Invitation pour la Reine

Un cavalier, dont l'apparence était entièrement recouverte par une large et longue cape noire entra rapidement dans le royaume vampirique. Sa mission, des plus importantes, consistait à faire parvenir une lettre à l'intention de la reine vampirique. Il traversa la grande avenue jusqu'à parvenir à la demeure royale. Une fois arrivée il confia la lettre à l'un des serviteurs, éxigeant qu'elle soit remise le plus rapidement possible à la reine. Puis il déclara vouloir rester ici afin d'être sur que le message fut bien remis et attendre une possible réponse de la part de Sibylla.

Cette lettre était une invitation venant de Maol, La Paresse, qui proposait à la reine vampirique de le rejoindre au Chateau de l'Obscurité, où il désirait s'entretenir avec elle. Le message avait été rédigé avec grand soin et l'écriture fine allait de paire avec l'élégance du style. Naturellement, n'importe qui connaissant Maol se serait douté qu'il avait fait rédigé la lettre par Hestia, l'intendante du Chateau, par pure paresse.
Aucune date n'avait été précisée cependant on pouvait resentir que celui qui lui avait adressé cette invitation souhaitait la rencontrer au plus vite, si aucune affaire importante ne la retenait plus longtemps en ses terres.

Seule dans sa luxueuse chambre, Sibylla achevait de signer quelques parchemins. Bien que la bureaucratie ne soit pas sa passion, elle veillait toujours à être au courant de tout se qui se déroulait dans son royaume afin de ne pas en perdre le contrôle.

Satisfaite d'en avoir terminé avec cette activité plus qu'ennuyeuse, la reine se leva en attrapant le verre à pied remplit de sang qui était posé sur la table. Mais ses lèvres eurent à peine le temps de se délecter du liquide qu'on frappa à la porte.

Agacée, Sibylla répondit d'une voix sèche.

"Qu'y-a-t'il?"

La lourde porte s'ouvrit doucement dans un grincement des plus stridents. Un serviteur s'avança, les yeux fixés au sol, peu rassuré d'avoir dérangé Sibylla.

"Excusez-moi ma reine, je viens vous remettre un message important."

Toujours énervée mais intriguée, la vampira s'avança et pris la lettre que lui tendait le serviteur. Elle l'ouvrit aussitôt, et parcourut les quelques lignes qui y étaient rédigées.

Cette invitation tombait à pic. Sibylla laissa apparaître ses canines pointues en souriant, voilà longtemps qu'elle ne s'était pas montrée au monde, il était temps qu'elle s'affirme devant tous.

"Fait parvenir un message jusqu'au chateau de l'obscurité, je vais m'y rendre dès cet après-midi."

"Le porteur de la lettre attend toujours dans le salon, ma reine, il voulait s'assurer qu'elle vous soit transmise. Je vais lui faire part de votre réponse".

Alors que le serviteur commançait à se retourner, Sibylla le rappela.

"Attends! Maol est venu jusqu'ici? Cette affaire doit être vraiment importante pour que la paresse en personne se déplace pour venir me chercher. Annonce moi aurpès de lui, j'arrive dans quelques minutes".

Saluant sa reine, le serviteur repartit immédiatement porter le message auprès de Maol.

Sibylla ouvrit son immense armoire afin de choisir ce qu'elle pensait être une tenue appropriée. Elle enfila une longue robe noire, qui affichait un décolleté sans équivoque. Elle releva rapidement ses cheveux avec une pince aussi rouge que ses lèvres.

Satisfaite, la vampire quitta sa chambre pour rejoindre son hôte. Elle fit son entrée dans le salon d'une démarche sûre et adressa un léger sourire à la paresse.

"C'est un honneur pour moi que de vous voir ici. Je pense être prête pour vous accompagner immédiatement au château."

Après avoir remis la lettre pour la reine à l’un de ces serviteurs, La Paresse fut introduit dans un des salons de la demeure royale. Le serviteur chargé de transmettre le message quitta la pièce afin d’effectuer son travail. Pendant ce temps, la Paresse, sans se soucier réellement de ce qui lui était permis de faire dans le salon, prit place sur l’un des fauteuils. Son dos légèrement voûté s’appuya contre le dossier, alors qu’il ramenait ses jambes pliées vers lui. L’un de ses coudes vint se placer sur l’accoudoir, et son menton se posa sur la main.
La raison pour laquelle il avait fournit l’immense effort de se rendre en personne était simplement par ce qu’il avait plus de chance de parvenir à ce que la reine vampirique l’accompagne au Château de l’Obscurité. Il avait, dans un premier temps, projeté de venir sans apporté de lettre, mais sur les conseils insistants d’Hestia, un message fut rédigé. C’est elle-même qui avait jugé bon de convier Sybilla en leur demeure. En effet, elle n’avait point pu se rendre au dernier conseil organiser par les forces du mal, ainsi le soucis n’avait plus lieu d’être si les informations pouvaient lui être fournies.
Bien que Maol faisait partit des 14, sa personnalité, nettement influencée par le vice qu’il représentait, permettait aux autres de facilement le convaincre, dans une certaine mesure naturellement.

Sybilla fit son entrée quelques instants plus tard. Elle était parée d’une manière qui reflétait parfaitement son rang et qui mettait sa beauté en valeur.
Maol, toujours dans la position, la regardait les yeux mi-clos, avec son air habituel, qui reflétait la fatigue constante qui régnait en lui.
Dans un léger sourire, la reine l’informa qu’elle était fin prête à l’accompagner au château. Dans un premier temps la Paresse ne répondit rien. Puis ses lèvres s’entrouvrirent afin d’exprimer, avec peine, un mot.

« Bonjour. »

Après cela, il se leva.

« Dans ce cas, allons-y. »

Il commença à se diriger vers la porte, prêt à quitter cette pièce, décorée de manière à rendre hommage à la royauté de la personne qui résidait en cette demeure.

« Avez-vous un moyen de transport préféré ? »

La Paresse connaissait peu les préférences de la reine, l’ayant fréquenté exclusivement durant les conseils.

Sibylla observa Maol prendre son temps pour la saluer, se lever, et marcher jusqu'à la porte. Elle espérait qu'il se décide à accélérer un peu le mouvement pour se rendre jusqu'aux portes du manoir, sans quoi elle devrait se retenir de lui adresser des remarques désobligentes comme elle le faisait habituellement avec ses serviteurs.

La reine réalisa à quel point elle était restée enfermée ces dernières années, réduisant presque ses contacts à ses subalternes en dehors de quelques amants de passage.

La paresse évoqua le moyen de transport qui les conduirait jusqu'au chateau de l'obscurité. Une seule chose importait à Sibylla.

" Tant que je n'aperçois aucun rayon de soleil, je ne suis pas très exigente. "

Dans la bouche de la reine, ceci ressemblait à un vulgaire détail. Il éliminait pourtant un bon nombre de moyens de locomotion.

" J'ai pour habitude de me déplacer en calèche, elle pourrait être prête rapidement. Mais je suis ouverte à toute proposition. Comment êtes-vous arrivé jusqu'ici? "

(impossible de trouver un autre mot que "calèche" qui sonne moins "la belle aux bois dormant" ^^)

(loll, de toute façon je n’en connais pas vraiment d’autre, à part cabriolet, mais là ça fait un peu bagnole…. )

Alors que la Paresse se dirigeait à son rythme habituel, c’est à dire très lentement, vers la sortie du Manoir, il s’enquit au près de la reine de sa préférence vis à vis du moyen de locomotion qu’elle souhaitait emprunter afin de gagner le Château de l’Obscurité. Celle-ci répondit que peut lui importait, tant qu’aucun rayon du soleil ne vienne perturber leur voyage. Maol continuait d’avancer, tout en regardant droit devant lui. Sa voix lasse offrit quelques instants plus tard une réponse à Sibylla.

« Ne vous en faite pas. Aucun rayon du soleil ne peut parvenir sur les Terres obscures. »

La reine souhaita connaître par la suite la manière dont lui même était parvenu jusqu’ici.

« Je suis venu à cheval. »

Il n’ajouta rien d’autre, laissant la jeune vampire choisir s’ils se rendraient à destination en calèche ou à cheval.

Bien trop impatiente de connaître ce qui l'attendait au château de l'obscurité, Sibylla décida que le cheval conviendrait tout à fait, et qu'elle pouvait bien renoncer à son confort habituel le temps du voyage.

"Soit, le cheval m'ira aussi parfaitement".

La reine appela alors un serviteur de passage dans le couloir.

"Faites préparer ma monture ainsi que celle de notre hôte".

Maol n'étant resté qu'un cours instant au château, son cheval serait sûrement déjà prêt à partir. Les palefreniers n'auraient plus qu'à s'occuper de celle de leur reine, et à en juger par la vitesse à laquelle elle décendait jusque dans la cours, ils ne manqueraient pas de temps.

Sibylla essayait de cacher au maximum son impatiente, mais elle suportait de moins en moins le ryhtme imposé par la paresse. Elle se gardait cependant de toute remarque désagréable, craignant de compromettre la suite des évènements.

Ils arrivèrent finalement dans la cour où régnait comme dans tout le royaume vampirique une ambiance inquiétante. La monture de Maol était prête, et l'on effectuait quelques réglages sur celle de Sibylla.

"Bien, allons-y."

La reine espérait que la perspective de pouvoir s'asseoir inciterait Maol à monter sur son cheval le plus vite possible. Elle se dirigea vers sa jument ébène, enfin prête, et grimpa agilement pour se retrouver en position amazone. Comme bien d'autres disciplines, elle maîtrisait parfaitement ce type d'équitation grâce à une éducation sans failles.

Enfin, Sibylla se tourna en direction de Maol pour voir où il en était.

Après avoir informé la reine qu’il était venu à cheval jusqu’à son royaume, celle-ci accepta de faire la route avec le même moyen de transport. Elle fit signe à l’un de ses serviteurs, et tous deux se rendirent dans la coure où la monture de la Paresse était toujours présente.
Sibylla prit place sur son cheval, puis se tourna vers Maol, qui était entrain d’en faire autant. Une fois prêt, il lança sa monture au galop.

Les deux compagnons traversèrent le royaume vampirique, en direction du Sud, afin de rejoindre le cimetière, seul lieu qui les séparaient du Château de l’Obscurité. Ils passèrent par quelques villages, puis finirent par atteindre le cimetière. Une nouvelle fois, ils parcoururent le lieu, passant au galop sur la longue route qui bordait les terrains regroupant les tombes.

Plus tard, ils parvinrent enfin à leur but. Le Château de l’Obscurité, imposante battisse sombre, semblait néanmoins jaillir hors des ténèbres qui l’entouraient. L’immense muraille, qui l’encerclait, disparaissait au loin, impossible à discerner entièrement.

Maol n’avait prononcé aucun mot durant tout le trajet. Il n’était pas homme à s’étendre dans de long discours, et préférait entamer une véritable conversation lorsqu’ils seraient parfaitement installés, avec une tasse de thé dans les mains.

(suite au Château de l’Obscurité)

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