hors de sa bouche. Mais avant qu’il ait pu attaquer de nouveau le premier adversaire, celui-ci le frappa de son pied au ventre. La souffrance, accentué par ses maux, causés par le rire, s’accentua. Le souffle lui manqua. Plusieurs toussotements sortirent de sa bouche. Malgré les larmes, il put apercevoir à temps l’épée de son ennemi se diriger vers lui. Il roula sur le sol, et l’épée vint se planter dans la terre, à l’endroit même ou sa tête se trouvait un instant plutôt. Orgar profita que l’assaillant retirait son arme hors du sol, pour coincer ses chevilles entre les siennes et le faire tomber. L’Orgueil se précipita sur lui et lui ôta aussitôt son masque. Un visage similaire à l’assaillant de sa sœur apparu.
Orgar inspira de grande bouffées de l’antidote afin de pouvoir calmer cette crise de rires.
Una s’aperçu qu’il n’avait pas plus besoin d’aide que le souverain. Aussi se contenta t’elle de frapper à la tête l’adversaire blessé au genou et de lui prendre son masque.

Fart’h frappa son adversaire afin de lui faire lâcher son arme. Ce dernier se pencha afin de la récupérer. Aussitôt il perçu, mais trop tard, une main lui voler son masque. Le jeune adversaire blond plaqua ses mains sur nez, comme si ce geste pouvait le sauver. Il cria quelques mots à son coéquipier puis commença à partir en courrant dans la forêt.
L’homme à la massue se releva. Sa blessure, l’empêchant de manier son arme avec la main droite, il fut contraint d’utiliser la gauche, avec laquelle il était bien moins doué au combat. Il leva néanmoins son arme en direction du souverain.

L'entreprise de Fart'h semblait réussir et il en fut presque surpris lorsqu'il se retrouva avec le masque de son assaillant dans les mains. Alors sans réfléchir il le posa tout de suite sur son visage mais avec desception le rire ne voulait pas s'arréter..
L'homme blond était déjà partit en courant alors que son coéquipier le chargeait de nouveau de sa massue lorsqu'il se releva.
Il tenta de gagner du temps, les effets du contre-poison commencant à se faire sentir. Il tourna autour de son adversaire, lentement pour ne pas le perdre de vue. Car après quelques minutes même s'il arrivait de nouveau à respirer à peu près normalement, sa vue était bien abaissée.
Il empoigna alors son épée de toute ses forces et se mit à hurler de rage comme il aurait aimé le faire à chaque fou rire. En possession de tous ses sens et avantagé par le handicap de son adversaire il esquiva tant bien que mal le coup de massue sur son côté extérieur. Puis, sans hésiter il donna un coup tranchant sur le poignet de l'homme, à l'instinctif, espérant qu'il le toucherait. Un hurlement de douleur perca l'atmosphère lorsque l'homme vit sa main tomber à terre. D'un mouvement rapide, Fart'h lui attrapa le masque et lui posa l'épée sous la gorge pour bien lui fiare comprendre de ne pas bouger. Il regarda du côté d'Orgar et d'Una qu'il ne distinguait pas très bien pour savoir s'il pouvait éliminer cet importun ou s'ils souhaitaient le garder pour lui poser des questions.
Dans la prévision de ce cas, et de toute facon cela pourrait toujours servir, on ne sait jamais, il attacha soigneusement le deuxième masque à sa ceinture et savoura les premiers instants où il pouvait respirer normalement.

Au bout de plusieurs minutes, Orgar put s’arrêter de rire. Il s’était assis sur le ventre de son adversaire, le maintenant au sol, et pointant sa dague en direction de sa gorge, pour le décourager de toute tentative.
Après avoir pu reprendre un rythme de respiration correcte, il tourna son regard vers sa sœur. Il s’aperçu qu’elle avait déjà assommé le second ennemi.
L’Orgueil se mit à sourire cruellement. Il tourna son regard vers son propre adversaire qu’il maintenait captif. Il pressa sa main autour de la gorge du jeune homme blond, afin d’étouffer au maximum ses futurs cris.

« Je vais t’apprendre que dans la vie il faut rester à sa place. Je ne supporte pas tous ces petits crétins qui osent vouloir porter la main sur moi. Mais je suis magnanime. Je vais t’offrire une leçon de vie que tu n’oublieras pas de si tôt. »

Orgar caressa lentement la joue de son prisonnier avec la lame de sa dague. Il la fit naviguer de haut en bas, puis l’approcha de l’un des yeux. Il planta sauvagement la dague à l’intérieur et fit jaillir le globe oculaire. Il répéta le même schéma avec le deuxième œil. Les hurlements que causait l’effroyable douleur ressentit par la victime, apaisa légèrement la colère et la fierté atteinte d’Orgar. Mais pour lui, ce n’était pas suffisant. Il n’avait pas assez souffert. Aussi lui arracha t’il la langue.
L’Orgueil se délecta quelques minutes de ses hurlements, puis acheva sa victime, en plantant sa dague dans le cœur de l’autre.
Puis il se releva et s’adressa à sa sœur.

« Tus le tient aussi. Je ne veux pas qu’il y en est un seul en vie. Je refuse qu’il existe un témoin de la honte que nous venons de recevoir. »

Una se mit à faire la moue.

« Tu es sure, le mien est plutôt mignon, j’aurais bien voulu le garder pour jouer un peu. Surtout que j’ai récupéré ça (montre le fouet). fouet

- Tus le tient ! Un point c’est tout ! Et dépêche-toi ! »

Una pesta un peu, puis se rendit au près de l’homme qu’elle venait d’assommer, et planta son bâton dans le cœur de celui-ci, puis fit de même avec son ancien adversaire. Pendant ce temps Orgar dépouilla son adversaire de son arme. Puis récupéra la seconde épée, et les mit toutes deux en ceinture.

Puis l’Orgueil se dirigea vers le souverain. Lui aussi était parvenu à venir à bout de ses deux adversaires. Orgar le dévisagea quelques secondes puis dit :

« Vous n'étiez pas censé vous battre contre deux adversaires ? Où est passé l’autre ? »

Orgar se mit à grogner de mécontentement.

« Ramassez vos affaires, on part sur-le-champ. Je ne tiens pas rester ici plus longtemps. Trouvons un lieu sans ses foutues fleurs. On commence à ne plus pouvoir respirer avec ces masques. »

Orgar reprit la route, Una derrière lui.

Fart'h avait alors compris en regardant Una et Orgar agir que son prisonier ne resterait pas en vie. Il le dévisagea quand même quelques secondes pour apprécier cette expression. Le visage du jeune homme blond était riant, il n'avait pas le choix, mais ses yeux montraient sa terreur et sa peur face à son ennemi. Un tel paradoxe était toujours aussi fascinant lorsqu'on pouvait le voir...
Toujours en le fixant, il s'appuyait de plus en plus sur son épée, dont la pointe commencait à pénétrer doucement dans la gorge de l'ennemi vaincu. Il essayait tant bien que mal de se defaire de l'épée avec ses mains mais la force et la rage de Fart'h empéchaient toutes entreprises. Lorsqu'il en eut marre, il donna un grand coup sec, et son arme traversa son cou pour aller se planter dans la terre. Le corps meurtri esquissa quelques soubressauts incontrolés avant de devenir inerte. Le silence revint alors.

Il retira alors son épée d'un geste vif, laissant s'échapper pendant quelques secondes un jet de sang rougissant le sol autour du cadavre. Il essuya sa lame sur les habits de sa victime et regarda ses compagnons.

Una venait de tuer deux assaillants et Orgar s'était occupé du dernier. Lorsqu'il arriva vers fart'h s'était comme à son habitude pour faire des reproches et montrer son air supérieur. Mais Fart'h était tellement en colère à cause de ces foutues fleurs de n'avoir pu agir comme il le souhaitait qu'il n'allait pas laisser Orgar s'en tirer si facilement.

"A votre place j'éviterai de faire de tels commentaires, quand on laisse sa soeur se charger de ses propres ennemis. Vous auriez peut être préféré que je me fasse planté par derrière en essayant de ratrapper votre fuillard? Qu'il revienne ! Et avec son armée! Vous semblez si parfait que cela ne vous fait pas peur et vous y arriver seul !! La prochaine fois que mon aide sera requise j'y refléchirai deux fois avant d'accepter votre offre ! Et même si j'ai ce que je souhaite en retour, c'est cher payer pour supporter votre présence! Una a bien du courage de vivre dans votre demeure ! Et par vos actions vous faites atteinte à son honneur ! Quelle peine que l'être supreme ne vous ai pas endormi VOUS ! "

Fart'h arreta sa tirade et tira l'épée mais la rengaina de suite en regardant Una. Ce n'était pas une manière pour un souverain de se conduire face à une dame. Il resta droit et fier attendant qu'ils partent pour les suivre.

Orgar dévisagea le souverain, qui n’hésitait nullement à lui faire part de ses sentiments à son encontre, avec une colère grandissante d’un instant en instant. Pas un moment il ne songea à apporter des excuses, ni même à hésiter à répondre.

« Mais pour qui vous prenez vous ? Je vous signal qu’à mes yeux ce n’est pas un sal gamin qui a à peine vécu quelques siècles qui me donnera des leçons. Vous me parlez comme si vous pensiez avoir la science infuse et tout connaître de moi. Mais vous ne savez rien. Vous n’êtes qu’un ignorant qui veut se donner des grands airs et faire la leçon aux autres alors qu’il était tout aussi imparfait ! Quant à Una, je vous interdit de la mêler à cette histoire ! »

Une douleur étrange prit place dans son regard. Una, qui se trouvait à présent d’eux, observait la scène. Mais dès qu’Orgar commença à répondre, une grande inquiétude naquit en elle. Elle baissa ses yeux clos, et des souvenirs douloureux revint en mémoire. Elle se souvint encore de cette cruelle nuit, où son frère lui confia ce terrible secret. Elle se souvint du serment qui en découla. Préférant ne pas se sentir d’avantage allié à cette dispute, elle s’éloigna le temps que toute querelle disparaisse.
Orgar, lui, continua d’apporter sa rage à la scène.

« Et ne vous plaignez pas de vous retrouvez ici ! En quittant votre domaine bien tranquille vous saviez pertinemment comment cela allait se dérouler. Vous saviez que nous n’éprouvions aucune sympathie l’un envers l’autre. Alors ne jouez pas au martyre non plus ! Si vous êtes partit c’est bien pour une raison, alors payez en le prix, et taisez vous ! Nous n’avons pas besoin de supporter vos jérémiades plus longtemps ! »

Orgar lança un dernier regard colérique et froid en direction du souverain, mais qui ne pouvait être perçu en raison du masque. Puis il reprit le chemin qu’ils avaient été contraint de laisser.

Una avait l’impression de se retrouver entre le marteau et l’enclume. Elle attendit patiemment que cette querelle prenne fin, craignant que sa participation n’envenime d’avantage la situation.
Dès que son frère reprit la route elle se dirigea immédiatement aux cotés du souverain. Lentement, avec une grande délicatesse, elle lui prit le bras avec affection. Lors d’un instant elle ne dit rien. Elle préparait avec soin les mots qu’elle allait devoir employer pour causer le moins de tord possible aux deux partis.

« Je comprend parfaitement votre colère, mon cher Fart’h. Il est des fois où mon frère ne peux s’empêcher de se montrer odieux si tout ne se passe pas exactement comme prévu. Il est très méticuleux. Je crois même que, quelque part, l’imperfection est ce qui lui fait le plus peur. Le mieux est de faire comme si de rien était dans ces moments là. C’est que je fais. Dans certains cas, les âmes les sombres sont les plus pâles. »

Le regard de la jeune femme s’était tourné à l’opposé du souverain. Il semblait chercher un signe au loin. Elle était un peu perdue dans ses pensées. Mais lorsqu’elle tourna la tête vers Fart’h, un sourire un peu forcé s’adressa à lui (toujours caché par le masque).

« Allons, oublions Orgar et ses crises de colère. Nous ici afin d’aller rechercher le pire être de cette terre, et je suis persuadée qu’après avoir rencontré Wanda, mon frère vous apparaîtra bien moins antipathique. »

Le groupe avançait en direction du Nord. Après s’être démenée dans le combat, La Luxure commençait à ressentir les signes désagréables de la faim et de la soif.

« On ne pourrait pas commencé à chercher une source, ou de la nourriture. Je ne tiens pas à me retrouver sans force dans les prochaines épreuves, surtout l’épreuve finale ! (le réveil de l’Envie). »

Orgar s’arrêta de marcher et se retourna vers sa sœur.

« Continuons d’avancer. Si jamais le bruit d’une source nous parviens, nous nous dirigerons vers elle. »

Puis il reprit sa route. Una se contenta de faire la moue tout en laissant un bruyant « Pfffff » afin de montrer son désaccord vis à vis de la réponse de son frère.
La route, qui continuait dans la foret, était semblable à ce qu’ils avaient déjà parcourue. Les fleurs au parfum créant cette pénible euphorie étaient toujours présentent en grand nombre sur leur route. Mais au bout d’une demi-heure, leur nombre commença à restreindre jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus aucune. Cela faisait déjà plus d’une heure qu’il avançait dans la forêt. Comme tout danger semblait écarté, Orgar ôta son masque. Rien d’étrange ne se passa, par conséquent Una fit de même. Ayant l’oreille plus fine que son frère, elle entendit au loin un faible murmure qui ressemblait à un déplacement d’eau. Sans perdre une minute, elle saisit la main de ses deux compagnons et les entraîna dans sa course vers cette direction.

Lorsqu'Orgar eut terminé son discours, Fart'h secoua la tête lentement dans un geste de négation avant de soupirer quelques mots.

"Pourquoi rejetez-vous vos peurs sur les autres? Cette description vous correspond plus qu'à moi..."

Sa voix était tellement basse que le masque empécha l'Orgueil d'entendre ces mots. Lorsque le souverain s'en appécu, il allait protester énergiquement que son interlocuteur s'en aille en lui tournant le dos alors qu'il n'avait pas terminé. Il leva son bras comme pour frapper le vide et allait le rappeler à l'ordre lorsque Una l'en empécha.
Il tourna alors vivement la tête dans sa direction alors qu'elle s'était doucement accrochée à son bras. Il la fixait mais elle ne semblait vouloir dire mot. Et, étrangement, il n'avait sentit aucune agression "sexuelle" ni intention autre de sa part que de l'apaiser. Il la regarda alors, le temps que les paroles sortent de ses lèvres. Son visage semblait changé, plus doux et plus calme qu'à l'habitude, limite torturé par des pensées douloureuse. Ce fut pour Fart'h une nouvelle Una en quelques sortes qui était entrain de lui parler. Ni jalouse, ni fier, ni en quête d'un désir charnel, mais une Una réconfortante.

Il écouta alors ce qu'elle avait à dire sans la couper. Mais il ne comprennait pas.

"Pourquoi le défendez-vous ainsi? Il a beau être votre frère cela ne lui donne pas le droit d'être odieux de cette manière envers. Moi cela m'est égal, même s'il a le don de me faire sortir hors de moi, mais me connaissant je sais très bien que j'oublierai tout après jusqu'à ce qu'il reconmmence. Mais vous..."

Il s'arréta de marcha, tourna son visage vers la Luxure, ses yeux apparurent un instant à Una, alors qu'il détourna la tête pour reprendre la marche.

"Oubliez ce que je viens de dire... Après tout, ce ne sont pas mes affaires..."

La petite discussion avec Una avait fait paraitre le temps moins long aux yeux du souverain. Leurs pas les menaient désespérement vers un point d'eau ou une quelconque nourriture qu'ils ne trouvaient pas pour le moment. A ses côtés, Una se défit de son masque. Voyant qu'il ne se produisait rien, Fart'h en fit de même. Ses yeux se réhabituèrent à la lumière environnante qui ne lui était guère enchanteresse. De sa main il décola les cheveux restés sur son front et les remit correctement en place. A peine eut-il le temps de prendre une bouffée d'air plus que correcte il se sentit attiré par la gauche, brusquement.

Una semblait avoir trouver quelque chose et n'avait pas perdu de temps à le leur dire.

Le souverain cherchait à comprendre pourquoi Una adoptait une telle attitude envers son frère. Pour toute réponse, elle déposa un doigt devant sa bouche.

« C’est un secret. Cela vient de notre naissance. »

Mais l’important pour elle, à présent, était de rapidement combler le vide de son ventre. Si celui-ci venait à faire d’étranges bruits peu gracieux, cela risquait fort de nuire à son charme. Il ne fallait pas oublier que, bien que priver de ses pouvoirs, la Luxure restait la Luxure.

Una courrait à travers la forêt, tenant toujours fermement les mains de ses deux compagnons prisonnières entre les siennes. A peine quelques minutes plus tard, il parvinrent près d’une petite cascade, où s’étendait à ses pieds un petit point d’eau. Celui-ci était entouré de petits fourrés, de buissons, et de plantes quelconques.
La jeune femme lâcha les mains de ses compagnons.

« C’est pas trop tôt ! Je mourrais de soif ! »

Sans attendre, elle s’approcha du point d’eau, déposa ses mains dedans et les ramena à sa bouche, qui absorba aussitôt le liquide qu’elle contenait. Elle répéta ce geste à plusieurs reprises, ayant l’impression que jamais sa soif ne pourrait être comblée. Jamais elle n’avait goutté breuvage plus délicieux et rafraîchissant.

Orgar vint, par la suite la rejoindre. Il prit place à la droite de sa sœur, exécutant les mêmes gestes qu’elle. Après plusieurs gorgées, il releva la tête. Son regard, posé sur la cascade, se fit songeur. Une chose étrange se produisit en lui. Un voile sombre tomba peu à peu sur sa mémoire. Il regarda ses deux compagnons, l’air interrogateur.

« Que faisons nous ici, au juste ? »

Una releva la tête et se mit à réfléchir.

« c’est simple nous… et bien nous… »

L’inquiétude se matérialisa sur son visage déjà si pâle.

« Je ne sais plus. »

Elle se tourna vers le souverain afin de savoir si lui possédait la réponse à cette question.
L’eau que l’Orgueil et la luxure venait de boire possédait la désagréable particularité d’effacer peu à peu la mémoire, suivant la quantité que l’on en buvait. Ainsi, tous deux avaient oublié la raison de leur présence sur cette île.

Fart'h, comme Orgar c'était laissé entrainé par Una dans sa course imprévue.
Une fois arrivés à leur but, devant lui se dessina une lourde cascade déversant son eau dans une petite crique à la végétation remarquable.
Après ce qu'il venait de vivre avec les plantes hilarantes, Fart'h se méfiat de tout sur cette île.
Il tendit alors le bras en direction d'Una pour la rattrapper lorsqu'elle se mit à courir vers le point d'eau mais il la rata de quelques centimètre .

"Vous devriez faire un essai avant de......boire toute cette eau....."

Mais Una avait déjà engloutit plusieurs gorgées sans préter attention aux paroles du souverain. Orgar la rejoint quelques secondes après alors que Fart'h les observait rigoureusement pour voir si rien ne se passait. Apparement le danger semblait être écarté alors il prit place au côté gauche d'Una plongeant ses mains frêles et pâles dans le liquide frais. Alors qu'il buvait sa prmière gorgée, l'Orgueil fit part d'une interrogation plus qu'étrange... Sans réfléchir Fart'h lacha toute l'eau qu'il possédait en main espérant que sa seule gorgée ne lui donnerait pas le même résultat.

Il regarda Una qui tenta de répondre à l'interrogation de son frère, mais qui semblait avoir tout aussi bien perdu la mémoire...
Un lourd cri de rage sortit de sa bouche alors qu'il regardait ses deux compagnons.

"Rrrraaaaaahhhhh !!! C'est pas vrai!!! Je vous avez prévenu de ne pas boire de cette eau!!!! Mais comme d'habitude vous n'en faites qu'à votre tête... Les...Les....machins...qu'on a rencontrer tout à l'heure ne vous ont pas suffit peut....être....?"

Il avait ralentit dans son débit de mot, voyant que lui aussi était victime de trou de mémoire... Alors il se mit à faire les cent pas, tentant de se remémorer la quête pour laquelle ils étaient venus ici...

"Quête.....Envie....hummm....magie....endormie....Discorde....Objet....Querelle...."

Il sortait au tac-o-tac tous les mots qui lui venaient à l'esprit et qui lui donnaient la sensation d'appartenir au fait de leur présence ici. Après, il essaya de formuler des phrases certaines plus incompréhensibles que les autres.

"Alors...Une querelle a donné lieu à une quête qui donne envie d'endormie la magie de la Discorde.....NON!! c'est pas ça....
Pour reussir notre quête il faut endormir les envies d'Una par de la magie pour ne pas réveiller la Discorde endormie et créer une nouvelle querelle......RRRRRRahhhhhh c'est pas ca non plus......"

Il se tourna vers Una et Orgar, le regardant avec des yeux grands ouverts...

"QUOI ? Vous avez qu'à m'aider un peu au lieu de rester plantés là !!! C'est bien la meilleure chose qui nous arrive ca tient!! Allez!! Forcez vous un peu.....Doit bien y avoir un moyen de retrouver la mémoire...."

Il regarda dans les alentours, jettant des coups d'oeil par ci puis par là pour essayer de dénicher un quelconque indice.

Orgar se mit à dévisager Fart'h, qui venait de les réprimander sur leur comportement insoucieux, comme s'il était le plus grand abruti que cette terre ait jamais porté.

" Vous pouvez vous la garder votre morale. Je vous signale quand même que c'est après nous avoir dit de ne pas boire que vous avez vous-même pris de cette eau ! C'est bien vous le pire d'entre nous ! Pff... Quand je pense que.. "

Una intervint en plaçant ses mains devant le visage de chacun de ses compagnons.

" ça suffit maintenant ! Attendez d'être de retour sur la terre obscure pour pouvoir continuer vos jérémiades de gamins ! "

Fart'h commençait à fouiller son esprit afin de retrouver les mots clés qui leur permettraient de connaître la raison de leur présence en ces lieux.
Dès qu'il prononcé une hypothèse concernant les envies d'Una, celle-ci releva la tête étonnée dans sa direction.

" Et pourquoi pas, nous sommes tous partis en quête afin d'assouvir toutes les envies d'Una et en route vous n'avez fait que de vous quereller sans vous préoccupez une seule seconde de mes désirs ! "

Orgar la dévisagea avec une certaine impatience et un début de colère dans les yeux. Una se mit à faire la moue.

" Ben quoi ? C'est une possibilité ! La preuve, vous ne faites que de vous battre comme deux vielles grands-mères depuis le départ! "

Orgar ne tint pas compte de la remarque de sa sœur. S'en était assez pour lui qu'un elfe noir, même souverain, lui fasse la morale, il n'avait pas besoin de sa sœur pour en rajouter une couche.

" Il est clair que si nous sommes ici c'est pour obtenir quelque chose que nous souhaitions tous, sans quoi, jamais il ne nous serait jamais venu à l'esprit de partir ensemble. "

Orgar resta assis, ramenant sa main devant sa bouche, et se mit à réfléchir. Le bruit de la cascade devant lui commençait à le gêner. Il tendit la main face à celle-ci afin d'arrêter la chute de l'eau. Mais rien ne se produisit. L'Orgueil regarda sa main. Sur son visage interrogateur se dessina peu à peu une grimace.

" En tout cas je comprends la signification de " magie ". Nous ne la possédons plus en cet endroit. "

Una eut la même réaction que sur la plage. Son immense inquiétude resurgit.

" Quoi ! Mais comment on va.. Comment je..
- Nous sommes bien parvenus sans encombre jusqu'ici, donc cela ne devrait pas nous causer bien tord pour la suite. Continuons de chercher. "

Orgar se remit à réfléchir sur les mots offerts par la mémoire de Fart'h.

" Vous avez dit " envie " et " endormie ", cela signifie assurément que nous sommes ici afin de rechercher l'Envie.
- C'est totalement impossible !
- Et pourquoi cela Una ?
- Par ce que tu as dit que nous sommes ici dans un but commun, et que je n'ais aucune envie de revoir Wanda réapparaître. Par conséquent, si c'était le cas, je ne serais pas ici, c'est logique. "

Orgar se contenta pour toute réponse d'exécuter une grimace, qui en disait long sur ce qu'il pensait de la réflexion de sa sœur.