À la recherche de Capt'ain An-Barry

La pirate venait de refuser l'offre de façon très sèche. Cependant, Ævendur ne pouvait pas échouer, il n'en avait pas le droit. Envahi par une profonde détresse, il estima que le temps du bluffe était désormais révolu, et qu'il fallait à présent tenter le tout pour le tout. Après tout, dire la vérité ne pouvait pas être bien pire qu'échouer dans sa mission.

<< D'accord, je vais vous dire toute la vérité. J'ai effectivement mon compte à gagner moi aussi dans cette affaire. Le but de l'opération est de ressusciter ma sœur au lieu du frère de Fart'h Argawaen, qui est mon ennemi commun avec l'allégorie. Cependant on ne peut pas réussir le rituel sans vos dons. Et c'est pour cela que nous sommes disposés à vous payer cher. >>

Il était furieux d'avoir dut en arriver là, mais il ne pouvait pas la laisser partir, car sinon il lui serait impossible de retourner voir Wanda.

<< Vous n'aurez en aucun à risquer votre vie. >>

Là, ça semblait définitivement perdu pour Ævendur. Il sentit une profonde haine l'envahir, il faudrait qu'elle paye pour cet affront. Descendant lui aussi, il passa devant les brutes épaisses qui faisaient l'équipage de la pirate. Certains tournèrent la tête dans sa direction et le regardèrent passer. Il en repéra un particulièrement imposant, et croisa discrètement son regard. Gros muscles mais esprit faible. Il lui appliqua sa technique d'hypnose, absolument infaillible sur un esprit comme le sien, et lui ordonna de tuer sa capitaine.
Il savait que le pauvre bougre n'avait aucune chance, car les autres matelots s'interposeraient pour protéger leur capitaine. Se cachant dans l'ombre, ce qui était très facile pour un Elfe Noir, il contempla la scène. L'homme qui s'était rué sur Cap'tain An-Barry, des matelots qui essayaient de le retenir, lui qui les frappe à mort pour les repousser. Son esprit était perdu, ils devraient l'abattre sans autre forme de procès, de toutes façons, il ne pourrait plus jamais obéir aux ordres.
À peine satisfait du capharnaüm qu'il venait de déclencher, Ævendur disparut telle une ombre et retourna à la taverne.

Aevendur avait abandonné l'histoire de convaincre la Capitaine de l'accompagner pour retrouver Wanda. Anabell avait apparemment quelques problèmes d'étiques pour traîter avec ce genre de personnes et la démonstration que fit Aevendur juste après, ne put que confirmer les craintes de la jeune pirate.
Aevendur choisit l'un des matelots de l'équipage pour que sous l'effet de l'hypnose, il se fasse exécuter par les autres alors qu'il tenterait de tuer sa capitaine. Cependant, Aevendur fit de nouveau une mauvaise pioche. Croyant qu'ils ne s'agissait que d'épaisses brutes sans cervelle, il prit au hasard le premier matelot qu'il croisa. Mais il s'avéra être l'un des plus gradés de la troupe. En effet, Anabell n'est pas une simple pirate, elle est issue de l'Armée des Iles Oubliées, tout comme ses compagnons qui sont sous ses ordres. Ayant reçu un entraînement spécial pour résister au chantage et aux diverses tortures possibles, les plan d'Aevendur ne marcha pas comme prévu. Lorsque le matelot sentit l'intrusion dans son esprit, il s'écroula au sol, se tenant la tête entre les mains, hurlant pour résister à son agresseur. Mais l'elfe noir, plus vieux et plus expérimenté que ce soldat était trop fort pour qu'il résiste longtemps. Alors avant de perdre tout contrôle, il sortit son arme à feu coincé sous sa large ceinture de tissus et se tira une balle dans la tête sans que les autres matelots n'aient pu faire quoique se soit.
Ainsi, par refus d'accompagner Aevendur, Anabell perdit un de ses meilleurs soldats alors que l'Elfe Noir rejoignait à grand pas le Crâne d'Or.

Ævendur était très contrarié par la résistance que l'homme lui avait opposé. S'il s'était contenté de se jeter sur sa capitaine comme il le lui avait demandé, peut-être cela serait-il passé pour une trahison. Mais un suicide... quelle déveine. Maintenant, tous les soupçons seraient tournés vers lui, ça ne faisait aucun doute.
Il avait initialement prévu d'aller éliminer à sa façon les membres d'équipage qui étaient au crâne d'or avant que quiconque puisse intervenir. Mais là, ça semblait trop risquer, et il devait se forcer à étouffer ces réflexes meurtriers qui s'étaient développés pendant sa vie au Port. Il aurait peut-être put tenter de se rendre très vite à l'auberge, et faire un travail de nettoyage avant que les autres ne le rejoignent, profitant de l'avantage que lui procurait l'heure avancée pour aller vite, mais le risque de se retrouvé acculé était vraiment grand, et vu la malchance qu'il avait eu depuis qu'il était sur cette foutue île, ça serait même du suicide. Dans quelques heures, la seule personne qui n'aurait pas forcément envie de le tuer serait Magrak, et il ne le portait vraiment pas dans son cœur.
Il lui fallait à présent trouver un moyen de quitter cette île devenue trop dangereuse, et personne ne le laisserait faire ici. Il changea donc de cap, et couru en direction du nord-est , afin d'atteindre la puerta del infierno. Ne désirant pas perdre la moindre seconde, il dégaina son arme, paré à éliminer quiconque se trouverait en travers de sa route.

Le bruit du crime d'Ævendur sur l'un des membres de l'équipage du Capitaine An-Barry ne tarda pas à se répendre comme une trainée de poudre. Comme tous les soirs, les rues étaient pleines. Des ivrognes sortant des tavernes, des filles de joie poursuivant leur travaille, de clients se montrant intéressé, et quelques spécimens apréciant simplement de se battre sous le clair de lune.
Certes le Capitaine An-Barry était dotée d'une solide réputation sur l'île aux pirates, mais cela ne signifiait pas nécessairement qu'elle était apprécié de tous. La nouvelle de la mort d'un des membres de son équipage ne laissa personné indifférent, et de "grands débats" débutèrent à chaque coin de rue afin de savoir s'il fallait agir ou non.

"- Je pense que cette histoire ne nous regarde pas, on le connaît même pas ce type.
- Ouais, il nous a rien fait après tout.
- Arrêtez de déconner, An-Barry a toujours été réglo avec nous.
- Et c'est l'un des nôtres qui a été trompé par un étranger! C'est la réputation de l'île qui est en jeu.
-Réglo? Mon commerce a coulé à cause d'elle! Moi je dis qu'il faut aider ce type, ça lui apprendra!
-Toi t'es hors-sujet, tu dégages.
-Eh les mecs, vous préférez pas vous occupez de nous plutôt que de ce gars?
-Ouais, vous croyez quand même pas qu'An-Barry s'occupera de vous comme ça pour vous récompenser. Alors venez.
......
.....

Certains continuèrent de débattrent, d'autres s'occupèrent, quant au peu qui restaient ils avaient soient décider d'agir tout de suite, soit de rester écrouler dans le canniveau avec leur bouteille de rhum.

A la taverne le Crâne d'or, le même shema se reproduisait. Des conversations agitées s'organisèrent dans tous les coins de la salle. Jack avait fait un signe de tête aux filles, pour qu'elles montent avant que les vraies combats ne débutent. Hors de question de perdre encore une des filles de cette manière.
Surveillant chaque endroit, chaque personne, il sortait une à une les différentes armes planquées sous le comptoire. Maria, la seule femme encore présente, vint se placer à ses cotés, prête à faire feu lorsque cela se montrera nécessaire.

-"Tu devrais y aller Jack, la p'tite a besoin de toi.
-T'es plus jeune qu'elle j'te signal.
-ça ne change rien au fait que tu doive te bouger.
-Je reste dans ma taverne."

La position du tavernier était claire et nette, il ne quitterait pas son antre des plaisirs.



Pendant ce temps, Ævendur filait droit vers la puerta del infierno, qui restait la meilleure des solutions à envisager. Son aspect d'habitant des terres obscures l'éviterait de se faire démembrer de suite. Mais c'était sans compter le fait d'une présence connue. La jeune femme encapuchonnée se trouvait sur son chemin, attendant traquilement qu'il arrive à elle.

"Le navire du Capitaine An-Barry ne se trouve pas dans cette direction."

Un petit sourire amusé ornait ses lèvres. Elle sortit de sa poche un petit morceau de parchemin sur lequel était peint un furet blanc, sous lequel était marqué Dyambre.

"J'ai appris une chose importante aux cotés de ma maitresse. Tous les trésors ne sont pas fait d'or. Si tu te sens motivé pour retenter ta chance, voilà ce qu'il te faudra pour négocier une seconde fois avec notre voleuse. Et si ça ne marche pas, tu pourra toujours le dépesser et vendre les morceaux..."

Son sourire avait disparu, son visage était redevenu sans expression. Le travail avait reprit.

Lorsqu'An-Barry entra dans la taverne, elle s'apercevoir des lourde conséquences de la nouvelle répendue sur toute la clientèle du Crâne d'or. Jack n'appréciait guère la situation, et semblait presque un peu rancunier envers la capitaine pirate, bien qu'il savait que tout ceci n'était en aucun cas sa faute. Mais il lui fallait un coupable. Premier arrivé, premier servit. Et An allait se faire servir une sacré remontrance. Heureusement, Maria tenta de calmer Jack au fur et à mesure que sa colère montait.
La jeune femme pirate s'avança vers le comptoire, annonçant qu'elle était venue pour es averir de ce qu'il s'était passé, mais que visiblement la rumeure avait fait son travail.

"En effet" grogna Jack.

Elle précisa, après cela, qu'elle souhaitait la peau de celui qui avait fait cela.

"C'est normal", poursuivit le tavernier.

Mais la situation commença à dégénérer. Aussitôt An entreprit de régler ça à sa façon. Son discour eut de l'impact sur certains, mais d'autres semblaient juger ses paroles aussi importantes que du vide, et s'exitaient d'avantage.
Le visage de Maria possèdait les marques de l'inquiètude. Là elle ne pouvait plus rien faire pour calmer son patron. Ce dernier, fort mécontent de la tournure que cette histoire prenait, abatit son fusil sur le comptoir et se mit à crier.

" Vous allez arrêter ce bordel immédiatement! Les histoires personnelles n'ont rien à voir ici! Si vous avez un problème, vous faite comme d'hab. Vous allez sur l'Isola Trap et vous vous entretuez jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un! Et si vous voulez vous défouler autrement, y'a des filles là haut. Quant à toi An-Barry, ne perd pas ton temps ici. Si ton but est de pourir ce con, reste pas planter là. Tu en fait une affaire personnelle, et ben règle ça personnellement. T'as besoin d'armes, ok, j'te les file. Mais t'as pas besoin de tirer sur ma clientèle. Et vous bande d'abrutits décervelés, si vous continuer de menacer ma taverne, c'est à la puerta del infierno que vous irez boire votre rhum!"

Après son discours, quelques pirates se calmèrent, et les autres, trop énervés, prirent le chemin de la porte en jetant des regards noirs en direction de la capitaine pirate.

Alors qu'il courait à vive allure, Ævendur avait l'impression qu'un murmure se répandait un peu partout, qui devint vite un grondement. Peut-être que son orgueil lui jouait des tours, mais il avait le sentiment qu'en quelques heures, il avait mis cette ville sans dessus dessous. Comme si la mort d'un homme avait allumé la mèche. Il leur en fallait peu...
Au bout d'un moment, il arriva ce que l'Elfe redoutait, quelqu'un lui barrait la route. Il avait déjà armée sa garde lorsqu'il reconnut l'allure, puis la voix de la servante de Wanda. Ses sentiments à son égard furent partagés: d'un côté cette présence était rassurante, mais en même temps, il réalisait que l'allégorie le surveillait étroitement. Il baissa immédiatement son arme.
Lui tendant un bout de parchemin, la femme suggéra à Ævendur de retenter sa chance.

<< Je ne demande pas mieux que de réussir la mission qui m'a été confiée. Cependant, j'ai peur de ne pouvoir retourner au feu dans cet état, il faudrait que je puisse me déguiser, sans quoi mon espérance de vie dans cette ville risque d'être bien faible. Vous comprenez, il faut que je me retrouve face-à-face avec la pirate, sans qu'il n'y ait personne d'autre autour pour pouvoir interférer dans la négociation. Et j'ai bien peur que la nuit ne soit pas encore assez noire pour me permettre d'être invisible. >>

Pas assez noire, en effet, surtout quand on a la vue d'un Elfe Noir. Malgré l'obscurité ambiante, il n'eut aucune difficulté à lire ce qui était écrit sur le parchemin. Dyambre. Il n'avait aucune idée de ce que cela pouvait bien signifier. Il remarque également le furet blanc dessiné juste au-dessus.

<< Est-ce que j'ai le droit d'en savoir un peu plus sur ce parchemin, demanda-t-il. Histoire de savoir à peu près quel poids cela me donnera dans la négociation ?>>

Lorsqu'Ævendur perçu la femme encapuchonnée, il baissa sa garde. La présence de cette étrange prsonne signifiait qi'il avait un allié, ou du moins une alliée, sur cette île qui commençait à se monter contre lui.
Après lui avoir expliqué qu'il souhaitait mener à bien la mission qui lui avait été confiée, mais que pour cela il devait posséder quelques atout suplémentaires. An-Barry, ainsi que ses hommes, connaissaient son apparence actuelle, il lui fallait donc un moyen de passer plus inaperçu.

Pendant que la jeune femme réfléchissait, il s'enquit d'en savoir plus sur le parchemin.

"Le parchemin n'a aucune importance en lui-même. Ce n'est qu'un gars que j'ai payé qui l'a dessiné. L'important est ce qu'il représente. Il s'agit de l'animal de compagnie d'An-Barry. Il s'appelle Dyambre, et malheureusement, il est toujours collé à elle. Ce ne sera donc pas très facil de l'obtenir. mais une fois en votre possession, il sera difficile pour la pirate de refuser votre proposition. Quant à votre problème d'apparence... vous étiez parti vers la puerta del infierno. On ne sait jamais, ils peuvent toujours vendre quelque chose qui pourrait vous aider."

Ævendur fut légèrement contrarié d'apprendre que le parchemin ne valait rien en lui-même, cependant, il avait quand même un nouvel espoir auquel s'accrocher, malgré la difficulté apparente de sa quête. Il roula le parchemin et le glissa dans sa manche. Portant son regard vers le sombre horizon il dit:

<< Soit, je vais aller faire un tour dans cette sympathique bourgade. Je tâcherais d'être un peu plus convaincant avec la racaille locale que je ne l'ai été de manière générale jusqu'à présent. >>

D'un mouvement de la main vif et précis, il remit correctement sa cape, qui avait eu tendance à glisser le long de son épaule droite aucours de sa course. Il allait repartir de suite, craignant toujours d'être rattrapé par quelques quidams hostiles, mais s'interrompit immédiatement.

<< Où pourrais-je vous trouver si j'ai besoin de vous ? >>

Etrangement, contrairement à la situation, la nuit était assez clame. Le temps doux était agréable et le ciel dégagé offrait la vision d'un champs d'étoiles scintillantes. Bref, rien ne laissait supposer qu'à cette heure de la nuit, un elfe noir, envoyé par une des allégories, avait comme mission de s'emparer du furet d'une capitaine pirate, et qu'il allait devoir rechercher un moyen de passer inaperçu dans la partie de l'île la moins fréquentable. Néanmoins Ævendur avait accepté cette délicate tâche.
Même si le bruit de la ville portuaire ne semblait pas se rapprocher de lui, il jugea préférable de repartir de suite. mais avant tout, il se renseigna sur le lieu où il lui serait possible de retrouver la jeune femme, en cas de besoin.

"Au centre de la tornade. Je pense passer quelques heures à la taverne du Crâne d'or."

Sur ce, elle repartit en direction de Porto Soberano.

La femme lui indiqua qu'elle irait à la Taverne du Crâne d'Or. L'avantage, c'était que c'était facile à trouver, étant donné que tous les chemins semblaient converger vers ce bâtiment, d'où venait le plus gros vacarme.

<< Dans votre position, ça sera sûrement très distrayant en effet. >>

Ævendur avait dit ça en regrettant de s'être rendu déjà si impopulaire. Mais bon, quoiqu'il en soit, il devrait faire avec à présent, et espérait trouver un camouflage le plus vite possible à la Puerta del Infierno, bien qu'il soit maintenant sans sa bourse.
Il regarda la femme au capuchon s'éloigner en direction de Porto Soberano. Puis, inspirant une grande bouffée d'air frais, il réarma son bras et repris sa course dans la même direction, content que personne ne se soit manifesté pendant son entretien avec la servante de Wanda.

[La suite on la fait ici, où bien faut un autre topic, vu que la Puerta del Infierno et la Taverne c'est pas exactement pareil ? ]

Visiblement le petit discour de Jack avait produit son effet. La clientèle était redevenue calme, et ceux qui ne pouvait parvenir à cela, quittèrent l'établissement avant de subir les conséquences de la colère de Jack.
An-Barry fit aussi preuve de bon sens et accepta l'offre de Jack. Ce dernier fit un signe à Maria qui partit chercher des armes de tout genre dans la réserve. Pendant ce temps l'ambiance était redevenue calme. Trop calme pour une taverne où l'esprit festif est sensé régner. Les clients n'osèrent même plus parler entre eux. Ils se contentèrent de boire leur alcool l'air dépité.
La tavernier adressa un nouveau signe à ses filles. Il était temps que son établissement regagne sa réputation. Les filles s'éparpillèrent dans la salle, cherchant des hommes prêts à leur offrire un verre en échange de leur compagnie, et même plus s'ils mettaient le prix pour cela.

Maria revint les bras chargés d'armes, qu'elle déposa sur le comptoire.
Jack laissa la capitaine Barry et ses hommes prendre ce dont ils avaient besoin. Naturellement la jeune femme remercia le tavernier. Après quelques secondes, il se mit à sourire légèrement.

"Pas de quoi."

L'incident était oublié. Les clients semblaient recommener s'amuser petit à petit.
Maria adressa un grand sourire à la capitaine pirate, et quelques clins d'oeil à certains de ses hommes, leur proposant de revenir la voir dès qu'ils auraient réglé cette histoire.
Puis, tous gagnèrent la sortie, parlant entre eux afin de savoir ce qu'ils allaient faire à présent.
Pendant ce temps, une jeune femme, de taille moyenne, et recouverte d'une longue cape noire apparue au coin de la rue. Elle se dirigeait vers la Taverne. Un léger sourire amusé, presque imperceptible apparu sur ses lèvres, lorsqu'elle passa devant la capitaine et ses hommes. Elle entra dans l'établissement, cherchant une table libre, ou où il n'y aurait pas trop de monde.

Après quelques encouragements oraux, la capitaine et les pirates se dispersèrent dans les rues de la ville principale de l'île. La grande majorité des êtres qui étaient présents à cette heure-ci, avaient autre chose à faire que de s'occuper de cette histoire. Bien que celle-ci avait fait sensations dans les ruelles, comme dans les avenues, le peu de temps qui s'était écoulé avait suffit pour que d'autres scandales viennent éclipser la mésaventure d'Anabell.
Les filles de joies vaquaient à leurs occupations habituelles, tout comme les ivrognes, qui aimaient à terminer leur nuit dans les ruisseaux sinueux de la ville, pendant que quelques habiles, ou maladroits, voleurs se permettaient de les délester de leurs derniers écus. Bref tout était redevenu comme avant pour eux.
L'environnement jouait contre eux. La nuit était sombre et la lune voilée par d'épais nuages. Et c'était sans compter tous les débauchers qui avaient passé la nuit à boire et qui avaient pris grands soins d'effacer, de manière involontaire, toutes traces du passage de l'elfe noir, en marchant de travers, ou en se battant pour une broutille.
La capitaine allait devoir usé d'autres moyens afin de retrouver Ævendur.