courte halte et recherche

Aryagalatis tourna son visage, visiblement gêné d’avoir posé cette question, vers Liutheï. Pas un instant il n’avait réellement estimé que cette question lui paraîtrait aussi indiscrète que cela.

« Excusez-moi. Si j’avais pensé que cela vous apparaîtrait si impoli je n’aurais jamais osé. Mais d’un autre coté, il me fallait savoir si.. »

En apercevant le sourire amusé de sa compagne de route, il se sentit tout aussi gêné de s’être fait avoir ainsi. Cependant il se mit à sourire à son tour. La jeune personne finit par lui répondre qu’elle était plus compétente dans le domaine du combat que dans celui de la magie, et lui en expliqua la raison.

« A vrai dire j’ignore si nous aurons à user de ce mode de combat sur l’île des fous. Ils sont si spéciaux, que je ne sais à quoi m’attendre de leur part. »

Le voyage se poursuivie sans encombre. Après avoir traversé la cité de lumière, ils parvinrent au port. L’animation était débordante comme à son habitude. Aryagalatis arrêta la charrette, qu’il laissa devant l’un des nombreux magasins d’équipements qui se trouvait sur le port. Il descendit, puis proposa son aide à Liutheï pour descendre.

« Il va nous falloir à présent trouver un navire qui pourrait nous mener à bon port. Cependant, il faut que vous sachiez que, malgré le fait que nous nous trouvons sur le continent de lumière, certains marins ne sont guère d’honnêtes travailleurs, c’est pour ceci que je souhaiterais vous poser une dernière question. Savez vous jouer la comédie ? »

Liutheï accepta volontiers l’appui de la main tendue par Aryagalats pour descendre.

Lorsqu’ Aryagalatys lui demanda si elle était bonne comédienne, elle ne lui répondit pas tout de suite.

Tout d’abord elle lui fit part de sa peur.
« Aryagalatys,il faut que je vous confie ceci … A dire vrai, je me sens quand même un peu réticente à aller la bas, ! On nous dit à la taverne que c’était un endroit terrible et vous ajoutez qu’ils sont spéciaux. »

Puis elle fixa Aryagalatys du regard et d’un ton déterminé elle dit :
« Je compte sur vous pour garantir ma sécurité ! »

Puis elle lui répondit à la question qu’Aryagalatys lui avait posée.
« Jouer la comédie ? Je ne comprends pas trop pour quoi ? Voulez-vous que l’on se face passer pour un couple, pour avoir un tarif réduit ? »

Liutheï se tourna face à Aryagalaitis et avec un sourire un peu gêné, elle lui dit :
« Si c’est ce genre de comédie, je suis parfaitement apte a la jouée ! »

Alors qu’elle venait de poser pied à terre, Liutheï informa Aryagalatis quant à sa peur qu’elle ressentait face à la quête.

« N’ayez crainte, je veillerais à ce qu’il ne vous arrive rien. Vous repartirez saine et sauve de cette île. Cependant, prenez garde tout de même. Certaines personnes racontent que si l’on met les pieds sur cette île, notre santé mentale se trouve menacée, aussi, qu’importe la situation, gardez toujours votre calme. »

La Justice se trouva dans une situation un peu gênante, mais esquissa tout de même un sourire.

« A vrai dire je n’avais guère pensé à cette idée là. Je souhaitais plus vous faire jouer le rôle de ma sœur. Vous comprendrez plus tard pourquoi, et je ne peux vous en expliquer la raison immédiatement. Tout ce que je vous demande c’est, quoique je puisse dire, gardez votre calme et jouez votre rôle. Vous avez même la permission de me frapper si cela vous permet de vous calmer. Je suis sure que vous parviendrez à vous en sortir. »

Un sourire amical et bienveillant orna son visage.

« Allez, partons à la recherche d’un navire susceptible de nous mener sur cette île. »

Quelle surprise, lorsqu’Aryagalatys lui demanda expressément d’être sa sœur durant ce voyage !
Elle n’avait pas eut de frères ni sœurs. C’était une expérience nouvelle qui s’offrait à elle !

Liutheï avait déjà eut dans ses rêves des grands frères, mais jamais d'aussi beaux et nobles qu'Aryagalatys!

Elle n'hésita pas à dire « oui », tout en pouffant de rire à l'idée de ce petit rôle.

La jeune fille se demandait si elle pourra se retenir de rire lorsque les gens se méprendraient sur leur relation! Elle s’imaginait des situations très cocasses !

Aryagalatys lui offrait aussi son corps pour se défouler, mais elle n’en avait aucun besoin. Elle se plaisait dans cette situation. Mais elle savait qu’elle ne résisterai pas a user de cette permission pour taquiner Aryagalatys

C’est donc toute joyeuse, qu’elle s’approcha d’Aryagalatys.
Tout doucement elle lui prit le bras, et tourna son regard en coin vers son compagnon.
Avec un grand sourire elle lui dit :
« Allons y … grand frère »

Et avec un sourire radieux de petite fille qu’elle l’entraîna vers les navires.

Aryagalatis put constater avec une joie qu'il ne dévoila pas trop, que Liutheï était partante pour jouer à ce petit jeu. L'idée semblait tellement lui plaire, qu'elle se mit à en rire. La Justice la regarda tout en souriant, mais intérieurement, une grande conversation avait commencé avec lui-même.

*Je ne sais pas si cela va marcher. Si elle commence à rire, on pourrait se poser des questions. L'Être Suprême seul le sait sur qui nous allons tomber. Si ce sont des personnes dont les intentions ne sont pas louables en vers nous, ou qui ont trop d'idées derrière la tête, je ne sais pas si ce plan se déroulera comme prévu. Mais d'un autre coté, le fait qu'elle rit pourrait au contraire accentuer la particularité du personnage qu'elle jouera... Enfin, nous verrons bien. *

La jeune personne s'approcha de lui et lui prit le bras. Le jeune homme se mit à sourire amicalement.

" C'est amusant. C'est ce que je comptais faire. "

Il se laissa entraîner en direction des navires. Tous deux entamèrent leur recherche sur la baie. Une brise maritime légère vint leur caresser le visage, tout en faisant voler doucement quelques mèches de leurs cheveux. Une délicate humidité vint se poser sur eux, laissant un goût salé sur leurs lèvres. Les cris des mouettes se mélangeaient aux voix des marins sur leur navire et sur le quai, ainsi qu’aux commerçants qui vantaient la qualité de leurs produits.
Aryagalatis maintenait son regard sur la gauche, préférant accorder son attention aux bâtiments plutôt qu’aux commerces.

Cela faisait environs une here que les matelots fouillaient le port à la recherche des deux personnes que leur avait décrite le capitaine mais aucune semblait correspondre. Les plus aventureux rentraient dans les échoppes et demandaient énergiquement aux propriétaire s'ils ne les connaissaient pas. Il essuyèrent refus sur refus, jusqu'à ce que l'un d'entre eux avoue les avoir vu.

"Si! Si! Par ici ! Ils sont passés il n'y a pas très longtemps! Vous devriez les rattrapper!! "

Le pirate s'en alla à toute vitesse, sans se soucier du reste de la phrase du marchand ambulant. Courant sur les pavés humides, il faisait en fait demi-tour vers son galion. Il serra alors les dents espérant que la capitaine ne les ait pas croisé avant lui. Il les repéra au loin, à quelques mètres du galion. Il courrut alors aussi vite qu'il put et grimpa sur le pont.

"Vite!! Le capt'ain!! Ou est-elle?
-Descendu au port pour les recherches! Pourquoi?
-Ils sont là!! Vite appelez-là !!"

Dans le brouhaha des rues marchandes s'éleva soudain le son lourd d'une corne de brume. Anabell la reconnaitrait entre milles et tendit l'oreille de suite. Elle se trouvait alors dans un magasin d'étoffes précieuses, touchant langoureusement certains tissus...

"-Hummm...je pourrai faire fortune avec ce genre de chose dans le sud....Et ca alors!!! Quelle merveille !! "

Elle se retourna alors d'un coup, laissant tomber le tissus au sol.

"-Ils les ont trouvé !!! Vite vite vite !! L'or m'appelle !!! AH AH !!"

Elle fila vers son navire, bousculant par ci, sautant par là, sans un regard pour les gens outragés qu'elle venait de renverser. Ses matelots la voyant arriver lui firent de grands signes en direction du nord, où au loin, les deux personnes arrivaient bras dessus dessous.
Elle fit mine à ses marins de se remettre au boulot, puis replaca sa coiffure ainsi que ses armes et son manteau, en marchant lentement dans leur direction.

Anabell marchait lentement dans leur direction, tout en les regardant. Sa main droite posée sur la garde de son sarbre trahissait son enthousiasme et son excitation pour cette future rencontre. Elle tenta de le cacher et de rester naturelle lorsqu'elle les acosta. Elle s'arréta net devant eux pour leur bloquer le passage afin qu'ils entendent ce qu'elle avait à leur dire.

"Veuillez excuser mon irruption aussi vive soit-elle, mais j'aimerai vous parler... "

Elle continua en prenant une boufée d'air sans leur laisser le temps de répondre.

"Moi et mes hommes arrivons tout droit de l'île aux Pirates où circulent de nombreuses rumeurs sur vous en ce moment... Bien sûr rien de bien méchant!! Mais j'ai entendu dire que vous cherchiez un navire pour partir en quête... "

Petite pause, puis elle reprit vivement son récit comme si elle avait oublié quelque chose d'important en mettant une main devant sa bouche en guise d'excuse.

"Ohh! Suis-je bête... J'ai oublié de me présenter. Je me nomme Annabell de Barry, mais tout le monde m'appelle Capt'ain An-Barry. Je suis capitaine corsaire de l'armée de iles Oubliées, et voici mon bâtiment. "

Elle fit quelques pas sur le côté, tournant le dos aux commerces pour se mettre face à la mer. Le galion n'était plus très loin d'eux.

"Voici le Barry's Jewel, navire de guerre et de marchandise bien évidement !"

Elle fit un petit clein d'oeil et un sourire en coin en leur direction. Tout le monde connaissait la réputation des corsaires, même s'ils étaient des militaires, la piraterie n'était jamais très loin...

"Je vous propose mes services pour votre quête ! Mes matelots commencent à rechigner de faire du marchandage à toutes les escales... Peut être qu'un peu d'action leur remonterait le moral!!
Alors qu'en pensez-vous ein ??? "

Elle les regardait toute jouyeuse, l'oeil pétillant en vue de cette nouvelle aventure. Si ca proposition était acceptée bien sûr.

"Bien évidemment, nous parlerons arrangement une fois à bord...Mais je pense que cela ne devrait pas vous poser de problème..."

Elle avait dit la dernière phrase en souriant à Aryagalatis, ayant prit certains renseignements avant de leur proposer ses services...

Alors que le regard d’Aryagalatis était posé sur les différents navires du port, il fut arrêté net par une femme se tenant droit devant sa route. Deux sentiments s’installèrent aussitôt en lui. La curiosité : qui était-elle et que leur voulait elle ? Et la méfiance : que voulait-elle réellement, et ses intentions envers eux était-elles malveillantes ?
Elle commença par leur faire part de son désir de vouloir leur parler, ce à quoi le jeune homme répondit par un hochement de tête. Puis elle continua en leur parlant des rumeurs qu’elle avait entendu sur l’île aux pirates, et de leur recherche d’un navire pour une quête. Le jeune homme répondit à cela en affichant un air étonné.
La jeune femme se présenta, ainsi que son navire. Par politesse Aryagalatis fit de même avec sa personne et celle de Liutheï.

« Enchanté. Je me nomme Aryagalatis, et voici ma chère sœur Liutheï. »

la Justice se mit à réfléchir.

*Certes, ce n’est pas vraiment le navire le plus digne de confiance qu’il soit, cependant le capitaine est venue d’elle même proposer ses services. Essayons de jouer le jeu, nous verrons bien si cela marche. *

Puis le Capt'ain An-Barry reprit sa négociation quant à la possibilité de les mener où ils le souhaitent, et qu’en contrepartie, elle et ses hommes participent à la quête. Le visage du jeune homme prit un air gêné. Il passa son bras autour des épaules de Liutheï, espérant que celle-ci jouerait le jeu.

« Je suis navré, par ma faute on vous aura mal renseigné. A vrai dire si nous nous rendons sur l’île des fous c’est par ce que, … euh… car… ma sœur Liutheï est devenue folle il n’y a as longtemps et mon devoir en temps que frère aîné et de lui trouver un lieu où elle pourra s’épanouir dignement quelque soit ses différences. Cependant je suis prêt à payez notre voyage si vous consentez à nous mener à cette île. »

De sa main gauche il sortit une bourse contenant un peu d’argent, et de sa droite il ébouriffa fraternellement les cheveux de la jeune personne qui jouait le rôle de sa sœur.

Ananbell semblait de plus en plus ravie au fil de la conversation jusuq'à ce qu'Aryagalatis annonce que son voyage n'était pas du tout fait pour une quête mais pour emmener sa soeur sur l'île des fous.
Vivant dans la suspiscion pratiquement tous les jours, Anabell réfléchit quelques secondes les yeux au ciel et une main sur le menton dans une petite mine de réflexion.

*hum...d'après mes renseignements il s'agissait bien d'une quête... mes sentinelles m'auraient elles doublées? Nan...elles n'oseraient jamais faire une chose pareille... Il se trame quelque chose de louche la dessous... De toute manière j'aurais tout le temps de la traversée pour en savoir un peu plus. J'espère que mes gas ont pu avoir un petit peu de renseignements sur ses deux personnes cela me facilitera la tâche...*

Elle fit un signe de tête lorsque le jeune homme se présenta ainsi que sa soeur.

"Bien...hum..l'ïle des fous vous dites? "

Anabell se remémora une de ses très anciennes discussions avec Jack lorsqu'elle revenait vider son navire sur l'île des Pirates. Une fois que tous ces clients étaient sortis de sa taverne, il prenait quelques minutes au coin du feu avec Ana pour lui raconter les meilleures rumeures du coin, en sirotant un bon verre de rhum. Et, ce soir là, il lui avait parlé de l'Ile des Fous. Il paraitrait qu'un somptueux trésor soit caché sur cette île, un des plus gros de toutes les terres d'Asgampth. Alors pourquoi personne n'était allé le chercher? S'intriguait Anabell. Parce que tous ceux qui avait essayer étaient restés définitivement sur cette île, devenus fou à leur tour...
Ce souvenir fit grandir en elle le doute sur la parole de ce jeune homme au cheveux de feu. Sur l'île au pirates, lorsqu'elles les avaient croisé, Liuthéî se semblait pas si folle que cela... Mais bon après tout. Elle n'avait qu'une hâte, c'était retourner sur son bâteau et convoquer tous ses matelots descendus à terre.

"Oui!! Pourquoi pas! Mes gas seront certes un peu déçu, mais cela les amusera d'avoir de nouveaux compagnons de voyage... Alors si cela vous conviens, je vous en prie, le galion est prêt à partir quand vous le désirez."

D'un geste élégant du bras, elle les invita alors en direction de son bâtiment.

Liuthei marchait accompagnée d’Aryagalatys.

Elle ne portait que peu d’attention au coté portuaire, elle était plus intéressée par les commerces de tissus qu’elle voyait au loin.

Toute souriante elle chantonnait
« tu turu lulu tutu…hummm »

Mais passant près d’un débardage de poissons, elle se fit éclaboussée par des poissons encore tout frétillants.
Elle se sentit une irrésistible colère lui monter-à la tête.

*Rah ! Je déteste les odeurs ! En plus il a fallut que ce soit du poisson ! *

C’est après cet événement des plus dérangeants, que la corsaire fit son entrée.

Liutheï ne l’ayant pas vue venir, ne comprit pas ce qu’elle leur voulait.

Aryagalatys prit la parole, ce qui arrangea bien Liutheï qui sous la colère aurait répondu de façon très grossière.

Frottant ses habits pour les nettoyer un peu, elle ne porta pas d’intérêts aux formalités de convenance que s’échangeaient Aryagalatys et la corsaire.

Mais au moment ou Aryagalatys révéla qu’elle, sa sœur, était devenue folle et que pour cette raison il la menait à l’île des fous, Liutheï fut saisie d’une envie de taper dans le tibia de son compagnon en guise de protestation !

C’est alors que s’apprêtant à passer à l’acte qu’elle se souvint de leur rencontre a la taverne.
*Minute papillon… Il veut m’emmener sur l’île des fous, comme les deux autres qui à la taverne avaient tentés de m ‘enlever ! *

L’inquiétude grandissait dans ses yeux, tendis que les deux autres personnes discutaient.
*Et en plus il veut que je me face passer pour folle ! Serait-il fou et voudrait-il m’enlever ? *

Désemparée, elle se demandait * …Que faire ? *

Alors Liutheï décida de s’en remettre au destin. Elle fouilla ses poches pour y trouver une pièce.
*Bon ! Pile, je suis folle, face c’est lui le fou.

Mais ni dans sa poche droite ni dans aucune autre de ses poches il n’y avait de pièces. Elle avait perdu sa monnaie.

Affolée, ne savait plus a quoi donner priorité.
*Ha ! J’ai perdu mon argent ! Ha ! il veut m’en mener chez les fous !*

Elle retrouva un peu de lucidité.
* Calme-toi Liutheï ! D’abord décide-toi si tu reste ave lui, par ce qu’il semble ne pas avoir de besoins d’argents, alors tu pourras lui demander une compensation financière en rendu de tes services ! Oui, mais s’il est fou… Bon tranchons ! *

Cherchant du regard une quelconque substitution a une pièce de monnaie, elle se laissait caressé les cheveux par Aryagalatys. Puis peu après ce moment, Liutheï réalisa que la bourse que venait de fournir Aryagalatys à la corsaire, contenait des pièces.

Se jetant dessus la bourse, elle s’écria : « Ha ! Mais oui ! »

En une seconde, Liutheï prit une pièce, la jeta en l’air et tendit la main pour la rattrapée.
Par maladresse, elle laissa tomber la pièce qui roula vers le port et qui finit sa course dans l’eau.

Regardant la scène sans vraiment réagir, elle repensait à ce qu’elle venait de faire.
* J’ai eu une réaction totalement débile ! On a vraiment du me prendre pour une folle…*

Sa dernière pensée l’incita à décider de jouer le rôle de folle et le rôle de sœur.
Doucement et avec un sourire désespéré, elle se tourna vers ses deux prochains compagnons et leur dit :
« Pas de chance ! »

Elle revint vers Aryagalatys, lui reprit le bras et ricana d’un air peu convaincu:
« Ha ! Ha ! Ha ! »

« C’est à droite. » Affirma-t-elle en montrant la gauche.
Avant de se laissée embarquer par le navire, Liutheï pensa
* Aryagalatys tu me revaudras ça ! *

Aryagalatis, qui était entrain de négocier avec Anabell, se rendit compte à ce moment-là que Liutheï avait adopté un comportement plus qu’étrange. Il se demanda si entrait déjà dans son rôle ou s’il lui était arrivé quelque chose. Alors qu’il proposait de l’argent en contrepartie de leur voyage, il vit la jeune femme se jeter sur la bourse pour prendre une des pièces qu’elle contenait et la lancer en l’air. La pièce termina sa course dans l’eau. Aryagalatis ne sut que faire lors d’un instant. Puis il commença à présenter ses excuses à la pirate.

« Je suis navré. J’espère que ce n’est pas grave s’il manque une pièce. »

Son regard inquiet vint immédiatement se poser sur Liutheï, comme s’il attendait une explication. Mais aussitôt il en trouva une.

* Bien évidemment ! Si elle veut se faire passer pour folle au près de quelqu'un qui accorde de l’importance à l’argent, il est normal qu’elle se mette à le jeter dans l’eau. *

Un air presque ravi illumina son visage. Sa main caressa les cheveux de Liutheï une nouvelle fois.

"Tu es très intelligente dis donc ma petite Liutheï ".

Il avait prononcé cette phrase en toute sincérité. Mais il se rendit compte aussitôt que ceci paraîtrait étrange aux yeux d’Anabell. Il s’expliqua donc.

« C’est normal, il faut la félicité. Vous comprenez, c’est pour ne pas heurter sa sensibilité. »

Aryagalatis dévisageait la capitaine comme s’il attendait qu’elle aussi félicite Liutheï pour avoir fait tomber la pièce dans l’eau.
Puis la jeune personne se faisant passer pour sa sœur, se fit passer pour folle. Arya continuait de lui sourire avec affection. Par la suite il revint aux négociations.
La capt’ain An-Barry sembla hésiter un instant, mais accepta tout de même de les mener à bon port. Le jeune homme se mit à lui sourire aimablement.

« Je vous remercie bien Capitaine. »

Il prit la main de Liutheï et lui offrit son sourire le plus fraternel qu’il puisse.

« Allez viens ma petite Liutheï. La gentille madame va nous emmener dans son joli bateau. »

Aryagalatis se sentit un peu stupide en parlant de cette manière à la jeune femme. Il pensait qu’en cet instant elle devait très certainement le maudire, et trouvait cela normal. Il trouverait certainement bien le moyen de lui expliquer pourquoi il agissait de la sorte et de lui présenter ses excuses.
Son regard se posa sur la pirate.

« Nous vous suivons. »

La pirate regardait Liuthei avec une étrange expression, un sourcil levé plus haut que l'autre. Elle suivit la pièce du regard tout en faisant une petite moue mécontente, puis ses yeux se posèrent de nouveau sur la bourse puis la jeune femme.

"Cela sera suffisant pour le voyage je pense...Mais attention!! La demoiselle a tout intérêt à ne pas trop de folie durant le voyage et à ne pas me jeter n'importe quoi par dessus-bord! Je vous en tiendrez pour responsable et des dédommagements s'en suivront bien sûr...."

A la fin de cette phrase une lueure de malice c'était installée dans ses yeux pour repartir aussi vite.
Les soupçons qu'elle possédait auprès du jeune homme ne firent que s'accroitre lorsqu'il s'adresser à sa soeur, car il y avait une personne qui n'était pas à l'aise ici, et ce n'était aucunement une des deux jeunes femmes.

Une fois qu'Aryagalatis annonca qu'il la suivait pour monter à bord, Anabell dévisagea de nouveau Liutheï.

"Oui! la gentille madame c'est moi, et ce grooooooos bateau là bas est le mien! Il est beau ein? Et plein de belles choses alors attentionnnn !!! "

Son index pointé vers la jeune femme en signe d'avertissement semblait se tordre dans tous les sens alors qu'elle finissait enfin par leur tourner le dos pour les mener sur son bâtiment. Elle semblait jouer le jeu de la soeur folle, que ce soit vrai ou pas, mais n'en oubliait pas pour autant son intuition.

Ils gravirent tous trois la passerelle, pour être accueilli par certains matelots qui étaient sur le pont.

"Voilà nos hôtes pour la traversée!"

Aryagalatis fut montré en premier, alors qu'elle disait sont nom, puis se fut au tour de Liutheï. Les matelots semblaient la regarder avec avidité les yeux plein d'une envie typiquement masculine après plusieurs jours de mer.

"Mais attention !!! Pas touche minouche! C'EST CLAIR??
-BIen Capt'ain!!!"

Le regard de la pirate était noir, et même si ses hommes avaient lancé une pointe de déception dans leur réponse elle savait qu'ils lui obéiraient.
Elle fit un geste de la main au deux jeunes gens, leur indiquant de la suivre dans le château.
La première porte émit un faible grincement, elle était vitrée sur sa moitié de vitraux colorés représentant le symbole des corsaires. Devant eux se trouvait un petit couloir avec deux portes. Une en face d'eux et une sur la droite.

"La porte que vous avez devant vous se trouve être mon appartement, vous m'y trouverez si vous avez besoin de quelque chose. Je vais vous montrez les votres."

Elle ouvrit la porte de droite qui ne fit aucun bruit, entière faite d'un bois clair et sculptée d'arabesques compliquées. Devant se trouvait un petit vestibule avec porte manteau et une commode surmontée d'une glace. En continuant, ils arrivèrent dans un salon composé d'un canapé, de deux fauteuils, d'une table basse, et de fenêtres qui donnaient sur le côté gauche du navire. Des rideaux de toutes sortes de tissus précieux pendaient un peu de partout, tout comme tapis et coussins qui remplissaient la pièce. Une porte se dessinait dans les murs aux chandeliers sur la droite. Elle se composait d'un lit une personne, un peu plus grand bien sûr mais trop juste pour deux, d'un bureau où était rangé du papier à lettre et tout le matériel pour écrire, d'une commode avec un pichet et une bassine ainsi que d'une fenètre à vitraux, avec pour motif une sirène. Comme le salon, des étoffes précieuses reposaient sur le lit.

"Voici la chambre. J'espère que cela vous conviens. Je suis désolée mais dans ces appartements, il ne se trouve qu'un seul lit. Vous avez le canapé à la disposition de monsieur qui va bien être galant je suppose..." lui dit-elle avec un clein d'oeil.
"Où si vraiement cela vous dérange, j'ai un deuxième lit dans mes appratements si vous le désirer. D'ailleurs..."

Elle sortit de la chambre pour retourner dans le salon.

"La petite porte au fond, donne directement sur mon bureaux. Vous n'aurez pas besoin de faire tout le tour pour venir me voir. Voyons...qu'est ce que j'ai oublié...Ah oui! Les deux trappes que vous avez vu mènent au x calles et aux entrepots de nourriture où se trouvent toujours des matelots...
Je pense que je vous ai tout dit...Alors qu'en pensez-vous? Souhaitez-vous d'autres informations?"

Pendant qu'elle parlait, elle s'était tranquilement installée dans un des fauteuil en sortant précossionnesement une bouteille de rhum noir et trois verres, en leur demandant par des gestes, la bouteille levée et le regard interrogateur, s'ils en désiraient un peu.

Serrant légèrement les dents, Liutheï bouillonnait de l’intérieur !

Vint le moment où Aryagalatis lui afirma qu'elle était intelligente.

Ne saisissant pas le pourquoi de ce compliment, Liutheï modéra ses ressentiments. Modération qui fut immédiatement annihilés par l’explication donnée par Aryagalatys.

*Une félicitation ! Heurter ma sensibilité ?! Mais c’est toi que je vais heurter dès qu’on sera que tout les deux si tu ne me donne pas une bonne raison à toute cette fiction ! *

Finalement la colère lui fit complètement oublier qu’Aryagalatys aurai put avoir monter ce coup pour la kidnapper et l’emmener sur l’île des fous.

Liutheï sentait quand même que ces histoires de fou servaient de couverture, pour une raison lui étant inconnue.

Malgré sa rancœur, elle joua son rôle de folle.

En guise de réponse à AnBarry, elle se contenta de bouger la tête suivant les mouvements du doigt de la corsaire.

Puis Aryagalatys suivit la pirate. Liutheï en fit de même en mimant quelques pas désordonnés et incohérents.

La corsaire montrait les compartiments à ses « invités ». Liutheï ne disait mots ! Par caprice et par peur de dire une chose de travers qui dévoilerait leur couverture.

Elle fixait Aryagalatys et attendait qu’il mène la conversation avec la corsaire.

Lorsqu'Anabell se mit à parler à Lithueï comme si celle-ci était une gamine de trois arriérée, Aryagalatis se mis à craindre le pire. Mais la jeune femme semblait prendre son mal en patience. La Justice ne put que se montrer intérieurement reconnaissant envers la jeune personne.
Tous deux montèrent à bord du navire du Capt'ain An-Barry.
La Justice ne s'empêcher de remarquer le nombre d'hommes à bord qui semblaient regarder avec un peu trop d'intérêt sa " sœur ", et en tant que " frère ", il ne put que poser une de ses mains sur l'épaule de Liutheï, faisant comprendre à tous qu'il ne la quitterait pas une seule minute.
Puis Anabell les mena à la pièce qui allait être la leur durant la traversée. Aryagalatis examina la salle. Il ne s’attendait guère à être logé dans une chambre cinq étoiles, cependant elle était tout à fait respectable.

« Je vous remercie bien de votre hospitalité. Je prendrais volontiers le canapé, je ne désire ni gêner ma sœur, qui a certainement besoin de repos, ni vous-même capitaine. »

Le jeune homme saisi la main de Liutheï dans la sienne, tout en souriant à Anabell.

« Si cela ne vous dérange pas, j’aurais besoin de quoi écrire. Je dois informer nos parents de la situation. »

Le Capt'ain An-Barry sortit une bouteille et trois verres. Aryagalatis refusa l’offre d’un signe de main.

« Non merci, je ne bois que dans de très rares occasions. Et je pense qu’il est déconseillé pour ma sœur d’en boire. Je crains qu’elle n’agisse encore plus étrangement. »

Aryagalatis et Liutheï ne semblaient pas vouloir de sa boisson ambrée. Dans un haussement d'épaules, cul sec, elle but le sien avant de répondre à son hôte tout en rangeant sa bouteille et les verres propres.
Un sourire leva ses lèvres en coin vers Aryagalatis.

"Je me doutais bien que vous seriez galant envers cette jaune femme. Heureuse que cela vous convienne.
Pour ce qui est du matériel pour votre lettre, vous n'avez qu'à vous servir de tout ce qui se trouve dans la chambre de Liutheï. Mais vous devriez vous dépecher de l'écrire avant que nous ne quittions le port. Cela sera plus pratique pour l'envoyer... "

Anabell quitta son fauteuil et remit ses affaires en place. Ses pas la menèrent vers la porte menant à son bureau.

"Je vais vous laisser vous insaller, il me reste deux trois choses à faire avant de partir. Vous n'aurez qu'à me rejoindre une fois votre lettre terminée. Comme ca nous parlerons affaire..."

Elle fit un clein d'oeil en direction des deux jeunes gens avant de disparaitre derriere la porte de bois.
Une fois de l'autre côté, Dyambre, son furet, grimpa illico sur son épaule en lui reniflant l'oreille.

"Voui, nous avons des gens intéressant de l'autre côté tu pourras le vérifier par toi même out à l'heure..."

En même temps qu'elle parlait, elle fit sonner une petite choche à l'entrée de son bureau qui résonna sur tout le bâteau. Un homme apparut quelques secondes après dans l'encadrement de sa porte.

"Vous m'avez appelez Capt'ain?
-Oui.. Surveilles moi les passagers, ils me paraissent louches. Fais ca discretement bien entendu. Et dis à ceux qui sont descendus à terre de venir me faire un rapport immédiatement...
-Bien Capt'ain ! "

Ces phrases furent dites de manières à ne pas être entendues de la chambre d'à côté et elle attendit ses matelots, impatiente de savoir ce qu'ils avaient pu obtenir comme renseignements.

Dès que la corsaire fut sortie, c’est avec les yeux gros et avec un grognement qu’elle s’adressa à Aryagalatis.

Elle parla a voix basse mais énervée, de peur que la femme corsaire n’eut fait que feindre de sortir.
Elle agissait ainsi car elle avait conservé cette sensation que tout ce fatras d’élucubrations avait pour but de dissimuler quelque chose lui étant encore inconnu.
Sans plus attendre, elle voulut des explications.

«Mais qu’est ce que c’est que ces histoires ! Aryagalatys

La jeune femme énervée, s’approchait de son compagnon.

Toute cette histoire lui donnait l’impression qu’il lui avait donné le statut de sœur, que pour mieux la ridiculiser en la traitant de folle par la suite.

La jupe légèrement remontée. Le pied en joue, prêt à venir s’abattre sur Aryagalatys, si sa réponse ne satisfaisait pas Liutheï. Elle attendait des réponses.

Anabell offrit le conseil de rapidement terminé d’écrire rapidement sa lettre, avant de quitter le port, ce à quoi Aryagalatis répondit par un acquiescement.

« Vous avez raison. Cela risque de mettre un temps bien trop long pour ma famille pour arriver jusqu’à eux si je l’envoie de l’île des fous. De plus, je n’ai pas vraiment confiance en leur poste. »

La capitaine pirate partit en demandant à la Justice de venir la voir pour régler leurs petites affaires financières.

« Je vous rejoindrais aussitôt avec Liutheï. Merci pour tout. »

Dès que Anabell fut hors de la pièce, Liutheï en profita pour demander des explications. Arya lui prit les épaules entre ses mains et la fit s’asseoir sur le lit. Il craignait que son pied ne parte dans sa direction. Puis, il prit place au bureau, où il trouva du papier à lettre et il commença à écrire. Son écriture était fine et petite.

Je suis navré de devoir vous infliger cela Liutheï, mais je n’ai pas confiance en cette Anabell. C’est une femme qui recherche l’or et la fortune. Si jamais elle apprenait les raisons pour lesquelles nous nous dirigeons vers l’île des fous, elle risquerait de vouloir s’emparer de l’objet. Le coté du mal n’hésitera pas à le lui racheter, où même à la tuer pour le lui prendre. C’est pour cette raison qu’elle doit ignorer la véritable raison de notre présence sur l’île des fous. Et le seul moyen de nous y rendre et que l’un de nous se fasse passer pour fou. Aucun être de mentalité seine souhaiterait se rendre sur cette île. Et étant donné qu’elle a du se renseigner sur moi, car elle connaissait parfaitement mes intentions de me rendre sur cette île, le rôle de fou ne pouvait être interprété que par vous. Sachez que je ne fais pas cela pour me moquer de vous, jamais je ne me le permettrais. Je le fais car la force des choses me l’a contraint. S’il vous plait, jouez votre rôle. J'ai peur qu'à l'instant présent le capitaine de ce navire ne nous espionne, c'est pour cette raison que je vous transmet mes pensées par écris.

Aryagalatis tendit la feuille à Liutheï tout en lui faisant un clin d’œil discret.

« J’ai écris à nos frères et sœurs ma petite Liutheï. Tu veux leur écrire aussi ? Ou faire un petit dessin ? »

Il ne fallut que quelques secondes pour que Patt, le pirates sencé espionner les deux jeunes gens se mette en place et pour que ceux convoqué arrivent dans le bureau d'Anabell.
Installée dans son lourd fauteuil, les fenêtres situées dans son dos laissées entrer la faible lumière du soleil. La nuit tomberait dans quelques temps. Ses pieds reposaient sur la planche de son bureau, au côté de nombreuses cartes, livres ouverts et écris de son écriture, ainsi que divers outils de navigation. Les bras croisés derrière la tête elle accueillit ses matelots.

"Alors...Nous avons nos passagers...Qu'avez vous appri sur eux ?
- L'homme, Arya...je sais plus quoi...est très connu dans le coin.
-Ouais! Il semblerait même que la grande demeure au sommet de la ville soit la sienne!
- Quelqu'un de haut placé par ici !!!
-Et ? ...
- Il est très apprécié par le peu de gens qui en ont parlé... Il parait juste avec tout le monde et honnête.
- Juste et honnête dis-tu ???
- Oui capt'ain ! Puissant, riche, honnête...
- Rien de bien louche...
- Bien au contraire! Tout devient de plus en plus louche.. Pourquoi m'aurait-il menti sur le pourquoi de leur destination si c'était quelqu'un accordant autant d'importance à l'honneteté ? Je suis sûre de mes sources, ils ne vont pas sur l'île des Fous pour cette fille !!! Et sur elle, qu'avez-vous appri ?
- Bin... Pas grand chose... Personne ne semble la connaître...
- Inconnu aux bataillons... Personne ne l'a jamais vu....
- Cela confirme mes soupçons...Si personne ne la connait elle ne peut pas faire partie d'une famille si puissante...
Bien. Nous allons doubler notre vigililance. Le bâteau appareillera dès que leur lettre sera partie. Tenez vous prêt, chacun à son poste !!
- Oui capt'ain !!!"

Elle regarda ses gas sortir, en réfléchissant. A côté, Aryagalatis et Liuteï n'ont pu entendre cette conversation car ils se trouvaient dans la deuxième pièce de leur appartement.

"C'est louche tout ca....très louche...Mais qu'est ce que je m'amuse !!!!"

Elle rigolait toute seule à moitié allongée sur son fauteuil d'un petit rire enfantin et cristallin. Ce genre d'histoire lui plaisait plus que tout, lorsqu'il fallait dénouer les noeuds des comportements des gens à bord de son bâteau...
Dans cette attitude elle se mit à penser à la traversée en attendant le retour d'Arya.

Liuteï se demandait si ce n’était Aryagalatys le fou. Car au lieu de lui donner une réponse alors qu’elle le menaçait de son farouche pied, Aryagalatys s ‘en alla s’asseoir.
Là, il commença sa lettre, qui comme il l’avait dit à la capitaine, s’adressait à sa famille.
Liutheï décontenancé par l’attitude a priori plus qu’étranges de son compagnon, s’assit sur le fauteuil, comme si elle s’avouait vaincue.

Finalement Aryagalatys lui fit un signe de l’œil et lu tendit une lettre. Ce qui intrigua Liutheï.

Juste après quoi Aryagalatys s’adressa à elle comme si elle était une enfant de six ans.
Liutheï en fut largement choquée. Mais elle se retint de lui faire avaler le papier qu’il lui tendait. Elle baissa alors les yeux et finit par lire ce qui y étai écrit.

Elle pensait.
*Ha ! Ma foi c’est une explication ! Mais je ne suis pas là non plus pour me faire ridiculiser !*

Apres avoir lu la lettre, elle empoigna la plume et l’écrasa à plusieurs reprises sur la lettre.
« Voila j’ai fait un joli dessin pour sœur frère père et mère ! »

Elle voulut se venger, alors elle lui dit :
« Dis mon frère, tu ne voudrais pas faire le cheval ? »

Liutheï espérait le ridiculiser en le chevauchant devant An-barry qu’ils devaient rejoindre bientôt.

Aryagalatis se sentit soulagé en constatant que Liutheï acceptait de jouer le jeu. Mais il fut assez inquiet de constater avec quelle rage elle s’appliquait à faire son « dessin ».

*Je suppose que c’est le sort qu’elle souhaite me faire subir. *

Une fois qu’elle eut terminé son « œuvre », Aryagalatis se mit à écrire une seconde lettre, expliquant vaguement à son frère et à ses sœurs qu’il se rendait sur l’île des fous en compagnie de Liutheï, en omettant d’en préciser les raisons, puis la plia.
Puis il s’empara de la feuille sur laquelle il avait précédemment écrit et où la jeune femme avait apposé sa touche personnelle, tourna le dos à Liutheï, et réduisit la feuille en cendre en l’espace d’une seconde.
Ce fut à cet instant qu’il entendit des mots bien surprenant. Il se retourna vivement en direction de la jeune femme, et la dévisagea, le regard interdit. Au bout de quelques instants il se mit à rire. Jamais il ne s’était attendu à une telle demande. Il s’approcha d’elle, toujours en riant, et se pencha vers dans sa direction.

« Je dois bien avouer que tu me prends au dépourvu là. »

*Quelle idée, me faire passer pour un cheval. Mais quelque part se peut-être une stratégie intéressante. En faisant un geste si ridicule je peux prouver ma bonne foi fraternelle. C’est un plan un peu étrange mais pourquoi pas. *

Le jeune homme se plaça dos à Liutheï, se baissa, attrapa ses jambes, et la hissa sur son dos. Il se releva et commença à s’avancer vers la porte, mais fit demi-tour et s’arrêta près de la table, où était déposée la lettre pliée.

« Tu peux prendre la lettre s’il te plait. »

Alors qu’Aryagalatys lui avouait sa surprise, Liutheï eut un discret sourire au coin de la bouche, qui signifiait :
*Tu n’es qu’au prémisse de ma vengeance !*

Lorsque que son compagnon, la prit pour la sur élevée, Liutheï se sentie toute frissonnante !
Dans ses pensées elle se disait :
*Ha ! Je ne m’attendais pas a ce qu’il accepte si facilement ! Je penssais que ca le dérangerai, qu’il serait au moins gêné ! C’est moi qui vais me sentir ridicule maintenant. J’ai l’impression d’être une girafe.

C’est à ce moment qu’Aryagalatis lui demandant de prendre la lettre, la sortie de ses pensées.
Liutheï eut une idée pour ne pas être seule à se ridiculiser.

Elle se pencha en arrière pour prendre la lettre et dit :
« Je prends la lettre alors on joue à la girafe ! »

Cette condition n’était pas vraiment une question, puisque la jeune femme avait déjà pris la lettre. De plus le ton sur la quelle elle avait été formulait indiquait bien le caractère insistant de la ‘‘demande’’.

Liuthei tendant la lettre à Aryagalatys, commença à lui donner des coups de hanches dans le but de le faire avancer.
A voie forte elle beugla :
« Bhou ! Bhou ! Nous sommes la girafe du navire ! Bhou ! »

Aryagalatis fut assez surpris d’entendre Liutheï lui demander de jouer à la girafe avec elle, en échange du petit service qu’il lui demandait. Sans toutefois avoir le choix, car la jeune femme retenait déjà la lettre entre ses mains, Aryagalatis acquiesça.

« Très bien, nous jouerons à la girafe. »

Intérieurement, il se mit à réfléchir aux raisons d’un tel agissement.

*Elle ne peut sérieusement pas faire cela par plaisir, son comportement tout à l’heure m’aura bien fait comprendre qu’elle n’appréciait pas cette situation. Mais peut-être fait-elle ça afin de m’aider réellement. Je suppose que ceci n’est rien d’autre qu’un nouveau stratagème afin de tromper le capitaine de ce navire et son équipage. Décidément, elle m’étonnera toujours. *

Aryagalatis sortit de sa cabine, Liutheï sur ses épaules et se dirigea vers la cabine d’Annabel. Il s’arrêta et frappa trois fois à la porte, attendant une réponse de la capitaine.

Anabell était toujours dans la même position, les jambes appuyées sur le bureau, les yeux dans le vide entrain de réfléchir à leur future traversée. Ses doigts tortillaient ses meches les unes après les autres, un léger sourire sur son visage, vestige de sa dernière rigolade solitaire lorsqu'elle entendit les trois coups portés à la porte. Elle haussa la voix, sans changer de position, et invita les jeunes gens à rentrer.
En appercevant la position plutôt étrange dans laquelle ils rentrèrent, Anabell eut du mal à se contenir.

"Bon...Alors...vous avez fini la lettre ? "

Juste le fait d'appercevoir l'enveloppe répondit à sa question. Elle posa une main devant la bouche pour ne pas rigoler trop fort alors qu'elle sonnait une cloche accrochée au mur. Le capitaine était peut être prompe à la colère mais elle l'était aussi pour le rire. Quelques instants après un matelot franchit rapidement la porte d'entrée et salua Anabell.

"Vous m'avez appelé Capt'ain?
- Oui Freddy! Prend cette...lettre...hi hi ... et envoya la vite. Une fois que le pigeon sera partit..hihi... ON leve l'ancre!!!
-Bien Capt'ain!"

Anabell avait prit l'enveloppe des mains de Liutheï en lui faisant un large sourire et la donna a Freddy qui partit tout de suite l'attacher à un gros pigeon, de la taille d'une poule, qui s'envola de suite après.

"Bien maintenant que cela est réglé... Nous allons pouvoir y aller. Si ...."

Le Capt'ain n'arriva pas à finir sa phrase et elle éclata de rire. Assise sur son fauteuil elle se balancait d'avant en arrière, une main sur son ventre, riant de bon coeur.

"Excusez moi...mais...mais vous ne... pourriez pas vous tenir correctement...s'il vous plait...Cela me rappelle les jeux que je faisais avec Théo ... "

Au fur et a mesure de sa phrase, elle avait réussi à se controler, son rire diminuait en intensité, et elle poussa un grand soupir en direction des deux jeunes gens.

"Si jamais vous avez des question Aryagalatis, c'est maintenant qu'il faut que nous en parlions. Après je commanderai les manoeuvre de départ. Alors ?"

Elle attendait la réaction d'Arya, assise sur le coin de son bureau.

Aryagalatis se tenait devant la porte du capitaine du navire, qu’il ouvrit lorsque celle-ci lui en donna la permission. La réaction d’Annabel fut directe. Le ridicule de la situation était tel qu’elle ne pouvait s’empêcher de rire. Aryagalatis en fut un gêné au début, amis oublia vite son trouble ayant à l’esprit d’autres choses bien plus importantes.
Le capitaine appela un de ses employés et fit envoyer la lettre. Mais ceci ne calma en rien son hilarité. Elle leur demanda donc d’arrêter leur plaisanterie, expliquant que cela lui rappelait ses propres jeux avec un certain Théo.
La Justice s’adressa donc à Liutheï afin de lui demander de descendre. Il se baissa légèrement et libéra les jambes de la jeune femme de l’emprise de ses bras.

« Allons ma petite Liutheï, il faut que l’on arrête là. On reprendra le jeu plus tard si tu le souhaite. »

Puis il tourna son regard en direction d’Annabel.

« Je suppose que Théo était votre propre frère et que vous passiez du temps à vous amuser ensemble. »

Par la suite, la capitaine lui demanda s’il avait quelques questions à poser avant le départ.

« A vrai dire la seule question que nous n’avons pas encore abordé est celle du prix de notre voyage à bord de votre navire. Mais je suppose que nous pouvons aussi bien en débattre lorsque l’encre sera levée. »

Aryagalatis, en guise de geste fraternel, attrapa la main de Liutheï dans la sienne, tout en la dévisageant en souriant.

Anabell remercia Aryagalatis d'un large sourire en se tapotant le ventre, d'avoir bien voulu arréter de jouer avec Liutheï. Mais lorsqu'il remit le sujet de Théo sur le tapis, elle ne trouva désemparée. Elle en avait parlé sans y faire réelement attention et son sourire joyeux se transforma en un sourire un peu géné. Ses petites joues se tintèrent doucement d'un rose clair.

"Euhhh...Et bien... Je n'ai pas de frère, seulement une jeune soeur... Theod'or est en fait. Une de mes..comment dire...nombreuses conquêtes... Mais se fut bien avant que je deviennes capitaine et j'étais plus sage à cette époque... Depuis que ce navire est sous mon commandement, j'ai perdu sa trace. Et c'est peut-être mieux ainsi... "

(Petite présentation rapide : à gauche, le petit blondinet, c'est Oxy, un jeune corsaire de la même "promo" qu'Anabell, son meilleur ami, qui est resté sur les Iles oubliées. A droite, la jeune Elisa, elle était comme un petite soeur pour Anabell, mais elle fut tuée lors d'un raid maritime... Et au centre, Théo, l'homme de sa vie, mais dont elle a perdu la trace depuis qu'elle s'est mit à son compte. Ayant son propre navire, chacun partit de son côté... Aller, maintenant reprise du dialogue... ^^)

"Mais... Nous ne sommes pas là pour parler de cà !!! Allons, voyons des sujets plus serieux... Il est vrai que nous n'avions pas encore parlé du prix de votre trajet sur le Jewel. Humm... Faites moi voir votre bourse s'il vous plait?"

Elle attendit patiemment qu'Arya pose sur son bureau. Une fois le contenant de cuir, tintant dans ses mains, elle l'ouvrit et fit une petite moue déçue et se tourna de nouveau vers Arya.

"Je suppose que cela est tous que vous avez ? "

Une petite lueure brillait dans le coin de ses yeux, comme si elle espérait une réponse négative à sa question .

(vu que je ne sais pas trop quel monnaie tu utilises, je suppose piece d'or, argent, bronze...etc... Et que tu n'auras surement pas que des pieces d'or dans ta bourse, j'ai préféré faire comme si le contenu était moyen... As toi de voir si tu n'as que ca, ou si dans ta grande génorisité tu en a une autre avec des pièpièces avec plus de valeur caché dans tes bottes.... loll ^^)

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