Le Barry's Jewel s'échoue...

Alors Qu’Aryagalatys lui expliquait la raison de son rire, Liutheï lui répondit par un léger sourire crispé.
*Il pense que je suis la que pour le réprimander ? Est-ce là l’image qu’il a de moi…une chieuse capricieuse ?*

Puis il lui avoua n’avoir jamais réfléchi à ce dont il aimait, ce qui surpris Liutheï !

* Mais c’est quoi cet idiot ?? Même un gosse de 10 ans sais ce qu’il aimerait !*

Puis Aryagalatys se mit à parler de la femme qu’il aimait, un peu de son histoire, ses goûts. Elle avait un peu l’impression qu’il disait tout cela sans trop de convictions, et elle se demandait pourquoi il avait l’air tellement ailleurs.
Son impression était que seul son désir de justice était sa raison de vivre.

Ensuite Aryagalatys lui retourna sa question, ce qui surpris Liutheï car elle avait lancé ce sujet, complètement au hasard !

Elle allait commencer à s’exprimer quand elle fut interrompue par Aryagalatis, qui s’excusa comme s’il avait dis quelque chose de déplacé.

Son souffle s’était suspendu, puis elle le relâcha.

« Fuuu… moi qui comptais vous avouer que j’étais folle de gâteaux au gingembre, vous me coupez l’herbe sous le pied en me demandant pour quoi j’ai réagis ainsi. »

Elle pris le bras d’Aryagalatys pour le forcer a avancer, puis elle continua à lui parler.

«J’aimerai si vous le voulez bien ne pas aborder ce sujet pour l’instant »

Puis elle se rapprocha de son oreille pour lui souffler ceci :
« Vous n’êtes pas encore assez grand pour entendre ce genre d’histoire. »

Elle se recula, toujours en lui tenant son bras entre le sien. Et souris d’une manière coquine en passant sa main dans ses cheveux pour les remettre en ordre.

« Alors ou en étions-nous… Ha oui, j’aime les choses sucrées. Quoi d’autre… la viande, mais attention, la viande bien cuite, les promenades avec les amoureux que je n’ai jamais eut, les promenades ou je vois les amoureux s’entrelacer. Puis j’aime bien aussi nager. »

Elle réagit violemment a ses derniers mots.
« Je vous mets en garde Arya, je n’accepterai aucun jeux de mots entre le fait que j'ai des bourrelets et le fait que je nage bien ! »

Elle rit un peut avant de reprendre leur discution.
« Alors, qu’avons-nous en commun… Aimez vous danser, ou faire la cuisine, peut-être rêvez-vous de faire des séances de thalassothérapies ? »

Elle le regardait les yeux ouverts en faisant de petits « hum ? hum ? » ce qui pour certaines personne aurait put être assez agaçant.

Après avoir tenté de rechercher ce qu’il aimait, ce qu’il était parvenu partiellement à faire, il retourna la question à la jeune femme, pensant que c’était ce qu’elle attendait. Généralement, les personnes qui lui posaient des questions, ne le faisaient que dans le but qu’on les interrogent à leur tour sur la même question. Il arrivait même que l’on écoutait point ce qu’il avait à dire.
A l’instant même où la jeune femme allait répondre, il s’enquit auprès d’elle de sa réaction passée. Il avait espéré qu’elle se confierait à lui, mais elle détourna la conversation, affirmant qu’il n’était pas encore tant pour elle d’aborder un tel sujet. Elle passa son bras autour de celui d’Aryagalatis, et l’entraîna à avancer. Puis, elle s’approcha de son oreille et dans un souffle, elle lui glissa qu’il n’était pas assez grand.
Le jeune homme resta surpris. Il tourna son regard intrigué dans la direction de sa compagne.

« Pas…assez…grand ? Je croyais que nous avions déjà abordé ce sujet. Je suis de quelques milliers de siècles votre aîné. En plus, je suis plus grand que vous. »

Un petit sourire orna les lèvres du jeune homme. Puis, Liutheï s’étendit sur ce qu’elle aimait, tout en défendant Arya de faire des remarques qui se seraient voulues drôles. Il n’en fit rien. Il se trouvait bien trop occupé à noter que lorsqu’une personne demandait ce qu’on aimait, il était possible de parler de nourriture. Il remarqua aussi que la jeune femme avait parlé de balade avec les amoureux qu’elle n’avait jamais eu. Sa curiosité étant trop vive, et mal contrôlée, il ne put s’empêcher de poser une question, qui allait certainement être très indiscrète.

« Pourquoi aimez-vous les balades avec les amoureux que vous n’avez jamais eu ? Je ne comprends pas vraiment. »

Liutheï s’enquit par la suite de possibles points communs entre eux d’eux, et continua donc de lui poser des questions.

« La danse… euh… cela fait bien longtemps que je n’ai pas danser. Je crois bien que je ne me rappel même pas de la dernière fois. Mais, j’aimais cela. Quant à la cuisine, je ne l’ai jamais faite de ma vie. Je serais incapable de préparer un steak, j’ignore même à quelle température on doit le faire bouillir. Et pour la thalassothérapie…, je n’y ais jamais songé une seule de ma vie. »

Il tourna son regard curieux vers elle.

« Et vous ? Aimez-vous tout cela ? »

Il attendit qu’elle réponde à son tour, puis, il commença à penser que c’était peut-être son tour de poser des questions, par politesse, mais aussi pour empêcher la jeune femme de lui demander ce qu’il aimait en énumérant tout ce qui existait sur cette terre.

« Et…euh.. est-ce que vous avez passé une enfance heureuse ? »

Arya ne savait quel était le genre de question que l’on se posait habituellement, il pensait qu’aborder un peu le passé, et plus particulièrement une période qui se voulait heureuse, amènerait la conversation sur un nouveau thème qui pourrait plaire à Liutheï.

Sur un ton ironique elle donna une première réponse à la question de pour quoi elle aimait les promenades aevc les amoureux qu'elle n'aura pas.
« Cher Arya cette fois-ci, ce n’est pas votre immaturité qui nous empêche d’aborder le sujet, c’est le fait que nous ne soyons pas encore assez intime pour que je vous révèle ce secret. »

En fait, Liutheï ne savait pas elle-même pour quoi elle affectionnait cela. Elle lui fournit donc une explication extravagante.
« Vous voyez Arya, nous marchons ensemble, non ? On peut presque dire que nous nous promenons ? Bon, disons que ce serait le cas si Rion ne nous accompagnait pas. Ajoutons le fait que vous soyez une belle personne et nous pourrions être amants. Mais ce n’est pas le cas. Mais j’aime bien votre compagnie, donc j’aime les promenades avec les amoureux que je n’ai pas ! »

Liutheï s’éloigna un peu d’Aryagalatys, et lui fit un grand sourire.
« Que pensez-vous de mon raisonnement ? Il est bien digne d’un fou ! Je m’adapte plutôt bien à l’environnement ! »

Puis elle répondit au retour de la question qu’elle lui avait posée.

« Ho oui ! J’adore danser ! Mais pour tout ce qui est valse…enfin je ne suis pas douée pour tout ce qui est gracieux ! Pour ce qui est de la cuisine je suis en tout cas sûr de savoir mieux cuisiner que vous ! »

C’est à ce moment qu’elle repensa à la façon dont Aryaglatys cuisinait et éclata de rire.
« …pffff Ha ! Ha ! Ha ! J’en suis si sûr par ce qu’un steak bouilli à quelle température que ce soit, ne sera pas très comestible ! Faites attention Arya, un jour vous pourriez vous empoisonner ! »

Mais ces rires s’atténuèrent jusqu'à s’arrêter lorsqu’Aryagalatys aborda le sujet de son enfance.
« … Ce n’est pas marrant Aryagalatys. »

Elle le regarda avec des yeux paraissant noirs de colère et troublés.

« Je t’en pose des questions indiscrètes moi ? »

Mais tout de suite après, elle lui sourit et s’approcha de nouveau d’Aryagalatis pour lui prendre le bras.

« C’était une blague ! Mais tu sais, quand j’ai dis que ce n’était pas marrant, c’était vrai. »

Sans vraiment avoir trop de gènes, elle lui raconta son enfance.

« J’ai eut une famille aimante, trois frères et deux sœurs, mes parents ont travaillé durs en cultivant leurs champs. A l’age de 7 ans je suis partie suivre une éducation ecclésiastique, je m’y suis fait renvoyer un an plus tard. J’ai cherché à retourner à mon village, mais il avait disparut. Je ne me suis pas fait d’idées, il avait dut être rasé par des briguant ou la guerre. C’est ainsi que pour vivre, j’ai travaillé dans une taverne entant qu’hôtesse. Et j’y ais vécu jusqu'à maintenant en compagnie d’un homme qui a gentiment pris soin de moi. »

Tout en continuant à marcher, elle finit son histoire.
« Voilà mon passé. A présent mon tuteur est mort, je n’ai donc plus d’engagement. C’est pour cela que maintenant je voyage. »

Liutheï vint à expliquer à Arya, qui n’avait strictement rien saisi à ce qu’elle avait essayé de lui faire comprendre, que le trop peu d’intimité qui existait entre eux deux était la raison pour laquelle elle refusait de lui confier ce « secret ». Il n’insista pas, pensant qu’il serait encore plus mal placé de contraindre la jeune personne à divulguer ce genre de chose. Il était encore bien trop tôt.
La conversation passa aux fameuses balades dont parlait Liutheï. Aryagalatis avait tourné un regard un peu gêné en direction de la jeune femme alors qu’elle apportait ses explications.

« Est-ce que cela signifie que tu n’apprécierais pas une balade si tu la fait en compagnie de ton amoureux ? »

Ils abordèrent ensuite différents points qu’ils pouvaient apprécier tous les deux. Et étant donné la réponse qu’Arya venait de lui offrire, concernant la cuisine, Liutheï ne pouvait que se moquer gentiment de lui, tout en le prévenant qu’il risquait l’empoisonnement.

« C’est bien pour cela que je ne cuisine pas. »

Il semblait un peu embarrassé de ne pas être capable de faire ce genre de chose. Il passa donc à un autre sujet. Lors d’un instant, il resta presque tétanisé, se maudissant d’avoir proposé une telle conversation, lorsque le regard furieux de Liutheï se posa sur lui. Mais ce n’était encore là qu’une fausse alerte. Elle lui prit le bras, racontant une partie de son enfance.
Le jeune homme ne perçu pas ce qui pouvait être considéré comme « pas marrant » là-dedans. Certes, cela n’avait rien de drôle, mais il avait connu des personnes qui avaient vécu de bien pires situations. En écoutant l’histoire de la jeune femme, il en vint à se demander quelque chose. Encore une fois, la question risquait d’être indiscrète, mais si la jeune femme acceptait d’y répondre, et que la réponse était positive, alors il était en mesure de l’aider et de rembourser sa dette auprès d’elle.

« Est-ce que tu voyages par ce que tu estimes qu’il y ait une chance pour que ta famille soit encore en vie et que tu puisse la retrouver ? »

(c'est pas super long, mais je dois partir là...)

Alors qu’Arya lui demandait si elle n’appréciait pas les balade avec son amoureux, elle lui répondit par un léger sourire mélanger à une ombre de désespoir et de mélancolie.

Une fois son histoire racontée, Aryagalatys lui demanda si elle cherchait sa famille.

Cette question laissait paraître qu’Aryagalatys n’avait pas tout compris.
Bien sur comme elle avait raconté son histoire avec une certaine retenue, elle se doutait Aryagalatys n’avait pas saisi les sous-entendus de l’histoire. C’était d’ailleurs le but qu’elle espérait en s’exprimant ainsi. Car lorsqu’elle disait hôtesse, cela signifiait prostituée et lorsqu’elle disait qu’un homme pris soin d’elle, elle sous-entendait, «Je couchais pour avoir nourriture, eau et où dormir». Mais Aryagalatys semblait ne pas appartenir au même monde.

D’un air un peu triste elle lui dit :
« Je pense…enfin j’espère qu’elle est encore en vie. Mais si jamais nos chemins se croisaient, ils ne me regarderaient même pas. J’ai étée égoïste par le passé et …

Elle paraissait sourire à ses souvenirs, qui lui restaient de sa famille, on voyait qu’elle les aimait. Puis, tout en souriant elle lui expliqua comment elle voyait la chose.
« Enfin c’est pas grave, c’est comme les amours à sens unique ! Je ne sais pas si tu comprends ? »

Elle soupira avant de recommencer à lui parler.
« Ha… Que ce soit les amours, les amis, tous finissent par nous trahirent. »

C’est alors qu’elle regarda Aryagalatys avec un air fripon.
« Aryagalatys, avec vous une compagne ? »

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et tout en le regardant, elle continua.
« Non, tan mieux, ça veut dire que j’ai ma chance ? »

Tout de suite, elle se mit à rigoler.
« Non, je rigole, je ne m’intéresse pas vraiment aux relations amoureuses. »

(Pas grave !)

Liutheï ne répondit rien à la question d’Arya concernant les balades en amoureux, ce qui ne put qu’attiser la curiosité de son interlocuteur, sans parler de ses craintes. Il supposa lors d’un instant qu’elle avait vécu une triste histoire, et ne souhaitait point en parler.
La conversation dévia sur l’enfance et la famille de la jeune femme. Arya avait supposé que, puisqu’elle n’avait point clairement énoncé le fait que sa famille avait bel et bien disparue, sans chance de retour, il se pouvait qu’elle était encore en vie. Liutheï, l’air attristé, répondit qu’elle espérait que les membres de sa familles soient encore en vie, mais poursuivies avec de graves paroles, qui touchèrent le jeune homme. D’un air compréhensif, il posa sa main sur l’épaule de sa compagne.

« Je ne sais ce qui s’est passé entre ta famille et toi, et je suppose que tu te refuseras à te confier à moi, pour l’instant, même si mon désir est de pouvoir t’aider, mais sache que je suis persuadé que tu es quelqu’un de bien, et qu’ils te pardonneront. C’est ça la famille. »

Malgré le fait qu’il souhaitait voir une partie de sa « famille » six pieds sous terre, son discours était sincère et sonnait juste.
Liutheï tenta de lui faire comprendre sa situation en utilisant la comparaison avec l’amour à sens unique. Oui, il comprenait parfaitement ce qu’était cette circonstance, lui-même en vivant un depuis des siècles. Il répondit rien à cela, préférant fuir un peu plus longtemps cette douloureuse réalité. La jeune femme le sortit de ses pensées, en déclarant que les amours et les amis finissaient par trahir un jour ou l’autre.

« Tous ne sont pas comme cela. Moi même, je ne puis agir dans ce sens là. Je suis La Justice, et je suis incapable de trahir. Excepté si la vie d’un grand nombre de personne est en cause, mais je me refuse à agir de la sorte en temps normal. »

Liutheï se mit à observer Arya d’un air qu’il jugeait étrange. Elle s’enquit auprès de lui afin de savoir s’il avait une compagne. Il s’apprêtait à répondre que non, mais elle le devança en demandant si elle avait sa chance. Le cœur du jeune homme se mit à battre rapidement, ses joues rougirent, tandis que ses yeux et sa bouche s’ouvrirent sous l’effet de la stupéfaction. Ne s’attendant point à une telle déclaration, il resta muet quelques secondes.

* Mais… elle sait pourtant que j’aime déjà quelqu’un. *

La jeune femme se mit à rire tout en expliquant qu’elle ne s’intéressait point aux relations amoureuses, ce qui le fit sortir brutalement de ses pensées. Il se sentait stupide à présent. Il avait pourtant suffisamment fréquenté le caractère de la jeune femme pour savoir qu’elle aimait le taquiner. A cet instant, un souvenir revint mémoire. Celle qu’il aimait le regardait d’un air amusé tout en déclarant que ce n’était qu’un « doux rêveur complètement idiot ».

*Elle a raison. Je vis dans un autre monde. Je sais pourtant que tout le monde n’est pas honnête et ne dis toujours pas la vérité, mais je continue à les croire, ou plutôt à croire qu’il est possible qu’ils sont sincères. *

Il se mit à soupirer.

« Tu as bien raison. L’amour ne peut qu’apporter la souffrance. »

Son regard était devenu sombre et triste.

Aryagalatys posa sa main sur Liutheï et tenta de la réconforter. La jeune fille suprprise, regarda la main sur son épaule, puis Arya, comme s’il y avair quelque chose qui clochait.

Elle pensa au moment où Arya lui proposa son aide et son écoute.
* Tu est gentil Aryagalatys , mais pour le moment je ne tiens pas tellement à renouer des liens avec eux. Les choses sont comme elles sont. Merci quand même.*

Finalement Ayagalatys en vint à faire une comparaison entre l’amour et la souffrance.
A ce moment l’ambiance se refroidissait. Liutheï décida alors de continuer à le taquiner.
« Quoi ? Vous aussi, vous avez été violé ? »
Lui dit-elle en se rapprochant de son compagnon et lui dégageant une mèche de cheveux qui cachait son regard triste.

Liutheï dévisagea étrangement Arya alors qu’il tentait de la réconforter, mais ne répondit rien à ses paroles. Ils échangèrent quelques mots jusqu’à ce qu’elle se mette à le taquiner de nouveau. Il ne put s’empêcher d’évoquer la souffrance que l’amour pouvait faire endurer. La jeune femme s’approcha de lui, dégageant une mèche de cheveux qui retombait son regard attristé, tout en recommençant à le taquiner. Mais il ne le prit point ainsi. Une nouvelle fois, il se laissa submerger par ses sentiments. Ses lèvres s’entrouvrirent, laissant percevoir ses dents serrées. Il attrapa les poignets de la jeune femme, les tenant fermement. Son regard était passé de la tristesse à la colère.

« Qui ? Réponds ! Qui t’as fait ça ? Je te jure qu’il le paiera ! »

A peine avait-il entendu le « vous aussi, vous avez été violé » prononcé par la jeune femme qu’il s’était sentit totalement bouleversé. Il était sensé veillé à la sécurité de tous, et elle, elle venait de lui annoncé qu’on avait fait grand tord sur sa personne. Plus il restait en sa présence, plus ses révélations le destabilisait et ne faisait que lui rappeler que d’instant en instant il avait failli à sa mission, et Liutheï était devenue la personnification de cet échec.

Soudain Aryagalatys changea de ton. Tout devint plus agressif. Liutheï prit peur sur le moment.
*Houla !Je n’aurai peut être pas du aller si loin ! Je devrai peut-être un peu lui expliquer.*

Elle tenta de lui faire lâcher son poignet puis essaya de lui expliquer la situation.
« Arya, je l’aimais. J’aimais celui qui m’a fait souffrire. »

Tournant sa tête face à Aryagalatys, elle le fixa avec un regard déterminé et un contraint.
« Ecoutez, vous me poussez à vous raconter mon histoire à contre cœur. Mais cela nous permettra de vous éclaircir pas mal de mes réactions. »

Elle se défit complètement de l’emprise d’Aryagalatys. Cette histoire allait lui rappeler de mauvais souvenirs.

« Je suis partie de chez moi pour devenir prêtresse. Je suis donc allée subi une formation ecclésiastique. J’ai eut un professeur qui m’a fait des avances aux quelles j’ai succombée. Nous avions une relation secrète car le code de conduite interdisaient ce genre de comportement. Mais ses supérieurs furent mis au courant, et il leur affirma que c’était moi qui par un charme démoniaque l’avais forcé. Je fus alors maudite par les prêtres. »

Elle continua son histoire avec un son de désespoir dans la voix.
« J’ai le droit d’aimer une personne, mais en contre partie, celle ci ne doit pas voir mon cœur. Car si elle entrevoyait les profonds sentiments de mon cœur, elle cesserait immédiatement de m’aimer et me détesterait. »

Elle fut triste et pensa très fort.
* Arya , je crois que je vous aime beaucoup … Mais que ce passera-t-il si jamais je vous aimais plus que ça et que vous veniez à l’apprendre. *

Et les larmes commencèrent à couler semblant que rien ne puisse les arrêter. Son cœur se serrait si fort qu’elle ne pouvait plus tenir debout. Elle se rapprocha d’Aryagalatys et chercha quelque chose a quoi s’accrocher.

« Arya… si vous êtes en colère à cause de moi je suis désolé ? Si quelqu’un est fautif, c’est moi. Alors ne punissez pas ceux qui m’ont fait ça.

De son regard brûlant de fureur, Arya ne cessait de dévisager la jeune femme, jusqu’à ce que celle-ci finisse par avouer quel aimait l’homme avec qui elle a ce genre de relation. L’effet de cette révélation fut une tel trouble, qu’il en resta totalement stoïque.
Après s’être libérée de l’emprise du jeune homme, Liutheï commença à raconter certaines scènes de son passé qu’elle avait sciemment oublié de préciser. Elle expliqua tout, sa formation ecclésiastique troublée par les sentiments qu’elle éprouvait pour un de ses supérieurs. Les accusations qu’elle reçut, ainsi que la malédiction et en quoi elle consistait.

*Elle ne pourra jamais déclarer son amour pour quiconque…… Je crois que j’ai tellement été blessé par la franchise de mon amour, que je ne ressens presque aucune peine pour elle. Cette situation pourrait même la protéger. Mais ce qui m’insupporte en cet instant c’est de connaître cette punition si injuste qu’elle a reçu… ou alors… J’ai déjà vu des personnes triste, et cela me peinait toujours un peu. Mais là, c’est différent. Cela m’énerverait presque. *

Il sortit brutalement de ses pensées lorsqu’il perçu une perle transparente couler de l’œil de Liutheï. Son corps, sans se soucier de sa raison, s’était déjà dirigé vers la jeune femme, la serrant dans ses bras. Sa colère disparue. Il se sentais plus serein à présent, malgré les battements de son cœur qui venaient de s’emporter au contact de la peau de la jeune femme. Sans prêter attention aux dernières paroles qu’elle venait de prononcer, il prit une nouvelle décision.

« Je t’aiderais. Tu as accepté de venir ici afin de m’apporter ton aide, il n’est que justice que je te rende le même service. »

Cela faisait depuis plusieurs secondes qu’il tenait Liutheï dans ses bras. S’il continuait ainsi, cette scène allait paraître plus qu’ambiguë. Sa raison devenant plus forte, il libéra la jeune femme de ses bras.

« Il arrive que certaine divinité accepte de lever les malédictions jetées par leurs prêtres, mais en contrepartie il faut accomplir une tâche plutôt difficile pour elle. Êtes vous prête à cela ? Quelle était la Divinité que vous priiez ? »

Aryagalatis avait reprit la marche. Il parlait tout en jetant de vagues coups d’œil en direction de la jeune femme, et en direction de Rion, afin de s’assurer qu’il était toujours en vu, et en espérant qu’il n’avait rien perçu de cette scène.

L’étreinte d’Aryagalays la surprit tellement qu’elle s’en arrêta de pleurer. Peu de fois elle avait serré un homme qui semblait si sincère. Tout cela s’ajoutait au fait qu’une telle réaction de part d’Aryagalatys, qui était à l’habitude si personnel et si peu naturel, était inattendue.

Ce geste était parfaitement le geste qu’il lui fallait. Elle se sentait sécurisée et aidée.

Une fois sa tristesse dissipée elle remercia Aryagalatys.
« Arya, je vous remercie. Je suis navrée de la scène que vous venez de voir, mais avec tant de souvenirs désagréables, je n’ai pas pu me retenir. »

Auparavant Liutheï avait déjà tenté de se défaire de cette malédiction, en allant voir une sorcière, mais la désillusion fut grande. L’amour pour lequel elle avait agit ainsi, se mit à la détesté à l’instant où elle lui avoua ses sentiments. Elle avait souvent tenté sa chance, mais plus l’espoir était grand, plus la réponse de l’aimé l’anéantissait. Alors l’espoir, n’était plus un sentiment qu’elle se permettait d’avoir si facilement.

Ainsi, sans se faire de grand espoir et nous voulait pas être impoli en refusant la proposition d’Aryagalatys, elle accepta son aide.
« Je ne sais pas si je suis prête, mais il n’est pas de folies que je n’ai pas déjà tentées, alors je vais accepter. Et puis tant que vous êtes là, je ne risque pas grand chose ! »

Elle eut un sourire léger qui effaçait doucement les pleurs qu’elle venait d’avoir.
« Les prêtres priaient plusieurs divinités, Mais je ne sais pas laquelle ils ont invoqués pour me maudire. »

Tout en comptant sur ses doigts, elle énumérait les divinités qui étaient en fait des semi-divinités. Mais elle n’avait pas fini son apprentissage pour connaître toute la subtilité.
« Dans ce monastère nous priions La Forêt, Le Renouvellement, La Moisson, Les Tables. En fait c’est moi qui les appelais comme ça, par ce que ça me faisait rire, c’était la divinité des Banquets. Il y avait celle qui nous terrifiaient tous, les prêtres des Souterrains. Enfin, la dernière, celle à la quelle je me suis dévouée, Le Destin. »

Liutheï remercia Aryagalatis pour ses paroles, ainsi que pour le geste de réconfort qu’il venait d’avoir en vers elle, tout en lui offrant ses excuses pour son comportement. Le jeune homme fit un léger sourire, tout en tournant légèrement la tête de gauche à droite. Ce n’était pas la première fois de la journée qu’elle s’excusait de ses agissements, et même s’il s’était à chaque fois inquiété et s’était laissé emporté, jamais il n’en avait voulu à Liutheï au point qu’elle dusse s’excuser.
Il desserra ses bras, fit un pas en arrière, et proposa son aide à la jeune femme, qu’elle accepta. Il fallait dans un premier temps qu’il se renseigne sur la divinité priée dans le temple où elle faisait son apprentissage.
Liutheï énonça les différentes divinités priées dans son ancien monastère.
Le regard perdu devant lui, Aryagalatis se mit à réfléchir. La plus part de ces divinités possédaient un rapport avec les frères et sœurs du coté du Mal d’Aryagalatis. La Forêt et la Moisson étaient liées à la Terre, et les Banquets à la Gourmandise. Cependant ce sort qu’elle avait reçut était plus proche des malédictions dérivées des pouvoirs de la Luxure. Quoi qu’il en soit, cela n’augurait rien de bon. Mais, la dernière divinité évoquée, Le Destin, n’était autre que l’Être Suprême sous un autre nom. C’est Lui qui forçait certains évènements à intervenir.
A cet instant, quelques vagues solutions vinrent à lui. Son « Père » lui avait confié une grande magie bénéfique. Il savait très bien qu’elle n’était pas assez puissante pour défaire une malédiction , mais peut être qu’avec l’aide d’une de ses sœurs, ils arriveraient à ne serait-ce qu’atténuer les effets de celle-ci.
Son regard se posa sur Liutheï.

* La magie…. Alors c’est peut-être pour cela qu’elle n’a pas supporter de me voir user de la magie, à cause de cette malédiction. *

Il n’était pas sur de son hypothèse, mais n’osa pas demander confirmation auprès de la jeune femme. Il se contenta de la regarder et de sourire.

« J’ai peut-être une solution qui nous permettrait de savoir par quelle divinité ce sort a été jeté. Mais j’ai peur que cela ne te plaise pas trop. Il faudra utiliser la magie. Peut-être même sur toi. »

Il s’arrêta et prit délicatement la main de la jeune femme entre les deux siennes. Son regard plongea dans celui de Liutheï, tout en s’adressant à elle de la manière la plus douce et la compréhensible qu’il puisse.

« Ecoute, je sais que tu n’aime pas cela, et peut-être même que l’idée que l’on puisse utiliser la magie sur toi te fait peur, mais se serait bien si tu acceptais. Cependant, je comprendrais parfaitement que tu puisse accepter. »

Il esquissa un dernier sourire avant de reprendre la marche vers le palais de Mégalo.
(Bon, il est un peu tard, donc je suis pas sure que ce soit bien compréhenssible tout ça....)

Liutheï se sentie légèrement rassurée quand Aryagalatys lui proposa une alternative à son problème. Mais alors qu’il lui exposait sa solution, elle fut parcourue par un frisson d’effroi. Elle ne se sentait vraiment pas prête pour subir une action magique qui lui rappellerait un souvenir douloureux.
« Arya , je pense que vous avez saisis pour quoi lorsque vous avez usé de magie, j’ai réagis avec peur. Je ne me sens pas prête à subir cela, même si c’est vous qui le faites. »

Elle Garda son regard bas et suivis Aryagalatys.
*C’est vraiment bizarre, que je ne veuille pas tenter ! Je risquerai tout pour pouvoir aimer normalement…Je ne suis pas dans mon état normal !*

Après quelque temps de marche commençait à la fatiguer.
*J’espère qu’on arrive bientôt, j’aimerai vraiment reposer.*

Jetant discrètement un coup d’oeil vers Aryagalatys pour voir si il était lui fatiguée.

Lors d’un instant, Aryagalatis avait véritablement espéré que Liutheï accepte sa proposition, mais la magie semblait réellement effrayer la jeune femme. Elle lui avoua n’être nullement prête à une telle chose, même si c’était de lui que provenait la magie.
Le jeune homme baissa son regard vers le sol. Il avait entraîner de la peine dans le cœur de la jeune femme, et à présent elle refusait son aide. Il avait du mal à l’accepter. Il était venu au monde pour aider, c’était son unique de raison de vivre. Il leva le visage vers le ciel et se mit à soupirer. Il se demandait s’il s’agissait d’une nouvelle épreuve que son père lui envoyait.
Toutefois, il se demandait la raison pour la quelle elle ne souhaitait pas courir ce risque. Cela ne lui ferait aucun mal, et ils en tireraient que des conséquences positives. Enfin, ils pourraient savoir qu’elle divinité l’a maudite et ce qu’ils pourraient faire pour conjurer cette malédiction.
Il se tourna vers Liutheï, tout en continuant d’avancer.

« Est-ce juste la magie qui vous fait peur, ou est-ce pour une autre raison que vous refusez ? Je sais que ce n’est pas très correcte de dire ça, mais peut-être que votre situation vous plaît. Avec cette malédiction vous savez d’avance que si vous avouez vos sentiments à quelqu’un, il les refusera. Tandis que si vous êtes libérée, et que votre déclaration est refusée, cela vous fera certainement beaucoup plus de peine. »

Il continuait de marcher à pas lent, dévisageant la jeune femme avec un air à la fois intrigué et triste.

Rion ne s’intéressait vraiment pas à ce qu’il se passait derrière lui. Son seul but pour l’instant était de savoir quelles catastrophes il devra faire face et de quelle manières il pourra les camouflée.

Aux yeux de l’opinion publique, il fallait que mégalo soutienne son statu de roi des fous. Mais pour ce qui sont de relation extérieur, il était nécessaire, qu’il ne paraisse pas trop fou pour calmer leur peur que Mégalo ne leur face quelque mauvais tour.

Rion détestait que Mégalo nuise de façon importante à d’autre royaume car cela lui était réservé.
Effectivement rares étaient les privilèges que s’octroyait Rion. Il était en un sens la personne la plus saine d’esprit de l’île, en cela on a l’impression qu’il se sent supérieur. La raison n’est pas qu’il se surestime, mais plutôt qu’il sous-estime tous les autres.

Ils arrivèrent enfin à la ville sans que Rion ne leur ait échangé plus de mots.
Il y avait une raison à ce silence : Rion n’avait pas trouvé en Liutheï une personne suffisamment dépressive pour la torturée psychologiquement.
Mais dans son esprit machiavélique, il savait qu’en les laissant avec Mégalo, ils souffriraient bien plus.

En un sens, son raisonnement le rendait encore plus méchant que ce que laissait déjà paraître ses paroles.

Le Palais était devant eux et il les pria d’entrer.
« Je vous prie de vous donner la PEINE d’entrer dans le palais. Tout accident qui vous arrivera ne pourra nous en être tenu rigueur. C’est ce a quoi vous vous engage en pénétrant en ce lieu. »

Sur-ce, il se retira avant de voir Mégalo.

(suite dans le poste : Au palais)