Anima et l'ancien temple

De longues heures lui furent nécessaires pour finir les méandres de la rivière qui lui parrurent sans fin et voir apparaitre au loin les premières pierres abandonnées à la nature depuis des générations...

La barque c'était embourbée sur la rive opposée aux environs des trois quart du chemin.

*Bah heureusement que je n'ai pas attendu que quelqu'un revienne avec...*

Elle guetta un passage moins profond pour pouvoir traverser sans trop se mouiller. A quelques mètres d'elle cela semblait possible. Elle ota alors une nouvelle fois ses bottes qu'elleaccrocha sur son épaule, puis releva sa robe et son manteau.
Une fois qu'elle eut traversée l'eau glacée, elle se rhabilla correctement et se dirigea droit vers les hautes ruines qui dessinaient maintenant nettement dans le paysages des demeures sordides pour des geants endormis.

De petites pierres parsemées étrangement furent dépassées, puis se fut le cas de nombreuses, beaucoup plus grosse, comme si elle venait maintenant de pénétrer dans une ville.
Elle regarda aux alentours, espérant trouver sans trop de soucis ce qu'elle était venue chercher.

"Alors... Je ne me souviens pas avoir vu un temple par là... Par où pourrait-il bien être ? "

Elle arréta sa marche pour regarder en arrière comme si elle attendait à voir surgir quelqu'un ou quelque chose.

"J'aurai bien aimé savoir pourquoi il n'est pas venu quand même... arf...Je me suis encore laissé emporté... Bon... Ce qui est fait et fait, tant pis..."

Puis cette fois ci bien décidée, elle s'aventura prudemment au milieu des énormes ruines verdies par le temps.
Un coup à gauche, un coup à droite, sautant par ci, enjambant par là... Ce fut un parcours plutôt accrobatique pendant un sacré bout de temps avant qu'elle n'eut pu appercevoir le temple. Enfin... Disons qu'en premier lieu ce qu'elle put appercevoir fut une sorte de pancarte en bois, ou dessus était peint en lettres étranges :

"Autel des Plaisirs"

Cet écritaut se trouvait enface d'un grand bâtiment, le seul debout de ce monde de ruines. Anima ne savait pas quoi faire . Fallait-il rire? Ou entrer ? Elle regardait d'un oeil soupçonneux cette batisse plus qu'étrange dans un lieu pareil. De plus, le jeu de mot lui parut de mauvais goût sur le coup...

"Vaudrait peut-être mieux que je fasse demi-tour... Ca serait plus prudent... Je ne sais pas pourquoi, j'ai un mauvais présentiment... Je sens que si je rentre là dedans je vais le regretter...."

Elle hésita longtemps devant les portes... Très longtemps... Mais elle finit par se convaincre qu'elle n'avait en fait pas le choix. A contre coeur elle avanca lentement, posa sa main sur la poignée, et ouvrit la porte.

A peine Anima eut-elle posée sa main sur la poignée, et qu’elle ouvrit la porte, que deux énergumènes lui sautèrent dessus pour lui souhaiter la bienvenue. Il faut savoir qu’ils avaient sentit sa présence bien avant qu’elle n’entre dans leur bâtiment. Ils étaient restés cachés derrière la porte, attendant qu’elle entre. A présent qu’elle était là, ils se firent une joie de la recevoir comme cliente.

« Bonjour bonjour
-Je suis Blanc-bonnet !
-Et moi Bonnet-blanc !
- Nous sommes les propriétaires de l’autel des plaisirs !
- Alors que désirez-vous ?
- Assister à une grande fête ?
- Manger des sushi au bord de l’eau ?
- Grandir de 20 centimètres ?
- Aboyer comme un chien ?
- Ah oui ! Nous avons plein de chiens, vous pourrez vous faire des amis comme ça !
- Ah moins que vous ne vouliez participer à notre nouveau grand jeu : la recherche de l’ultime caillou !
- C’est très bien, il y a de l’aventure, de l’action, des jeunes hommes, des pin-up, et du sexe, et même …des cailloux ! Interdit au moins de 18 ans, bien sur!

Alors qu’ils attendaient la réponse d’Anima, un fantôme fit son apparition. Il était vieux, avec une longue barbe et possédait une apparence négligée. Il regarda la prêtresse de la Mort droit dans les yeux et lui posa quelques questions.

« Quel est votre nom ? Quelle est votre but ? Quelle est votre couleur préférée ? »

Blanc-bonnet agita la main devant lui comme pour faire le partir.

« Plus tard mon brave, plus tard ! »

Bonnet-blanc se tourna vers Anima.

« C’est notre gardien. Il est pas méchant, mais il aime poser des questions stupides !
- Ah non ! On dit stupides questions !
- Tu es sure ?
- Mais c’est important la couleur !
- Oui ! Pour la chambre !
- Et pour les cailloux !
- Oui ! Il ne faut pas oublier les cailloux ! »

Tous deux méditèrent sur la question. Puis ils se tournèrent vers Anima, lui prenant chacun l’une des ses mains et la secoua.

« Enchanté, je suis Bonnet-blanc
- Et moi Blanc-bonnet !
- Vous voulez participer à notre nouveau grand jeu concours ?
- Oui, il y a même un caillou à gagner à la fin !
- Et pas n’importe lequel, il vient de l’île des fous ! »

Alors que tous deux parlaient, le spectre disparu.
Le couloir dans lequel se trouvait Anima était particulièrement grandiose. Un long tapis rouge se trouvait au sol. Les murs étaient recouverts de boiseries, et de tableaux au style recherché, et des plantes exotiques décoraient le long corridor. Au fond, se trouvait une grande porte en bois sculpté donnant sur la pièce suivante.

La porte sétait ouverte sans aucun grincement et suspectant toujours un peu cet endroit, elle n'avait fait que passer sa tête dans l'entrebaillement pour regarder ce qu'il y avait à l'intérieur. Mais elle avait déjà été repérée et deux étrangers qui lui suatèrent dessus, ouvrant la porte à sa place pour lui souhaiter la bienvenue.
Elle était partagée entre la stupéfaction et l'envie de fuir. Son mauvais pressentiment semblait de rigueur.

Les deux étrangers respectivement appelés Blanc-Bonnet et Bonnet-blanc, ne semblait pas vouloir lacher leur cliente du moment, sûrement leur seule cliente d'ailleurs, et l'assomèrent de questions les unes plus farfelues que les autres.

Sa tête ne cessait d'ossiller un coup à gauche lorsque c'était Blanc-Bonnet qui lui adressait la parole puis à droite lorsque c'était Bonnet-Blanc.
Prise au dépourvu et n'ayant pas le temps de réfléchir, elle répondit au tac o tac.

"Bonjour, moi c'est Anima. Euh ce que je désire et bien c'est... Non pas une fête j'en ai déjà fait une il y a...Des sushi ? non. En fait...Grandir ? Je ne suis pas si petite que...Mais je n'ai pas envie d'aboyer comme un chien ! Ni me faire des amis! et puis... Grand jeu ? Mais non enfin... Ca ne m'interesse pas...J'aimerai en fait..."

Evidement, les deux hommes étaient tellement débiteurs de questions qu'ils n'en avaient rien à faire de ce qu'Anima cherchait réelement. A cet instant elle comprit que même si elle réussissait à formuler clairement sa demande, qu'ils ne la comprendrait certainement pas et peut-être même qu'ils seraient dans l'incapacité de lui donner ce qu'elle recherche vu leur rang de directeur d'hôtel. Sur ce, un fantôme arriva ce qui ne destabillisa pas plus la nécroman, qui le regarda comme elle aurait regardé un autre fou qui serait rentré dans la pièce.

"Je vous l'ai dit, je me nomme Anima, mon but et bien c'est un peu compliqué, j'aimerai... Ma couleur ? Le prune. Mai pourquoi toute ces questions ? "

Il y eut un petit break alors que Blanc-Bonnet demandait au fantôme de partir.
Anima ne cessait des faire des gestes qui n'aboutissaient jamais à la phase finale, comme ses paroles d'ailleurs.

"Bah il n'est pas le seul à poser des questions stupides... "

Alors que les deux énergumènes était entrain de méditer sur l'importance de la couleur pour le bien être de leur cliente, surtout à propos de cailloux. Anima poussa un soupir alors qu'ils se présentaient de nouveau.

"Enchanté... Oui pareil... Enfin non je ne suis pas Blanc-Bonnet, mais pareil, enchanté pour vous aussi... Grand concours? Non merci je n'ai pas vraiment le temps vous savez... Bien que j'en concois que ce doit être un caillou important, ce qui ne m'étonnerai guère bien sûr mais je ne suis pas venue pour ca..."

Avant de leur annoncer le véritable but de sa quête elle préféra se rassurer sur une chose.

"Au fait, merci de m'accueillir dans votre euhh... autel...hotel.. Mais êtes vous les seuls gérants de cet endroit ? N'avez-vous pas d'autres clients ? "

Anima espérait qu'il y ait d'autres personnes que ces deux zoziaux dans le coin, peut-être aurait-elle l'espoir d'avoir ce qu'elle cherchait alors. Mais pour le moment cela ne lui semblait pas vraiment envisageable.
Et pourtant, l'hôtel paraissait vraiment riche et entretenu de manière à complaire à toutes les personnes même les plus respectables.

Alors que Blanc-bonnet et Bonnet-blanc proposèrent d’innombrables offres de « plaisirs » à Anima, celle-ci, qui s’était avant tout présentée, y répondit une à une. Après avoir affirmé qu’elle ne souhaitait nullement des sushi, grandir de 20 centimètres ou encore participer à leur grand jeu concours, elle tenta de leur expliquer la raison pour laquelle elle se trouvait en ce lieu.
Dans un premier temps elle les remercia pour leur accueil, puis se renseigna sur la possibilité que cet établissement possède un autre gérant, ainsi que la présence de potentiels clients.
Blanc-Bonnet répondit en premier.

« Comme gérant, il y a moi !
-Et moi !
-Et moi !
- Et toi !
- Et toi !
- Et Moi
- Et Toi
- Toi !
- Moi
- Toi.. Moi… Toyma…Toya !
- Toya ?
- Oui c’est un grand homme !
- Oui ! Il joue avec des beaux cailloux !
- Et il est très fort ! »

Ils Se tournèrent vers Anima lui offrant le plus grand des sourires qu’ils possédaient.

« Et comme client nous avons Madame Loventch
- Et puis la jeune femme qui vient des îles oubliées !
- Et le jeune homme de l’île aux saisons !
- Vous voulez les voir ?
- Mais Madame Loventch ne sort jamais de sa chambre
- Elle attend son chien en jouant avec son mari !
- Et les enfants ! Il ne faut pas oublier les enfants !
- Et les cailloux !
- Les autres prennent le thé dans le salon de thé !
- Oui, il est fait rien qu’avec du thé !
- C’est plus pratique pour le boire !
- Oui ! Allons les voir ! »

Sans crier garde, chacun prirent l’une des mains de la jeune femme et ils se mirent à courir dans le couloir en direction de la porte en bois sculpté. De leur main libre, ils la poussèrent et continuèrent leur course dans un second couloir, tout aussi luxueux. Ce dernier, contrairement au premier, possédait un nombre incalculable de portes, et semblait s’étendre à l’infini. Alors qu’ils continuèrent d’avancer, le spectre se tenait sur le coté. Il s’adressa à la jeune femme.

« Quel est votre nom ? Quel est votre but ? Quel est votre plat préféré ? »

Mais la course Blanc-bonnet et Bonnet-blanc empêcha à la jeune femme de s’attarder à répondre. Bonnet-blanc offrit cependant une remarque très judicieuse.

« Ah ! Il fait bien son travail ! Ça fait plaisir de voir des employés qui se soucient du bien-être des clients ! »

Ils continuèrent de courir jusqu’à ce qu’ils parviennent devant une porte, toujours en bois sculpté, sur laquelle il était inscrit « Thé ».

La discussion prennait une tournure bizarre, s'il on pouvait appeler cela une discussion bien sur... Disons plutot des brides de mots jetées par ci par là pour ce qui était de la nécroman.

ils répondirent toute fois aux questions qu'elle avait posé au sujet des propriétaires et des clients.

"Oui il y a vous comme gérant je m'en doute bien... Et puis vous, oui ca va de soi . Oui vous...et vous... Bon ca va j'ai compris!! Et Toya ? C'est qui ? Ahhh le grand gérant c'est cela ? "

*Oui ca doit être le grand homme qui dirigeait l'ancien temple de ce lieu, celui qui pourra me donner ce que je souhaite... je me renseignerai sur lui un peu plus tard...*

Puis sans s'arréter, ils commencèrent à énumérer les clients de l'hôtel . Il y en avait bien plus que ce qu'elle aurait pu croire .
Elle ne fit pas de commentaire, mais affichait des grimaces beaucoup plus explicites que de simples paroles face à leur commentaires sans queue ni tête. Elle ne désirait pas réellement les voir, elle répondit donc négativement à leur question. C'était plutôt une sorte de réconfort de savoir qu'il y avait d'autres personnes dans cet endroit. Cela ne devait pas être si terrible alors...

*A moins qu'ils soient tous fou...Comme eux...Dans ce cas, je ne suis pas sortie d'ici...*

Puis un sujet qui décidement semblait revenir bien trop souvent aux yeux d'Anima fut abordé. Le thé... Tous les autres clients prennaient le thé, dans une salle...entièrement faite de thé !!!! A cette affiramation la jeune femme montra une grande expression d'angoisse et fit un geste de recul mais les deux fous l'attrapèrent par les mains avant qu'elle n'ai pu faire quoi que se soit et ils l'entrainèrent au travers un long corridor après avoir passé la première grande porte sculpté. Alors qu'elle regardait sans vraiment comprendre les nombreuses portes qui défilaient sur les côtés le spectre apparut de nouveau, mais comme auparavant elle ne put répondre aux questions du gardien. Ils s'arrètèrent devant une lourde porte de bois où dessus était sculpté en grande lettre le mot "Thé".

A cette vision Anima fit les gros et se débattit pour qu'ils la lache. Une fois qu'elle se fut libérée, elle commenca à reculer.

"Ahhh NON !!! Il est hors de question que je rentre dans une salle pleine de thé !!! C'est NON! NON et NON !! Je ne veux pas voir les autres clients, ca ne m'intéresse pas! Encore moins s'ils sont dans un endroit plein de thé !! Je ne franchirai pas cette porte! Je...Je...déteste le thé ! "

Elle continua de reculer, les mains en avant en guise de défense pour ne pas qu'ils soient tenter de nouveau venir l'attrapper et la faire rentrer de force dans cette salle.
Elle regarda les mots gravés sur les autres portes en espérant en trouver une pas trop louche pour peut-être envisager l'hypothèse de s'y réfugier.

Lorsqu’ils abordèrent le sujet des gérants de l’autel des plaisirs, Blanc-Bonnet et Bonnet-blanc prononcèrent le nom de Toya. Anima chercha donc à savoir qui était cet homme, et émit l’hypothèse qu’il était lui aussi, un des gérants de l’établissement. Les deux hommes la regardèrent avec de grands yeux étonnés.

“ Toya ?
-Toya ?
-Toto ?
- Yaya ?
- Totoyaya ?
- Tata yoyo ?
- Noooon !
- Toya est un homme qui joue avec des cailloux !
- Des noirs et des blancs !
- Mais qu’une seule couleur, c’est l’autre qui prend la deuxième couleur !
- Il cherche le “ coup divin ” !
- Pour toujours gagner !
- Ah ! Sacrée tata yoyo !
- Qu’est ce qu’il y a sous ton grand chapeau ? ”

Bonnet-blanc souleva son chapeau.

“ Euh…Il y a quelque chose ?
-Euh… des cheveux ! ”

Puis ils décidèrent d’amener Anima dans le salon de thé. Ils se mirent à courir, entraînant avec eux la jeune femme, sans lui demander son avis. Une fois devant la salle, celle-ci refusa catégoriquement d’y entrer, affirmant que jamais elle n’entrerait dans une pièce remplit de thé, qu’elle ne souhaitait nullement rencontrer les autres clients, et qu’elle détestait le thé.
Bonnet-blanc prit la parole.

“ Mais si ! Ça sera amusant ! Il y a dans cette pièce la femme la plus drôle du monde !
-Oui ! Elle est très amusante !
- Elle a toujours le mot pour rire ! ”

Alors qu’Anima tentait désespérément de trouver une salle dans laquelle elle pourrait se réfugier, une chose étrange se produisit. L’instant d’après, elle se trouvait dans le salon de thé. Cette pièce était bleue, et des tableaux, renfermant sous verre les différentes sortes de thé existant, étaient accroché aux murs. La jeune femme se retrouvait assise à une table, recouverte d’une jolie nappe blanche, sur laquelle étaient déposées des tasses, des théières, et différentes sortes de gâteaux. Anima pouvait s’apercevoir que la tenue qu’elle portait à présent était différente. Il s’agissait d’une robe bleue recouverte d’un tablier blanc (façon Alice au pays des merveilles). A coté d’elle se trouvaient Blanc-bonnet, et de l’autre coté, Bonnet-blanc. Sur la table près d’eux étaient placés deux lapins.
En face d’eux se trouvaient un jeune homme aux cheveux blancs et aux yeux dorés. Sur son front étaient tatoués un étrange signe.



A sa gauche se trouvait une femme à l’apparence maladive. Elle était vêtue de riche manière, ce qui pouvait laisser supposer qu’elle appartenait à une haute classe sociale. Ses yeux bleus offraient un aspect glacial à son aspect. Alors que le jeune homme souriait chaleureusement, elle, restait parfaitement
stoïque.



Le jeune homme coupa le silence.

« Bonjour. Je suis Finbar. Je suis arrivé ici il y a à peine quelques jours. Et voici Mademoiselle Olda …
-Madame. »

La jeune femme venait de lui couper la parole, ce qui paru mettre mal à l’aise le jeune homme.

« Euh oui ... bien sur. Excusez-moi. »

Il regarda Anima.

« Et vous comment vous appelez-vous ? Nous parlions justement des prénoms avant que vous n’arriviez. Je disais que le mien signifiait tête blanche. Ce qui n’est pas vraiment original, je vous l’avoue. C’est mon père qui l’a choisit. Quant à Madame Olda…
- Il signifie « celle par qui la joie se répand sur le monde. » »

Ce fut à son tour de dévisager Anima.

« Bien sur, ce n’est qu’un prénom. »

A cet instant le jeune homme renversa sa tasse.

« Je suis désolé ! Que je suis maladroit, cela n’arrête pas de m’arriver. »

Blanc-bonnet, s’apercevant de la gêne de son client, se décida à agir.

« Ne vous en fait pas ! Je vais tout arranger ! »

Il se leva, et renversa a moitié des affaires se trouvant sur la table. Il pensait, en commettant une plus grande maladresse que son client, que celui-ci se trouverait ne se trouverait plus autant embarrassé. Ce qui, dans un sens fonctionna, puisque Finbar le dévisagea d’un surpris. Il se demandait à cet instant s’il avait bien fait de venir trouver un toit en ce lieu étrange.

Blanc-bonnet reprit place.

« Ne me remerciez pas, c’est tout naturel. »

Le jeune homme, encore surpris, se décida tout d même à lui parler.

« Euh… merci. »

Puis les deux gérants s’occupèrent de servir leurs clients. Bonnet-blanc s’écria :

« Tourné de gâteaux pour tout le monde ! C’est mon non-anniversaire aujourd’hui !
-Ah bon ! C’est le mien aussi ! »

C’était naturellement Blanc-bonnet qui lui répondait. Les deux autres personnes ne dirent rien. Finbar se contenta de sourire, alors que Olda buvait ce que comportait sa tasse.

Anima fut déçue de la réaction des deux gérants. Elle qui croyait qu'il existait une autre personne capable de diriger cet endroit, et surtout capable de lui apporter son souhait... Mais avec leur discours, elle comprit de suite que c'était en fait une folie de plus, et que ce monsieur Toya...Yata...Yamataya...Peu importe son nom, n'était qu'une sorte de fabulation au milieu d'autres.
Poussant un grand soupir en haussant les épaules, elle savait maintenant qu'elle ne se débarasserait pas si facilement de ces deux là.
Elle écouta d'une oreille, et guère peu attentive d'ailleurs, leurs paroles jusqu'à ce qu'il l'emmène en courant vers la sale du thé.

Après avoir refusé sans détour d'entrer dans cette salle, elle cherchait désespérement une autre salle dans laquelle elle pourrait se cacher, mais alors qu'elle se trouvait entrain de reculer dans un long couloir, d'un seul coup elle se retrouva assise sur une chaise dans un accoutrement bizarre.

"ehhhh !!! Qu'est ce qui se passe ?? Ou suis-je ? Mes habits ? Pourquoi m'avez-vous habillez dans ce déguisement stupide!!! "

Elle regarda sa tenue encore une fois d'un oeil critique.

*Après tout ce n'est pas si mal... Ahh mais !! Mes crânes!!! *

Elle porta ses mains rapidement sur ses cheveux, mais à son grand soulagement son serre-tête était toujours là.
Elle s'apperçut alors qu'elle n'était plus seul. Elle dévisagea le jeune homme et la dame à ses côtés. Mais ce qui attira les plus son attention furent les deux lapins sur la table. Le jeune homme brisa le silence et se présenta, ainsi que sa voisine.

Anima inclina légèrement la tête et se présenta aussi.

"Bonjour... Je suis Anima."

Elle les écouta alors indiquer l'origine de leurs prénoms, comme s'ils l'invitaient à en faire de même. Elle esquissa un bref sourire.

"Le mien signifie "sortie des Abîmes". Bien sûr comme l'a bien précisé Madame Olda, ce n'est qu'un prénom."

Finbar renversa sa tasse, s'excusant, alors que Bonnet-Blanc fit de même que lui en plus catastrophique pour que son hôte se sente moins coupable. Anima ne regardait pas vraiment la scène, faisant plutôt attention aux lapins qui se trouvaient à quelques centimètres d'elle.
Elle avancait doucement les mains en leur direction, mais ils reculaient un peu avant de venir renifler un bout, pour s'éloigner encore. Elle s'appuya un peu sur la table, mais elle n'arrivait pas à les toucher. Elle se rassit alors sur sa chaise, une moue un peu boudeuse sans toucher à sa tasse évidement.
La pièce ne la rendait pas très à l'aise et elle se demandait combien de temps elle allait pouvoir rester ici. Finbar était occupé à tout nettoyer alors que dame Olda buvait tranquilement son thé. Lorsqu'elle la vit faire ANima tira la langue discretement et regarda ailleurs.

Alors qu’elle tentait de trouver une échappatoire, Anima se retrouva dans le salon de thé, accoutrée d’un étrange costume. Mais l’attention de la jeune femme se portait davantage sur les deux lapins se trouvant sur la table que sur le reste de la pièce. Le jeune homme, en face d’elle, fit les présentations, puis vint la signification des prénoms.
Anima en fit de même, expliquant que le sien signifiait « sortie des Abîmes », tout en rétorquant que ce n’était bien sur qu’un prénom. Finbar, en voyant l’apparence adoptée par la prêtresse de la Mort, s’apprêta à répliquer, mais il renversa sa tasse. Blanc-bonnet provoqua la même catastrophe, mais de manière plus importante. Anima, qui ne prêtait guère d’attention à la scène, se concentrait davantage sur les lapins. Mais à chaque fois qu’elle avançait la main dans leur direction, ceux-ci reculaient.
Finbar, qui en était toujours rester à la conversation des prénoms, la continua, en s’adressant à la prêtresse de la Mort.

« Pourtant avec les crânes que vous portez sur votre tête on aurait pu croire que vous êtes vraiment sortie des Abîmes !
-Vous êtes décidément aussi maladroit en geste qu’en parole Finbar. »

Olda reposa sa tasse sur la table, alors que le jeune homme se mit à rougir de gêne. Elle leva les yeux en direction d’Anima.

« Chacun possède le droit de porter ce qu’il veut.
-Euh oui bien sur, je suis désolé. Je n’aurais pas du. »

La jeune femme, qui ne prêtait pas vraiment attention aux excuses de Finbar, certainement qu’elle avait du entendre cela souvent et s’en trouvait habituée, continua de s’adresser à la prêtresse de la Mort.

« Mon nom complet est Madame Olda Cooper, Cooper étant le nom que je pris lorsque je me suis mariée. »

Bonnet-blanc et Blanc-bonnet se mirent à rire. On aurait pu croire que jamais ils ne s’arrêteraient.

« Ah on vous l’avait dit ! C’est la personne la plus drôle qui existe !
-Tournée de gâteaux pour fêter ça ! »

Là où avait été renversée la vaisselle, apparues de nombreuses assiettes, toutes remplies de diverses sortes de pâtisseries. Seul Finbar tendit la main afin d’en prendre une.
Pendant ce temps, les deux gérants prenaient les tasses de tout le monde afin de les remplir. Ils versèrent un liquide chaud et marronâtre dans la tasse du jeune homme, un orangeâtre qui dégageait une douce odeur sucrée dans celle d’Olda, et une verte et une bleue dans leur tasse respective. Puis, Blanc-bonnet saisi celle d’Anima et y versa un liquide à l’intérieure. Il fallait savoir que la théière dont ils s’étaient servis, afin de remplir les tasses de tout le monde, possédait la capacité d’offrir à la personne ce qu’elle désirait le plus boire. Bien entendu, on aurait pu s’attendre à ce que seul du thé en sorte, étant donné le nom de la salle où ils se trouvaient, mais s’était sans tenir compte de la nature des deux gérants.

Finbar reprit la conversation, s’adressant à Anima.

« Et vous venez d’où ? Vous êtes ici pour les vacances ? Pour prendre du repos ? »

Pendant ce temps Bonnet-blanc et Blanc-Bonnet s’empiffraient de gâteaux, en mettant deux ou trois dans leur bouche à chaque fois. Les lapins, eux, s’étaient éloignés, faisant un petit tour sur la table, reniflant les pâtisseries, et les tasses des clients.

Une fois qu'elle se fut présentée tout comme les deux autres invitée, et que les dégats de Finbar et Blanc-bonnet, furent réparés, le jeune homme fit une remarque un peu déplacée sur son serre-tête. Un air géné empourpra légèrement le visage de la necroman alors qu'elle portait les mains sur les deux crânes.

"C'est vrai que cela peut-paraître étrange, mais...C'est un cadeau très important pour moi, alors je le porte. Et puis, on dit toujours que les prénoms des personnes leur sont prédestinés..."

Elle ne continua pas sa phrase, tentant de caresser un petit lapin qui passait devant elle mais qui s'enfuit aussitôt. Elle se rassit alors, tout en écoutant dame Olda prendre sa défense et Finbar s'excuser.

"Ne vous inquiettez pas ce n'est pas grave, j'ai l'habitude. "

Par la suite olda parla de son nom complet affirmant par la même occasion qu'elle c'était mariée. Anima ne sut que trop répondre. Vu la réaction de Finbar lorsqu'elle parla de son prénom, il se pourrait que son nom fasse encore plus louche... Heureusement le rire des deux fous coupa le silence de sorte que tout l'attention se tourna sur eux. Anima les regardait étrangement en essayant de comprendre ce qui était drôle dans la phrase de la dame.

*Olda...Cooper...Mariée... Vielle femme coupée... euhhh bah non je vois pas pourquoi ils rigolent... *

Pour fêter cette blague, ils offrirent une tournée de gâteau ainsi que du thé à tout le monde. Le visage mal à l'aise et grimaçant, elle chercha le moyen de refuser convenablement sans vexer quiconque. Mais elle ne trouvait rien, et Blanc-bonnet arrivait déjà à sa hauteur. Lorsque il prit sa tasse dans les mains, Anima leva doucement la main comme pour lui dire stop mais le liquide commenca à se déverser lentement. Son serveur regardait ailleurs, rigolant d'elle ne savait qu'elle autre blague, heureusement d'ailleurs. La bouche grande ouverte, stupéfaite au plus haut point de ce qu'elle était entrain de voir, elle décida de détourner l'attention des gens pour qu'ils ne voient pas ce qui était entrain de se passer. Finbar lui posa alors trois question auxquelles elle s'empressa de répondre.

"Je viens du grand désert, j'en avais assez de rester dans cette ville soutairaine alors j'ai décidé de partir visiter le monde du dehors. C'est un ami à moi qui m'a dit que je devrais m'arréter dans les ruines de l'ancien temple, soit disant transformé en hôtel de nos jours. Mais je n'aurai jamais imaginé une telle chose... Et puis j'ai à faire avec les gérants, mais je..Comment dire.. Je ne m'attendais à un tel accueil... Et vous ? Que faites-vous ici ? On m'avez dit que les gens s'arrétaient rarement ici..."

Pendant qu'elle parlait, Blanc-bonnet avait fini de lui remplir sa tasse et elle la lui avait pratiquement arraché des mains pour que personne ne s'appercoive de ce qu'il y avait dedans. Elle la porta alors doucement à ses lèvres, soulagée par la douceur de la texture de ce liquide, comme si elle savourez une tasse du meilleur thé qui existe.
Mais c'était tout autre chose qui la remplissait. Un fabuleux, merveilleux, gouteux, et sublime sang rouge. Elle n'avait rien bu depuis cette nuit dans la Grande Prairie et elle accueillit ce remontant avec grande joie.
Le dos reposant mollement sur le dossier du fauteil, elle épiais les mouvements des lapins pour essayer d'en attraper un tout en attendant les réponses à sa question, qu'elle avait posé histoire de meubler la conversation.

Suite à la remarque de Finbar, jugée comme déplacée par Olda, Anima expliqua que les crânes qu’elle portait se trouvaient être un présent, et c’était donc pour cette raison qu’elle les gardait. Elle n’hésita pas à rappeler que les prénoms ne signifiaient pas vraiment grand chose. Le jeune homme s’apprêtait à répliquer que dans son cas, il signifiait réellement quelque chose, mais n’osa le faire devant Olda.
La prêtresse de la Mort, après avoir reçu les excuses du jeune homme, expliqua qu’elle ne lui en tenait point rigueur. Ainsi, le sujet fut clos.
Après que la jeune femme se trouvant en face d’Anima ait révélé son identité complète, les deux gérants se mirent à rire. Puis, ils servirent à chaque client la boisson qu’ils désiraient, sans que cela ne soit prononcé de vive voix.

Finbar chercha par la suite à savoir pour quelle raison Anima se trouvait ici, et d’où elle venait. Elle lui expliqua venir de l’île désertique, et être présente en ce lieu sur conseil d’un ami, ne s’attendant nullement, bien entendu, à un tel accueil.
Le jeune homme réagi aussitôt.

« Je savais pas qu’il y avait des villes souterraines sur l’île désertique ! J’en apprends tous les jours ! Moi je viens de l’île aux saisons, de la partie printemps pour être plus précis. Et en fait si je suis ici.. c’est que… »

Il se mit à rougir en baissant la tête.

« Ben en fait je me suis perdu. Je n’ai pas le sens de l’orientation, je voulais juste visiter un peu le continent de Lumière, et comme je n’arrivais pas à retrouver mon chemin, et bien je suis venu ici. »

Après un petit rire gêné, il tourna la tête vers Olda, afin qu’elle explique sa situation à son tour.

« Je viens de l’une des îles oubliées. Je suis à la recherche de mon époux. Cela fait trois ans que mon mari a disparu. Je l’ai cherché partout sauf dans les « Terres connues ». Et si je me trouve dans cet établissement, c’est uniquement qu’il me fallait un lieu où me loger. »

Elle baissa la tête, ses mains enveloppèrent sa tasse, qu’elle mena jusqu’à ses lèvres lentement.
Finbar, lui, observait la jeune femme avec de grands yeux désolés. Un silence s’installa. Mais il fut rapidement brisé par Blanc-bonnet et Bonnet-blanc, qui avaient eu la grande idée de multiplier les lapins se trouvant sur la table. Ils étaient à présent cinq. Et comme si cela ne suffisait pas, ils les avaient accoutrés de la même manière que les personnes se trouvant dans cette pièce. Ainsi, un petit lapin blanc, vêtue d’une robe bleue, d’un tablier blanc, et de deux crânes sur la tête, commençait à s’approcher d’Anima. Mais ce dernier fut retenu par Blanc-bonnet qui le saisi entre ses mains, et qui le releva. Bonnet-blanc fit de même avec un lapin à son effigie. Tous deux commencèrent à s’amuser avec les animaux.
Blanc-bonnet prit une voix très aiguë et commença à faire « parler » le lapin.

« Bonjour, je m’appelle Anima et j’aime la couleur prune »

Bonnet-blanc continua le jeu.

« Et moi je suis Bonnet-blanc ! J’aime les cailloux ! Ha ha haha !
-Oh les cailloux ! C’est joli ! Mais c’est mieux les prunes !
-Les prunes ? Ah non ! Il ne faut pas dire ça ! Sinon je vais te frapper, et tu va finir par être dans une civière ! Une civière de lapin ! Ha ha ! Civet de lapin ! »

Tous deux commencèrent à rire. Les deux autres personnes présentes ne dirent rien, Finbar par ce qu’il était trop surpris du spectacle qui se déroulait sous ses yeux, et Olda, par ce qu’elle s’en fichait.

Anima buvait lentement sa tasse de sang, sans que personne ne remarque rien la rassurant et lui permettant de finir son liquide tranquillement. Alors qu'elle leur apprenait venir de l'île désertique, le jeune homme réagit vivement et avoua son origine.

"Vous savez il y a des peuples qui n'aiment pas la lumière du soleil, même si ca peut paraitre étrange... Alors ils ont construit des villes souterraines plutôt que de parcourir les mers à la recherche d'une autre terre. Puis avec le temps, des gens normaux partirent habiter avec eux, comme moi... "

Elle allait devoir étoffer correctement son histoire si elle devait répéter les même mensonges à chaque voyage, elle allait devoir faire attention à ne pas raconter de bêtise.

"Je ne suis jamais allée sur l'île au Saison.Mais j'espère bien... Mais je suis comme vous! Je n'ai guère le sens de l'orientation, et c'est par chance que j'ai trouvé cette fameuse pancarte à l'entrée de l'hôtel..."

Sa voix semblait lointaine comme si elle désirait vraiment vésiter cette île, puis redevint plus chaleureuse, alors qu'elle buvait la dernière gorgée de son sang. Se fut au tour d'Olda d'ennoncer les raisons de sa présence en ces lieus. Sa révélation mis tout le monde mal à l'aise, sauf Bonnet-blanc et Blanc-bonnet occupaient à tout autre chose. Anima détourna les yeux ne sachant trop que dire.

"J'espère que vous le retrouverez vite..."

Le silence s'installa, lourd, mais fut brisé par les acolytes qui avaient multiplié les lapins. Il y avait une magie à l'oeuvre qu'ANima n'arriva pas à définir depuis qu'ils l'avait fait apparaitre ici avec cet accoutrement. Les deux propriétaires étaient doués de dons bien étranges.
A sa grande surprise, un lapin habillé comme elle se dirigeait dans sa direction. Elle posa alors sa tasse et s'approcha, attendant qu'il arrive à sa hauteur . Mais il fut arrété dans sa course par Blanc-Bonnet qui l'attrappa. La necroman lui jetta un regard fou de rage. Pour une fois qu'un lapin ne la fuyait pas et s'approchait il avait fallut qu'il l'empeche de venir la voir. D'un bon elle se leva et regarda le voleur qui faisait parler l'animal.

"héééé c'est mon lapin !! Donnez le moi! Moi aussi j'ai envie de jouer avec lui !! "

Mais les deux fous ne semblaient pas vouloir s'arréter de jouer. Alors Anima se rassit poussant un soupir avant d'avoir un fin sourire sadique sur le visage. Elle se releva doucement et attrappa le lapin qui ressemblait à Blanc-Bonnet.

"Il est beaucoup moins mignon que le mien mais c'est pas grave..."

Elle le caressa un peu et le leva en direction de Finbar, faisant une pale imitation de la voix de Blanc-Bonnet.

"Et moi je suis Blanc-Bonnet, je ris tout le temps et je pique les lapins des autres ! Ha Ha Ha !!"

Un fin rire cristallin sortit d'entre ses lèvres alors qu'elle se rassayait tout en caressant l'animal.

Finbar écoutait très attentivement les explications offertes par Anima concernant l’île désertique, alors que Olda, à ses cotés, semblait plus attiré par le contenu de sa tasse que par la conversation. Cependant, ceci n’empêcha en rien le jeune homme de faire part de ses pensées.

« Des peuples qui n’aiment pas la lumière ! Sur l’île désertique où le soleil règne ! Que c’est étrange ! J’avais plutôt pensé que les habitants de cette île recherchaient le soleil ! J’en apprends vraiment tous les jours ! Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences ! »

Anima avoua n’être jamais allé sur l’île aux saisons, mais souhaiterait toutefois avoir la chance de s’y rendre.

« Oh mais si vous voulez je pourrais vous y emmener si vous le voulez. Enfin… dès que j’aurais trouvé le chemin du retour bien sur… »

Elle expliqua par la suite ne pas posséder le sens de l’orientation et que c’était par chance qu’elle parvenue à trouver la pancarte indiquant « l’autel ». Blanc-bonnet et Bonnet-blanc prirent aussitôt part à la conversation.

« Ah bon ! Il faudra remédier à ça !
- Oui ! Il faut que nos clients puissent savoir où ils doivent aller !
- Je sais ! J’ai une idée !
- Ah bon ? Pourtant il n’y a pas de lumière sur ta tête !
- Pff ! C’est normal ! Elle est cachée par mon chapeau !
- Mais fais attention ! Il pourrait prendre feu !
- Ah bon ? Tu crois que je devrais oublier mon idée ?
- C’est peut-être plus sur pour toi !
- D’accord ! Mais à ce moment là, les clients se perdront !
- Dans ce cas donne la moi, et oubli là !
- D’accord ! Je propose que nous semions des cailloux ! Comme ça ils retrouveront le chemin !
- C’est pas une bonne idée !
- Pourquoi ?
- Par ce qu’ils pourraient voler nos cailloux !
- J’avais pas pensé à ça !
- Mais par contre, on pourrait mettre des faux cailloux !
- C’est pas une bonne idée !
- Pourquoi ?
- Par ce que si ça avait été une bonne idée, la lumière serait plus grosse, et ton chapeau serait déjà entrain de brûler !
- Ah ouais ! Attends. »

Bonnet-blanc enflamma son chapeau.

« C’est mieux comme ça ?
- Oui !Là on peut prendre ton idée !
- Ah c’est mieux comme ça ! Mais je commence à avoir mal au crâne !
- C’est par ce que c’est une bonne idée !
- Ouais, ça tu l’as dit ! »

Le couvre-chef de Bonnet-blanc redevint normal. Blanc-bonnet s’en étonna.

« Tu as oublié l’idée ?
-Oui, j’ai préféré. J’avais oublié que j’avais caché mes cailloux là ! Je voulais pas les abîmer.
-Tu as raison, c’est plus sage. »

Pendant ce temps, Olda expliqua la raison de son voyage, ce qui semblait avoir jeté un froid dans la salle, malgré le feu sur la tête de Bonnet-blanc. Anima lui fit part de son souhait de prochaine retrouvaille entre la jeune femme et son mari. D’une voix qui semblait las, elle murmura un simple « merci ».

Après cela, les deux gérants décidèrent de mettre un peu d’animation en multipliant les lapins et en les déguisant. Voyant qu’elle ne pouvait avoir le lapin à son effigie, Anima prit celui qui représentait Blanc-bonnet, et fit une imitation de ce dernier au près de Finbar. Le jeune homme resta stupéfait un instant. Il voulu prendre le lapin le représentant, supposant qu’Anima attendait de lui qui continu le jeu, mais renversa de nouveau sa tasse. D’un air désolé, tout en s’excusant mille fois, il tenta de réparer les dégâts mais ne fit qu’aggraver la situation. Sa main bouscula une assiette de pâtisseries, et les renversa sur la table. Cet événement eut comme conséquence de faire lever les yeux des deux gérants dans sa direction. Un grand sourire enfantin orna leur visage respectif. Puis, sans crier garde, il se levèrent d’un bon.

« Bataille de bouffe ! »

Leurs mains saisirent toutes les nourritures qui se trouvaient devant eux, et les lancèrent au travers de la pièce. Finbar tenta de relever la nappe devant son visage, ce qui eut pour effet de reverser ce qui restait sur la table. Olda, elle, semblait à peine réagir, bougeant juste la tête de gauche et de droite pour éviter les parts de tartes qui arrivaient dans sa direction.

Anima aquiesca la nouvelle remarque de Finbar sur l'île désertique et sur les apparences trompeuses en même temps.

"Je suis tout à fait d'accord... "

Il lui proposa par la suite de se rendre avec elle sur l'île aux Saisons pour lui faire visiter, cela une fois qu'il aurait retrouvé le chemin pour y retourner...
Anima lui offrit un grand sourire en guise de remerciement.

"Merci beaucoup de votre proposition, mais j'ai pour le moment beaucoup de chose à faire sur ce continent ci... Mais peut-être nous recroiseront nous là bas une autre fois qui sait !"

De plus le fait de mettre deux personnes entres elles, possedant le même niveau d'orientation risque d'être du suicide. Sur le sujet de l'orientation Bonet-Blanc et Blanc-Bonnet partirent dans des délibérations incongrues auxquelles personnes ne prit part sur la manière d'indiquer l'entrée de l'hôtel. Ne sachant trop comment, le chapeau de l'un d'eux prit feu. Anima tourna la tête en leur direction, reniflant un peu bruyament.

"hum... ca sent le brûler ici...Mais attention votre..."

Quelques secondes elle s'inquiéta pour l'homme au chapeau en feu mais elle s'appercut que c'était un autre artifice de leur discussion et qu'il semblait très bien contrôler la situation. Alors elle se rassit dans son fauteuil observant les deux invités. Elle adressa quelques mots pour répondre à Olda avant que les lapins firent leur apparition. n'arrivant pas à obtenir celui qui lui ressemblait, elle attrappa un sosie des deux fous et fit une petite blague à Finbar qui le laissa d'ailleurs froid. Rigolant toute seule de sa petite situation comique et avait reculé sur le fauteuil le lapin blottit contre elle. Bien évidement elle avait attention à ne pas lui tendre directement sa main qui était gantée, il aurait desuite fuit. Mais en la gardant sous l'animal elle arrivait à dissimuler l'énergie qui s'en dégageait. Finbar semblait tout de même vouloir prendre part à la blague mais renversa de nouveau sa tasse de thé, ainsi que pas mal d'autres choses au passage en essayant de récupérer son erreur. Anima le regarda, l'air intrigué. Elle était maladroite déjà, mais là, elle avait trouvé pire qu'elle. un sourire amusé orna son visage en le regardant faire. Les deux gérants quand à eux, n'eurent pas du tout la même réaction, ils déclarèrent à l'unanimité : bataille de bouffe ! Par chance les premiers morceaux volèrent en direction d'Olda qui les évitaient sans soucis, et de Finbar qui pour se protéger leva la nape. Ce qui eut des conséquence bien facheuse pour Anima, car se trouvant en face de lui, tout ce qui était sur la table tomba sur ses genoux. Le lapin fit un bon impressionant jusqu'au sol pour se protéger de cet assaut de nourriture. Anima se redressa d'un bon pour enlever ce qui était tombé sur sa robe.

"Ehhhhh attention !!! J'ai tout pris sur..."

A cet instant précis, une grosse tarte bien crémeuse vint la frapper sur le côté droit du visage pour tomber lentement au sol. Anima ferma les yeux. Juste la texture de ce genre de nourriture la dégoutait. Quand elle réouvrit les yeux elle se tourna vers les deux gérants.

"Qui a fait ca !!!!???? C'est la guerre que vous voulez ? OK ! Vous l'aurez cherché !! "

Evitant les autres morceaux volants, elle retourna sa chaise pour se barricader et attrappa une grande partie de nourriture qu'elle posa par terre. Après réflexion, elle décida de ne pas viser Olda qui semblait tout éviter et n'en avoir rien à faire. Et puis de toute façon, ce n'était pas elle qui l'avait attaqué.
Elle visa alors les deux fous, tira plein de projectile jusqu'à les toucher tous les deux.

"AH AH ! Ca vous apprendra !! "

Alors qu'elle allait dégainer un morceau de fondant au chocolat, elle se rappela de Dream et Jessia qui apprécié cet ingrédient, puis ses paroles lui revinrent en tête : "vous devriez vous amusez plus Anima".

*Serait-ce cela, s'amuser ? *

En effet, malgrés l'attaque du début, sur laquelle elle s'était vengée bien entendu, elle continuait de tirer sur les autres individus en souriant.

*Alors pourquoi ne ferais-je pas partager cet amusement ? C'est bien ce que Dream faisait avec moi non? *

Sans crier gare, alors qu'il avait l'attention fixé sur les jumeaux, Finbar se prit un superbe fondant au chocolat dans la figure alors qu'éclatait à son opposé un fort rire enfantin, mais Anima continuait de se cacher derrière sa chaise.

Anima refusa la proposition de Finbar, qui était de la mener jusqu’à son île natale, prétextant avoir de nombreuses choses la retenant pour l’instant sur le continent de Lumière. Elle émit toutefois l’hypothèse d’une possible rencontre entre elle et le jeune homme sur cette île. Ce dernier se mit à sourire comme un enfant.

« Oui , se serait amusant. Enfin bien sur, encore faut il que nous parvenions à nous rencontrer, et que nous soyons sur l’île en même temps, et au même endroit. Et surtout, il faudrait que je retrouve le chemin ! »

Le jeune homme se mit à sourire tristement, comme si la fatalité s’était abattu sur lui, et qu’il devait se rendre à l’évidence que jamais il ne rentrerait chez lui.
La conversation fut remplacée par les animations de Blanc-bonnet et Bonnet-blanc, qui, entraîné par la maladresse du jeune homme, se lancèrent dans une guerre frénétique dont l’arme principale se trouvait être la nourriture. Finbar, en tentant de se protéger avec la nappe, créa davantage de dégâts. Olda, elle, restait toujours aussi inactive face à la situation, se préoccupant à peine à peine de protéger, et bougeant dans le seul objectif de ne pas être atteinte par les projectiles.

Anima, qui se retrouva touchée au visage par une part de tarte à la crème, décida de prendre part à la mini guère qui se déroulait dans le salon de thé. Protégée de sa chaise, elle lança diverses part de pâtisserie, jusqu’à ce qu’elle atteigne ses deux cibles : Blanc-bonnet et Bonnet-blanc. Une fois parvenue à réparer son honneur et à obtenir vengeance, elle prit Finbar pour cible. Celui-ci effectua un étrange mouvement, mais finit tout de même par recevoir un part de fondant au chocolat en pleine figure. La surprise resta quelques instants sur son visage, puis disparue. Etant donné que la nappe ne lui suffisait pas comme bouclier, il se glissa sous la table, tenant toujours dans ses mains le tissu qui recouvrait, et s’en essuya le visage. Puis il se dirigea vers Olda, qui paraissait être dans un autre monde à cet instant, ce qui ne l’empêchait pas naturellement d’éviter toute nourriture assaillante. Le jeune homme tira sur la robe de la femme, et s’adressa à elle.

« Dites, vous pensez que l’on pourra regagner nos chambres. »

Après un petit temps d’attente, elle se décida à reposer sa tasse sur la table. Il était possible, dorénavant, de constater que c’était une très belle table en noyer qui se trouvait être cachée par la nappe quelques temps auparavant.

« Je sais pas. Nous pouvons essayer. »

Olda se leva calmement, et marcha tranquillement vers la sortie. Finbar, lui, tenta de se relever, tout en se dirigeant vers la sortie, la nappe tendue devant lui, pour en faire un grand bouclier.

Pendant ce temps, Blanc-bonnet et Bonnet-blanc, recouverts de nourriture, ne cessaient de rire. Pour eux, rien ne valait une bataille de nourriture. Etant donné qu’ils n’étaient pas à leur première expérience de ce type, ils connaissaient les petites choses qui pouvaient jouer en leur faveur.
L’un d’eux s’écria :

« Attention ! Super pouvoir magique de nettoyage ! »

Il prit l’un des lapins, celui qui était à l’effigie d’Anima, et s’essuya le visage avec. Son jumeau prit la parole à son tour.

« Attention ! Super pouvoir magique de transmission ! »

Il usa alors de la magie. Toute la nourriture qu’avait enlevé son jumeau, et déposé sur le lapin, se retrouvait à présent sur Anima.
Blanc-Bonnet monta sur une chaise.

« Attention ! J’en appel aux Dieux ! Dans quelques instants tu seras incapable de voir quoi que ce soit ! »

Sa voix était aussi grave que le ton qu’il avait employé. Il agita les mains devant Anima, et à cet instant, tout devint noir pour elle ! En effet, il venait de faire apparaître sur la tête de la jeune femme un immense nœud noir, qui lui retombait devant le visage et qui lui cachait la vue.
Dès qu’il aperçu cela Bonnet-blanc resta ébahi.

« Ouha ! Comme tu es trop fort ! »

Et tous d’eux s’esclaffèrent de rire.

Finbar sembla enchanté à l'idée de revoir Anima sur son île dans un futur possible. Mais l'idée devint tout de suite plus sombre, étant persuadé qu'il ne retrouverait jamais le chemin du retour. Anima se permit alors de le contredire.

"Vous savez, je suis sûre que vous réussirez à rentrer chez vous.. Il vous suffit juste de demander à quelqu'un de vous guider, et vous n'aurez pas de problème... "

La guerre faisait rage dans le salon de thé, le champs de bataille était une vrai ruine. Aucun mur, aucun endroit n'avait été épargné. Tout était couvert par cette nourriture infecte. Ah si ! Un endroit semblait eviter tous les coups : Olda, championne de l'esquive, était toujours toute propre et ne se souciait guère de ce qu'il pouvait bien se passer alentours.
Anima avait prit part à cette bataille pour venger l'affront que les jumeaux lui avait fait. Une fois cette erreure réparée à sa juste valeur, elle avait décidé de faire participer Finbar au jeu, en lui envoyant une bonne grosse par de chocolat fondant la figure. Mais ce dernier ne semblait pas rire du tout et partit se cacher sous la table.
La necroman eut le regard triste durant quelques secondes.

*Peut-être n'aime t-il pas jouer avec la nourriture, comme moi je n'aime pas m'amuser en dansant... En tout cas, c'est bien la meilleur utilisation que j'ai vu de ces choses dégeulasse...*

Alors que l'attention de la jeune femme s'était de nouveau portée sur Bonnet-Blanc et Blanc-Bonnet, les deux autres invités tentèrent de s'enfuir en catimini jusqu'à leur chambre. Anima ne s'opposa point à leur passage, ne voulant pas les forcer à faire une chose qu'ils n'aimaient pas. Les lapins quant à eux, prennaient un malin plaisir à lécher tous les restes qui jonchaient le sol.
Les projectiles s'arrétèrent soudain, et la voix de l'un des deux fous s'éleva, pretextant un super nettoyage et se fut le lapin d'Anima qui servi de serviette . Révoltée par ce geste elle se leva pour crier.

"Eh pauve lapin! Vous pouviez pas prendre le votre !! Regardez il est tout sâle maintenant !!"

Mais il ne le resta pas longtemps. Car le deuxième usa d'un artifice fourbe et par magie il envoya toute la saleté sur Anima de sorte que son visage qu'elle avait à peu près réussi à tenir correcte était maintenant complétement encrassé. Elle essuya directement ses lèvres pour éviter d'avaler quelque chose par inadvertance et regarda méchament les deux jumeaux. Mais elle n'eut le temps que d'entendre Blanc-Bonnet appeler les Dieux avant de se retrouver dans le noir.

"Ehhh qu'est ce que vous faites ? pourquoi vous avez éteint la lumière ? Je vois plus rien c'est de la triche..."

Elle porta ses mains sur sa tête et s'appercut qu'en fait il s'agissait d'un gros noeud qui lui retombait sur les yeux.

"Je ne suis pas un paquet cadeau ! Non mais ! "

Sans hésiter, elle ota le noeud de devant ses yeux.

Anima proposa à Finbar de se faire aider par quelqu’un qui serait en mesure de le guider jusqu’à son île. Le jeune homme se mit à sourire. Olda se mit à le dévisager. Son regard énonçait clairement le fait qu’elle trouvait cela stupide qu’il n’y ait pas pensé lui-même. Un peu gêné, il se mit à sourire.

« Oui, c’est vrai, j’aurais du y penser. »

La guerre de la nourriture commença. Olda et Finbar, qui ne souhaitaient guère prendre part aux festivités, tentèrent une sortie, qui se déroula plutôt bien, étant donné que la bataille se jouait à présent entre la prêtresse de la Mort et les deux gérants de l’établissement. Ceux-ci firent apparaître un immense nœud sur la tête la jeune femme, qui répliqua qu’elle n’était pas un paquet cadeau. Ils continuèrent de rire.

« Ah ça c’est sur ! Vous êtes pas un cadeau !
- Un cas d’eau !
- Encas d’os !
- Un car do !
- Un quart ?
- Non, c’est un quatre quart !
- Quatre ?
- Euh.. trois ?
- F….Deux ?
- G…Un !
- Touché !
- Coulé !
- Glouglou !
- Ouha ! Tu fais trop bien le bateau qui coule !
- Ouais je sais ! C’est l’expérience !
- Mais comment tu as coulé ?
- C’est certainement à cause d’une tempête, je vois pas d’autre explication !
- Une tempête ?
- Une tempête !
- Mais oui ! Une tempête ! »

Ils se tournèrent vers Anima avec un grand sourire.

« Tempête de bouffe ! »

Aussitôt un cyclone de nourriture envahit ce qui fut le salon de thé et envoya les pâtisseries qui restaient au travers de la pièce, et plus particulièrement sur Anima. Une fois la tempête calmée, il ne restait plus aucun projectile dans la salle. Tout le monde était recouvert de nourriture, y compris les lapins et les meubles.
Blanc-bonnet et Bonnet-blanc étaient assis par terre, riant, allant même jusqu’à se rouler dans la nourriture sur le sol. Une fois que leurs rires s’estompèrent, ils se levèrent, claquèrent des doigts ensemble, et la pièce redevint parfaitement propre et rangée. La table, qui était de nouveau recouverte d’une nappe blanche, présentait uniquement un vase contenant des fleurs. Les chaises étaient parfaitement rangées, le plancher semblaient briller. Les lapins, eux, avaient disparus. Les deux gérants avaient repris une apparence convenable. Seule Anima semblait avoir été oubliée, et restait couverte de nourriture.

« Bon ! Il est temps de s’occuper des chiens maintenant. »

Ils regardèrent Anima, tout en se concertant entre eux, à voix haute naturellement.

« Tu sais, avec ce nœud qui lui retombe comme ça sur la tête, on dirait cocker.
-Oui ! On pourrait la leur présenter !
-Ils deviendraient certainement amis !
- Et ça ferait tellement plaisir aux chiens ! »

Un air encore plus surpris étira les sourcils de la necroman lorsque Finbar avoua qu'il n'avait pas pensé à se faire guider pou rentrer chez lui. Olda eut d'ailleurs la même réaction qu'elle, ce qui géna encore plus le jeune homme.
Les deux invités s'étaient ensuite eclipsés pour éviter la bataille de nourriture qui ravagea la pièce. Après nombreuses attaques, Anima et les jumeaux arrétèrent leurs tirs pour couvrir Anima d'un gros noeud sur sa tête.
Alors qu'elle l'enlevait de devant ses yeux prétextant qu'elle n'était pas un papier cadeau, les deux fous partirent immédiatement sur d'autres étranges affirmations.
Anima n'écouta que d'une oreille, s'essyant le visage à l'aide du tablier qui était sur sa robe.
Alors qu'elle avait presque terminé de se nettoyer un minimum, les deux timbrés balancèrent une "tempête de bouffe"... Ne comprennant pas de suite elle resta debout pour voir ce qui allait se produire. En appercevant le cyclone et la nourriture qui volait précisement dans sa direction, elle voulu se cacher sous la table mais la nape ayant disparu cela ne servait plus à grand chose. Elle leva alors sa chaise devant elle pour se protéger. Mais ce fut un peu trop tard.
De nouveau elle était couverte de nourriture, tout comme la pièce.
Le calme revint, et les deux fous se roulaient par terre de rire alors qu'elle était de nouveau entrain de s'essuyer en bougonnant.
Ils claquèrent des doigts et à la stupéfaction de la prêtresse, la salle de thé redevint éclatante de proprété, comme elle était avant la guerre. Blanc-Bonnet et Bonnet-Blanc étaient eux aussi tout propre. La seule évidemment qui restait sale c'était elle. Elle croisa les bras, tappant du pied sur le sol. Alors qu'ils souhaitaient partir s'occuper des chiens !

"Ehhh vous avez pas l'impression de m'oublier là ? S'il vous plaît, enlévez-moi cette nourriture. Et par la même occasion, rendez-moi mes vêtements aussi... Je peux pas sortir dans cet état, s'il vous plait faites quelque chose !"

Ils ne semblaient nullement s'inquieter de son état, et la comparèrent même à un cocker qu'il serait bien de présenter aux autres chiens.

"Non mais ! Ca va pas !! "

Elle posa le noeud sur la table.

"Je peux pas bouger d'ici comme ca... Si tous vos clients se balades couverts de nourriture, je vous raconte pas la réputation que vous allez vous faire... Allez, s'il vous plait, je vous ai demandé de me nettoyer...."

Elle resta ainsi, les grands yeux ouverts espérant qu'ils allaient faire quelque chose pour elle...

La bataille de nourriture faisait rage, jusqu’à ce que l’énorme nœud apparu sur la tête d’Anima. Après cela, les deux jumeaux usèrent de leur magie afin de créer une tornade de pâtisserie, qui créa davantage de dégâts. Cette scène les fit naturellement rire aux éclats. Dès qu’ils furent calmés, ils rétablirent l’ensemble de la pièce dans son état originel, sans s’oublier, mais laissant la pauvre prêtresse de la Mort recouverte de cette nourriture qu’elle supportait à peine. Ils s’apprêtaient à sortir de la pièce, lorsqu’elle les rappela à l’ordre en leur demandant de lui enlever la nourriture qui la recouvrait et de lui rendre ses véritables vêtements. Mais les deux gérants semblaient davantage préoccupé par les chiens que par la jeune femme. Ils allèrent même jusqu’à la comparer à un cocker, ce qu’elle nia fermement. Blanc-bonnet et Bonnet-blanc la dévisagèrent, très étonnés.

« Ah bon ?
-Tu es sure ?
- C’est vrai que maintenant que tu n’as plus tes oreilles tu ressembles plus à un chien.
- Mais on peut faire autre chose si tu veux ! »

Bonnet-blanc claqua des doigts et Anima se retrouva toute propre, mais portant un costume géant de lapin.

« C’est pas mal comme ça !
- Mais c’est une fille..enfin je crois.. il lui faudrait quelque chose de plus approprié. »

Blanc-bonnet claqua des doigts, et Anima se retrouva avec un serre-tête avec des oreilles de lapins sur la tête, et vêtue d’un bustier noir sexy, ainsi que d’une petite culotte assortie, et d’une paire de chaussure à talon noire.
Les deux gérants l’observèrent tout en réfléchissant.

« Non c’est pas encore ça… »

Pendant une minute ils ne cessèrent de claquer des doigts, faisant porter à Anima de nombreux costumes, tel que celui d’un chat, d’une tortue, d’un poisson rouge, d’un kangourou, d’une fourmi, d’un ornithorynque, et pour finir, celui d’un poulpe.

« Ça lui va assez bien…..
-Mouais, je sais pas…
- Il lui faudrait peut-être quelque chose de plus coloré ..
- Moui.. ah ! Je sais ! »

L’homme claque une nouvelle fois dans ses doigts, et Anima se retrouva dans ses vêtements d’Alice au pays des merveilles, recouverte de nourriture.

« Ah ouais ! C’est bien !
-En plus les chiens vont adorer la lécher !
- Ils pourront vite devenir amis comme ça ! »

Ils sortirent de la pièce, marchant dans le couloir, tout en conversant ensemble.

« Je me demande avec qui elle aura le plus de succès !
-Oh certainement le petit glouton !
- Ah c’est vrai qu’il a faim en ce moment !
- C’est normal, il est en pleine croissance !
- Il mange beaucoup !
- S’il continu comme ça il va devenir un peu gros !
- C’est vrai que 50 kilos c’est un poids un peu juste pour un chien !
- Un pois ?
- Oui ! Vert !
- Et t’aime pas le bleu ?
- Comme le ciel !
- Oui !
- Ah ben non alors…… »

Anima leur avait demandé de lui redonner son état normal, avec ses vêtements tout propre. Elle les vit, après l'avoir comparé à un cocker, lever la main en sa direction, espérant que cette plaisanterie allait se terminer. Lorsqu'ils eurent terminé Anima poussa un soupir de soulagement qui se transforma en hurlement lorsqu'elle vit le costume qu'elle portait. Un lapin... Il lui avait donner des habits de lapins...
Alors qu'elle levait la main, du moins la pate en direction des deux jumeaux pour protester, son costume se transforma en celui d'une...d'une...chose étrange qu'elle ne sut reelement décrire... De toute façon elle n'eut pas le temps d'étudier ces vêtements dans les détails puisqu'elle passa au grés de la fantaisie des deux fous dans de nombreux costumes. La tension commencait à monter, les meilleures plaisanteries étaient les plus courtes, et là, cela commencait à trainer en longueur... Alors qu'elle était dans le costume d'une poulpe, Anima se mit à hurler de colère.

"RRRAAaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh CA SUFFIT !!! ARRETEZ CA DE SUITE ! JE NE SUIS PAS UNE POUPEE QU'ON S'AMUSE A HABILLER ET DESHABILLER !! RENDEZ-MOI MES HABITS !!!!! "

Elle ne cru pas si bien dire. Le dernier claquement de doigt la fit revenir au départ, dans les habits d'Alice, couverts de nourriture. Voyant ca, elle sera les poings et ferma les yeux pour se concentrer et éviter de devenir taré comme eux. Ils sortirent alors de la salle de thé, certainement pour rejoindre les chiens. Anima n'entendit que le début de la conversation qui parlait d'un chien glouton puis elle comprennait de moins en moins bien au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient. Car elle, n'était pas sortie de la pièce.

"Il est hors de question que je sorte d'ici dans cet état ! Ah ca non !"

Alors que les deux gérants s'éloignaient, Anima commenca à fouiller un peu de partout voir s'il n'y avait pas quelque chose qui aurait pu lui servir comme vêtements.

"Je sens que je vais m'énerver si je reste ici...Je le sens... C'est une maison de fou...Pas un temple... Des fous..."

Les deux gérants s’amusèrent à travestir Anima de différents costumes, jusqu’à ce que celle-ci se mette à hurler qu’elle n’était pas une poupée et qu’ils devaient lui rendre ses habits. Malheureusement pour elle, à cet instant, elle se retrouva de nouveau vêtue des habits d’Alice et recouverte de nourriture. Puis, après qu’ils aient jugé qu’elle était suffisamment présentable pour faire connaissance avec les chiens, ils sortirent de la pièce, tout en bavardant, et ne doutant à aucun instant qu’Anima les suivrait. Mais elle n’agissa point comme il l’avait pensé. Elle resta dans la pièce, refusant d’en partir tant qu’elle ne serait pas plus présentable que cela.

Le salon de thé était une vaste pièce, mais qui ne contenait qu’une seule table, celle où ils avaient « prit le thé » tous ensemble, ainsi que de six chaises. Au mur se trouvaient toujours les cadres contenant, sous verre, différentes feuilles de thé, ainsi que des tableaux représentant des théières.

Blanc-bonnet et Bonnet-blanc, eux continuaient d’avancer au travers du couloir, jusqu’à ce qu’ils parviennent devant une porte en bois où un chien était sculpté dessus. Là, ils entrèrent.

les deux fous avaient laissé Anima dans sa tenue couverte de nourriture dans la grande salle de thé. Lorsqu'ils partirent, elle resta ici, ne les suivant pas dans leur future rencontre avec les chiens. Ils ne se rendirent d'ailleurs nullement compte de son abscence.
Elle regarda alors tout autour d'elle voyant s'il n'y avait pas quelque chose qui pourrait lui servir de vêtement, mais à part la nape, rien n'aurait put remplir cette fonction.
Se decidant tout de même à sortir, elle ouvrit lentement la porte, passa la tête dans l'entrebaillement pour vérifier qu'il n'y avait personne dans le couloir. Une fois fait, elle sortit sur la pointe des pieds, priant pour ne croiser personne dans l'état où elle était. Le couloir semblait sans fin, et de nombreuses portes l'entouraient.

"C'est pas vrai, il y a pas d'étages ici ? Comment je vais faire pour passer inapercue moi s'il n'y a pas de recoin ??? "

Ses pas étaient de velour, mais par moment, elle laissait derrière elle de petites miettes, ou morceaux de nourriture qui tombait de sa robe comme si elle marquait son passage.
Toutes les portes se ressemblaient... Une vrai labyrinthe de choix. La seule chose qui les différenciait les unes des portes, était un symbole sculpté. Elle commenca à les regarder attentivement espérant qu'elle en trouverait un qui lui indiquerait une chambre. Mais tout était bizarre...
Après un nuage, elle vit une fleur, puis un clown, un dé, un chien...

*Un chien ?? Vite vite.. je passe.. Ils ont du s'arréter là, ils ont dit qu'ils voulaient aller voir les chiens...*

Elle accélara le pas tout en essayant de rester la plus silencieuse possible. Mais de peur qu'ils ne l'entendent et ne sortent voir, n'ayant aucune cachette dans le couloir, elle décida de rentrer dans la prochaine pièce qui se présentait à elle. Rapidement elle rentra, et après l'avoir refermée, s'appuya contre la porte. Dessus, se trouvait sculpté une feuille d'arbre.

Après être sortit du salon de thé, Anima partit à la recherche d’une pièce où elle pourrait se rendre plus présentable. Elle entra dans une des chambres, où une feuille était représenté sur la porte.
Devant elle se trouvait une pièce en harmonie avec ce symbole. Le sol était recouvert de moquette semblable à de l’herbe. Le lit, en face d’elle était recouvert de draps à motif floraux. La grande armoire, contre le mur de droite était ornée de moulures peintes imitant le lierre. A coté de celle-ci se trouvait la salle de bain. A gauche, dans l’angle du mur, se trouvait un véritable saule pleureur, sous lequel avait été installée une table ronde en fer blanc, accompagné de trois chaises, en fer blanc, elles aussi. Au centre de la pièce se trouvait un petit bassin, cerné de pierre, dans lequel des poissons rouges nageaient, avec, en son centre, un petit jet d’eau.
Les murs, eux, étaient recouverts de boiseries sombres, ornés de tableaux représentants divers paysages.

A cet instant Blanc-bonnet apparu, ainsi Bonnet-blanc, qui tenait dans ses bras un petit yorkshir qui ne cessait d’aboyer.
Blanc-bonnet s’avança vers Anima. Dans sa main apparue un parchemin, qu’il déroula. Celui-ci devait mesurer au moins deux mètres.

« Bonjour chère cliente ! Je suis Blanc-bonnet.
-Et moi Bonnet-blanc.
- Vous avez de toute évidence fait un excellent choix en prenant la suite nature.
- Excellent !
- Vous aurez la joie de disposer de cette pièce dès que vous aurez signé notre petit contrat !
- Vous ne le regretterez pas !
- Oui la suite Nature est l’une de nos plus belles chambres !
- Entièrement naturelle !
- Avec de vraies poissons rouges
- Et de vrai arbre !
- Et sans asticot !
- Les plaisirs de la Nature vous seront offerts pour une modique somme !
- Et sans insectes, ni trucs tout gluants que l’on trouve dans l’herbe !
- Et sans cafards !
- Et comme on a pas eu le temps de mettre un chocolat sur l’oreiller, on vous met le chien en cadeau ! »

Bonnet-blanc partit aussitôt déposer le chien sur le lit, mais celui-ci n’y resta pas longtemps. Il descendit, fit un petit tour dans la pièce, aboya sur Anima une ou deux fois, refit un petit tour, et s’approcha de l’arbre, commença à le renifler, et leva la patte.
Blanc-bonnet s’écria.

« Pas bouger ! »

Et le chien s’immobilisa aussitôt. Bonnet-blanc le prit et le déposa sur la table en fer blanc.

« Il est bien comme ça aussi !
-Oui, on pourrait en faire une lampe sympathique !
- Bonne idée !
- Un chien-lumière !
- Oui ! Il aura pleins d’idées comme ça ! »

Le chien fut changé en lampe de chevet, tout en gardant sa forme originelle.

Puis, Blanc-bonnet tendit le contrat à Anima. Les premières lignes étaient consacrées au fait que le client acceptait de prendre la chambre et qu’il s’engageait à payer sa note à la fin, faute de quoi, il serait transformé en mobilier et appartiendrait à « l’autel ».
Le reste n’était que règlement étrange. Certains stipulaient que l’on avait pas le droit de manger la tête en bas, ni faire de feu dans les chambres sans cheminées, ou encore qu’il était interdit de chanter l’hymne national de lieu de naissance sous la douche. Bien entendu, si on enfreignait le règlement, on devait payer une amende.

Une fois rentrée, Anima regarda la pièce qui se trouvait devant elle. La première chose à laquelle elle pensa, fut la possible présence d'une autre personne. La chambre aurait déjà put être louée... Mais apparement non. Elle se félicita ensuite d'avoir eut le nez de trouver une chambre et non encore une salle bizarre. Ici elle pourrait certainement trouver des vêtements de rechange puisque les deux fous ne voulaient pas lui rendre les siens.
Elle étudia ensuite un peu plus en détail. La feuille d'arbre... Toute la pièce était liée à la nature, il y avait meme un véritable arbre, et une fontaine avec de vrai poisson rouges! Eberluée, elle voulu commencer une visite plus approfondit, mais à cet instants, Blanc-Bonnet et Bonnet-Blanc apparurent brusquement devant, commencant à raconter encore des choses sans queue ni tête comme s'il ne l'avait jamais rencontré.
Anima voulu crié, s'enfuir mais elle resta bouche bée devant les gérant. Prise d'un reflexe défensif elle ouvrit la porte et ressortit de la pièce d'un coup pour leur échapper. Mais étrangement, elle se retrouva une nouvelle dans la suite de la nature, devant les gérants, comme si rien ne s'était passé. Les yeux écarquillés alors qu'ils continuaient leur jeux avec le chien, Anima retenta de sortir...Mais ce fut en vain. La même magie agit, et elle se retrouva de nouveau face à eux. Alors que l'un d'eux lui tendit le contrat, stipulant bien qu'elle devait réglé le montant de son séjour sous peine de devenir un meuble de l'hôtel, elle poussa un long soupir de résignation. Elle n'avait certainement plus le choix...
Elle attrapa le parchemin, et le lu... Oui...Même les parties les plus farfelues... Son expression se faisait d'ailleurs de plus en plus désespérante.
Mais avant de signer, elle regarda Blanc-Bonnet tout en lui tendant le contrat.

"Vous pourriez au moins indiquer vos prix avant de demander de payer... "

Anima regretta tout de suite ses paroles... Sachant bien qu'elle allait avoir du mal à suivre la conversation qui allait s'en suivre, à moins que pour une fois ils répondent clairement.

Alors que les deux gérants tentait de faire la publicité de la suite Nature, à plusieurs reprises Anima essaya de s’évader de cette chambre, mais finissait toujours par atterrir dans celle-ci. Il est normal que deux gérants d’hôtel souhaitent à tout prix retenir leur cliente. Elle finit donc par se résigner et par lire le contrat. Une fois sa lecture terminée, elle se renseigna sur le prix de cette chambre. Blanc-bonnet et Bonnet-blanc prirent une pose laissant supposer qu’ils réfléchissaient. Puis, l’un d’eux se décida à répondre à la question.

« Nous avons différentes sortes de prix !
- Suivant les chambres !
- Et suivant les clients !
- Oui, ceux qu’on n’aime pas, on les fait payer plus !
- Oui ! Ha ha ha !
- Alors pour cette chambre…
- Et pour vous…..
- A combien allons-nous fixer le tarif ?
- Je ne sais pas.
- Concertons l’échelle des tarifs !
- Bonne idée ! »

Une véritable échelle apparue. Les deux géants se mirent à monter dessus jusqu’en haut. Après s’être assis l’un à coté de l’autre, sur le dernier barreau de l’échelle, il se concertèrent. Puis, ils redescendirent annoncer leur décision à Anima.

« De là-haut vous êtes très petite !
- Encore plus que maintenant ! »

L’échelle, derrière eux disparue.

« Nous avons une dernière concertation. »

Ils s’éloignèrent, baissant légèrement leur buste, tout en posant l’un de leur bras sur les épaules de l’autre.

« Alors qu’est-ce qu’on fait ?
- Je sais pas.
- Tu veux qu’on remonte sur l’échelle ?
- Non, ça n’a pas marché !
- Et si on la mettait elle sur l’échelle ?
- Ça pourrait être amusant !
- On pourrait mettre le chien aussi !
- Et les poissons !
- Oui, et après on montera sur l’échelle nous aussi !
- Et on demandera à un peintre de nous peindre ! Ça fera un beau souvenir !
- Ah oui ! Ça c’est bien !
- On le mettra dans l’entrée !
- Ou dans les toilettes !
- Oui c’est pas mal aussi … »

Bien entendu, malgré le fait qu’ils étaient censés se concerter entre eux, ils parlèrent suffisamment fort pour qu’Anima puisse tout entendre. Les deux gérants tournèrent lentement leur tête dans la direction de la jeune femme, tout en lui jetant un regard méfiant. Puis, ils réadoptèrent leur pose.

« Tu crois qu’elle a entendu ?
- Je sais pas.
- On pourrait parler en code ça serait plus sur !
- Pas bête !
Alors qu’est-ce qu’on fait ?
- Je sais pas.
- Tu veux qu’on remonte sur l’échelle ?
- Non, ça n’a pas marché !
- Et si on la mettait elle sur l’échelle ?
- Ça pourrait être amusant !
- On pourrait mettre le chien aussi !
- Et les poissons !
- Oui, et après on montera sur l’échelle nous aussi !
- Et on demandera à un peintre de nous peindre ! Ça fera un beau souvenir !
- Ah oui ! Ça c’est bien !
- On le mettra dans l’entrée !
- Ou dans les toilettes !
- Oui c’est pas mal aussi … »

Après avoir répété le même discours qu’ils avaient tenu quelques minutes auparavant, ils retournèrent auprès d’Anima.

« Alors pour vous faire peindre avec nous sur l’échelle, ça vous coûtera une pièce d’or.
- Pour la chambre on sait pas.
- On n’a pas encore réfléchi à ça !
- C’est dommage que l’on ait pas un livre avec des tarifs.
- Mais on en a un !
- Ah bon ! ?
- Je te l’avais pas dit ?
- Ben non !
- Ah bon ? !
- Ben oui !
- Tu es sur ?
- Attends, je réfléchi.
- A quoi ?
- Aux tarifs !
- Et bien regarde dans le livre des tarifs !
- Il est où ?
- Sous ton chapeau !
- C’est toi qui l’as mis là ?
- Non, je crois que c’est toi.
- Ah bon ?
- Ben oui !
- Tu es sur ?
- Ben oui.
- D’accord ! »

Il souleva son chapeau, et prit le livre qui se trouvait sur sa tête. Après l’avoir ouvert et feuilleté, il le referma, et le replaça sur sa tête.

« Il n’y a rien marqué dessus !
- C’est normal ! J’étais sensé faire le livre, et toi les tarifs !
- Ah non, moi je devais le cacher !
- Mais non, ça c’étais moi !
- Tu es sur ?
- Ben oui !
- Bon, ben je vais faire les tarifs maintenant…… »

Après quelques minutes, il regarda Anima.

« Vous avez combien sur vous ? »

Anima s'attendait au pire après avoir posé sa question. Et elle eut bien raison. Elle ferma les yeux, priant pour qu'ils ne fassent pas encore apparaitre de chose bizarre qui retombent sur elle. La première fut une échelle. Une échelle de prix. Apparement, les deux gérants n'avaient pas instauré de prix fixes pour leurs chambres, et ils jugeaient à la tête des clients.
Après être montés se concerter au sommet de l'échelle, il redescendir pour donner à Anima non la réponse à sa question mais l'affirmation que vu de là haut, elle était trés petite, encore plus qu'à la normal. Elle prit cette phrase comme une attaque personnelle à sa taille, qui n'est bien évidement pas très grande... Elle sera les dents pour ne pas trop s'énerver. Elle avait compris que cette fois ci elle allait réelement devoir prendre sur elle même pour obtenir ce qu'elle souhaitait. So séjour ici venait à peine de commencer, et elle aurait voulu tout casser. Voyant comment les deux fous réagissaient, et les pouvoirs étranges qu'ils avaient, si elle avait le malheur de casser quoique se soit, soit ils lui feraient payer, soit elle finirait transformé en une chose... Bizarre pour aller dans cet hotel bizarre.
Sans grande surprise, leur petit séjour sur l'échelle ne leur avait pas suffit à décider un prix pour Anima. Ils s'éloignèrent ensuite d'elle, comme s'ils complotaient quelque chose, veillant à ce qu'Anima n'entende pas. Ce qui fut completement raté d'ailleurs car elle compris chaque mot de leur discours.

Adossée contre la porte, une main pendant avec le contrat et l'autre se frottant la tempe droite, elle essayait de rester calme face aux élucubrations des deux énergumènes.

"Calme toi... Ne les écoutes pas, ils disent n'importe quoi, il ne faut pas y faire attention c'est tout. Oui c'est ca, je dois jouer l'indifférente à leurs propos et ne prendre que les phrases qui m'intéressent... Sinon je vais devenir folle... C'est une bonne idée, allez on fait comme ca. Enfin je fais comme ca..."

Après avoir terminé leur manège, ils revinrent près de la prétresse, lui annoncant que pour se faire peindre avec eux c'était une pièce d'or. Sans broncher elle écoutait le reste les fixant,mais le regard ailleurs. Les mots rentraient par une oreille et sortirent par l'autre. Elle s'appercut à peine qu'il y avait eu l'apparition d'un livre sous un chapeau. Ils n'avaient cependant toujours pas trouvé les tarifs qu'elle souhaitait.
Elle répondit à la première question d'un ton stoïc, avant que l'un des jumeaux lui demande combien elle avait sur elle.

"Cela aurait été avec plaisir mais je n'ai pas vraiment le temps de me faire peindre... "

Puis elle répondit à la deuxième question après avoir réfléchit.

*Si je lui dit le montant exacte de ma bourse, ils risquent de me prendre tout, et je n'aurait plus rien pour la suite de mon voyage... Il faut que je pense que je vais surement avoir des habits à acheter vu comme c'est partit, mais aussi une monture et certainement d'autres hotels... *

"Je n'ai pas grand chose sur moi... Je ne peux vous offrir que 6 pièces d'or..."