courte halte et recherche

Aryagalatis écouta Annabel lui expliquer qui était ce fameux Théo et ce qu’il représentait à ses yeux. Il eut l’impression qu’une vague de tristesse émanait de la voix de la jeune femme. Lui-même ayant plusieurs frères et sœurs ne pouvait réellement comprendre ce que ressentait la jeune femme, même si le fait de perdre de vue un être cher lui était connu. Dans ces moments-là généralement, il ne savait que dire, mais bien heureusement pour lui la capitaine reprit le sujet sur la question du prix du voyage.
La Justice déposa sa bourse sur le bureau de la jeune femme. Celle-ci semblait déçue qu’elle ne contienne pas plus d’argent et tenta même de se renseigner afin de savoir s’il n’aurait pas quelques pièces en plus à céder.
Le jeune homme répondit par la négative.

« Je suis navré, c’est tout ce que nous possédons. Mais je pourrais vous offrire un peu plus au retour si vous le souhaitez réellement. »

Ses mains vinrent s’enfouir dans ses poches. Celle-ci ne contenait aucune pièce de monnaie, juste un présent qu’il offrirait à Liutheï lorsqu’ils seront seuls, et qui ne pouvait en aucun cas intéresser la pirate, puisqu’elle n’en tirerait qu’un prix plus que médiocre.
Aryagalatis attendit la réponse de la capitaine, avant de pouvoir se retirer avec Liutheï.

Anabell fut décue de la réponse que lui apporta Aryagalatis. Elle fit une petite moue déçue en jouant réveusement avec les cordons de la bourse.

"Et bien sûr vous comptez me donner toute votre bourse avant même d'arriver sur l'île ? .. Comment allez-vous subvenir à vos besoins une fois sur place ? Remarque... Vous me direz, vous allez juste déposer votre soeur dans une ville qui conviendra mieux à son état et vous reviendrez directement sur le navire... Pourtant, c'est étrange, il me semblait que vous ne vouliez mes services que pour aller sur cette île et non en revenir ? "

Anabell restait suspicieuse. Les paroles d'Aryagalatis ne semblaient pas cohérentes.
Alors qu'elle parlait, tous trois purent sentir les premières secousses du navires sortant du port, et derrière la porte de son bureau, les marins beuglaient des ordres et des injures à tous vents. La capitaine connaissaient bien ses hommes, assez pour les laisser mener les premières manoeuvres seuls. Après elle irait prendre la barre.

Son regard interrogateur ne cessait de parcourir le jeune homme.

"Mais soit, je ne vais pas refuser si vous m'offrez plus...
Je vais devoir vous laissez et menez le navire, j'espère que vous aurez tout ce dont vous avez besoin dans vos appartements. Sinon vous savez où me trouver... "

Liutheï s’exécuta, lorsqu’Aryagalatys lui demanda de descendre.
Mais elle marmonna contestant ce que disait Aryagalatys:
« Mais ce n’était pas un jeu. On étaient vraiment une girafe. »

Liutheï s’était mise en retrait, laissant son compagnon et la corsaire parler ensemble.
Elle repensait avec le recul à tout ce qui s’était passé.
* Je ne pense pas que tout ceci soit une mascarade pour m’enlever. Ce qu’aryagalatis m’a précisé dans la lettre est donc vrai. Cette comédie de fou est juste là pour ne pas éveiller trop de soupçons aux autres. *

Elle repensait à tout ce que lui avait révéler Aryagalatis.
* Toute cette histoire serait vraie finalement. Cet artéfact sur l’île des fous existerait bien ! *

C’est alors que son compagnon lui prit la main dans une intention fraternelle.
Ce que Liutheï avait compris, mais que son corps refusa d’interpréter de la sorte.

Elle se mit à rougir.

Pour détourner l’attention à fin qu’on ne remarque pas son changement d’état et pour tenter d’endormir les soupcons de la capitaine. Liutheï ajouta à ce qu’avait répondu Aryagalatys à la corsaire :

« Moi aussi je vais participer à payer notre voyage, frère. Il n’y a pas de raisons que tu soit le seul à payer. »

Elle arracha un bouton de sa chemise et le déposa sur le bureau de la capitaine.
Sifflotant joyeusement Liuthei donnait l’impression qu’elle venait de faire une bonne action

Finalement rassurée par toutes les conclusions qu’elle avait faites, elle se dit :
* Cette situation me plait plutôt bien finalement. Et puis, je pourrai facilement embêter Aryagalatis sous prétexte qu’il est mon frère. *

Aryagalatis observa d’un air amusé la démarche de Liutheï, qui souhaitait offrire un de ses boutons pour payer leur voyage.
Puis Annabel lui fit remarquer que s’il offrait sa bourse afin de payer de leur voyage, il n’aurait pas de quoi payer de quoi se nourrire ou même un logement pour une nuit s’il restait plus. Ce à quoi La Justice répondit par un sourire.

« N’ayez crainte. Je saurais me débrouiller. »

Puis vint la question du retour.

« Il est vrai que je ne vous en pas informé jusqu’à présent, mais si le fait d’attendre et de me ramener vous dérange, je trouverais bien un moyen sur place au près des marins de cette île pour me ramener sur le continent de lumière. Ou si vous préférez je peux vous faire une reconnaissance de dette. »

La capitaine leur signala par la suite qu’elle devait se charger de son navire qui quittait le port à présent.

« Très bien. Je vous remercie encore une fois. »

Tenant la main de Liutheï dans la sienne, il tourna son regard vers elle.

« Ça te dirait de voir l’océan ? »

Puis, sans vraiment lui laisser le choix il sortit sur le pont, la guidant à l’avant du navire. Les matelots semblaient tous bien occupés par le départ.
Aryagalatis se tourna vers Liutheï en lui souriant.

« J’ai un cadeau pour toi. »

Il se plaça derrière elle et sortit de sa poche un vulgaire caillou attaché à une ficelle, qu’il accrocha au cou de la jeune femme. Puis il vint se placer devant elle.

« Je te fais présent, Liutheï, de la pierre de feu. »

La ficelle se transforma en une chaînette en or et le caillou en une pierre semblable en tout point à un rubis. Il offrit quelques explications à la jeune femme.

« Ceci est la pierre du feu. Elle et moi sommes directement lié l’un à l’autre. Je ne pense pas que nous soyons séparés durant notre voyage, mais au cas où cette situation se produirait et que tu te trouve en danger, il te suffira de placer tes mains sur la pierre et ma magie te viendras en aide. »

Les yeux de la Justice étaient déposés sur la pierre.

« Cette pierre possède cette apparence uniquement si je l’offre à une personne. Si par malheur elle se détachait de ton cou elle reprendrait son apparence originelle et tu ne pourrais plus faire appelle à sa magie. Prends en grand soin. »

Une grande peine inonda son regard. Son cœur se mit à battre intensément et sa gorge se serra.

Anabell regarda un sourcil levé, Liutheï et son fabuleux bouton. Ceci ne garda cependant guère son attention très longtemps. Aryagalatis lui affirma qu'il n'aurait pas de problème pour se loger et se nourrir une fois sur l'île. La capitaine n'insista pas et rangea tout de suite la bourse dans un tiroir qu'elle ferma à clé.

"Bien! Va pour cette bourse alors! "

Elle regarda alors le jeune homme lui parler de la possibilité du retour tout en remettant son manteau sur ses épaules pour sortir prendre la barre. La main sur la poignée elle se tourna de nouveau vers lui.

"Hummm... Je pense que nous pourrions vous attendre mais trois jours maximum! Ce endroit n'est pas vraiment très apprécié par mes matelots! Passés trois jours, nous repartirons. Maintenant excusez-moi, le devoir m'appelle!!! "

Elle fit un petit geste de la main pour saluer les deux jeunes gens et se dirigea au sommet du château.
Ses deux mains se posèrent sur la barre, de là, elle voyait ton le pont de son bâteau. Les voiles ocres descendaient les unes après les autres, les cordages étaient noués et la voix d'Anabell raisonnait dans toutes les oreilles.
La nuit commencait à tomber et les premières étoiles peuplaient le ciel. La lune se réflétait faiblement au loin sur l'ocean, se dessinant au grès des vagues.
Une fois qu'ils furent sortis du port, un bon nombre de matelots déscendirent dans les calles et actionnairent les rames. Le son des tambours rythmant la cadance faisait vibrer les doigts de la jeune capitaine qui savourait cet instant comme à chaque fois, la brise légère qui gonflait ses voiles, chatouillait aussi son visage laissant flotter ses cheveux au grès du vent.
Au loin, à la proue, Aryagalatis et Liutheï semblait occupé. Un matelot présent non loin qui s'occupé de la première voile pourrait lui dire ce qu'il avait pu voir. Non entendre car à ce moment là de la manoeuvre, tout ce qui n'était pas beuglé ne pouvait être entendu.

Liutheï ne résista pas à l’invitation d’Aryagalatys et se laissa entraîner sur le pont.

Elle se disait que tout cela ressemblait de plus en plus à une croisière. Elle était contente et souriait tout en tenant la main de son compagnon.

Ensuite ils s’arrêtèrent sur le pont. Aryagalatys se plaça devant elle.

Pour Liutheï, la tournure des évènements lui donnait l’impression que certaines choses avaient changées. Elle avait la sensation qu’Aryagalatys avait changé. Il semblait plus grave.

Puis Arygalatys évoqua de lui offrir un présent. Ce qui précisa l’impression de Liutheï.

Sans que réaliser que cela était vraiment un cadeau, elle se laissa faire.

Elle ferma les yeux se laissa mettre le collier par Aryagalatys et lui dit merci.

Dans ses pensées, beaucoup d’éléments se bousculaient. Les souvenirs de leur rencontre, leurs disputes, les doutes qu’elle avait eut sur lui.
* Je ne m’attendais vraiment pas à cela. D’un autre coté il n’a jamais été méchant, c’est juste que j’avais l ‘impression qu ‘il était distant, qu’il ne désirait pas se lier aux autre. Je ne pensais pas qu’il s’impliquerai autant envers moi. *

Quant à elle, Liutheï se sentait étrange, nouée, gênée et embarrassée. Mais tout ceci sans plus aucun ressentiment envers Aryagalatys.
* Gentillesse ou confiance, son geste me touche profondément. *

Ayant à présent la pierre au tour du coup, elle ne put voir sa transformation. Et ne sut que le caillou étai devenu rubis.

Mais lorsqu’Aryagalatys lui expliqua sa fonction, elle fut d’autant plus gênée d’être détentrice d’un tel bijou.

Touchée, elle murmura le début d’une phrase que personne n’eut entendu.
« Je… »

Et finit sa phrase dans ses pensées.
* Je t’en suis reconnaissante…*

C’est alors que son compagnon lui révéla la préciosité du collier.
Elle le prit de ses doigts pour le voir et fut surprise de remarquer que la pierre était devenue rubis.
Désemparée devant un tel cadeau, Luitheï voulut dire que c’était beaucoup.

Mais levant ses yeux vers Aryagalatys, Elle sentit le trouble qui envahissait son compagnon.

Apres s’être approché de lui, elle posa sa main avec douceur sur le bras d’Aryagalatys et lui demanda avec inquiétude
« Aryagalatys te sens-tu bien ? »
ses propos reflétaient la sincérité de ses pensées. Comme si ce dernier événement avait encore plus approché les deux compagnons.

Aryagalatis avait déposé son regard sur le médaillon à l'apparence de rubis. Son esprit était perdu dans ses propres souvenirs. Sans posséder le moindre contrôle sur les paroles qui sortaient de sa bouche, le jeune homme expliqua la raison de sa peine.

" Dans ma " famille " offrire un tel présent à une personne signifie que l'on accorde son aide et sa protection à cette personne. Mais si l'on offre à une personne appartenant à notre " famille " et que celle-ci nous remet en retour sa propre pierre, ceci a une signification un peu différente. C'est un geste qui indique clairement que ces deux personnes s'aiment et forment dorénavant un couple. "

Le jeune homme détacha son regard du présent qu'il venait d'offrire à Liutheï et tourna son visage en direction de l'océan, droit devant eux.

" J'ai souhaité offrire cette pierre à une femme, que je ne considérais pas comme ma sœur, et qu'elle m'offre la sienne en retour. Mais elle a refusé. "

Arya se tut pendant un long instant. Sa gorge était bien trop serrée pour qu'il puisse prononcer davantage de paroles qui le faisait tant souffrire.

Il prit grande inspiration et soupira. Il se retourna face à Liutheï, estimant que son devoir n'était pas de créer des soucis à cette jeune personne, mais d'être à ses cotés et de l'aider de la manière dont il le pouvait. Un sourire, un peu forcé, prit donc place sur son visage.

" Allons, le passé n'est pas fait pour être mélangé au présent. Ce peut-être pas une si mauvaise chose en fin de compte. Au moins, à présent, tu possèdes ce bijou, et cela me rassure. Je ne tiens pas à ce qu'il t'arrive quelque chose alors que tu es ici à cause de moi. "

La Justice s'approcha de la jeune femme et lui ébouriffa légèrement les cheveux, tout en lui offrant un sourire fraternel, qui cette fois, n'était pas forcé.

" Alors que fait-on ? Tu veux rester sur le pont ? Ou tu préfères rentrer dans la cabine? "

La navire sortait doucement du port. Une fois que les dangers furent écartés et les récifs dépassés, qu'à l'avant n'apparaissait plus qu'une vaste étendue bleue marine, reflettant timidement l'éclat de la lune naissante, la vitesse accéléra. Les voiles se gonflèrent, les rames furent sorties, le son des tambours raisonnait dans l'air frais, et le capitaine se tenait toujours à la barre, surveillant chaque gestes de ses matelots ainsi que de ses invités.

La mer était belle, calme, et accueillait le bâteau sur ses eaux frolant la coque en un "bienvenue" rassurant. Mais il fallait profiter de ce moment de grâce le plus longtemps possible car ceci ne durerait pas éternellement, Anabell le savait que trop bien. Déjà au loin, des yeux aguéris pouvaient remarquer que le ciel était plus sombre, cachant certaines étoiles, à la lisière, où la mer et la voute céleste ne semblent former qu'un.

Alors qu'elle regardait dans cette direction, l'esprit troublé par une tempête inconnue, un de ses matelots arriva à la barre.

"Alors, que c'est-il passait?
- Rien de bien important, je n'ai pas entendu leurs paroles avec tous ces meuglements autour de nous...
- Bah on va pas aller loin comme ca...
- Tout ce que j'ai vu c'est que le gas a offert un bijoux à celle qui l'accompagne, puis il y eut une faible lumière durant quelques secondes... C'est tout...
- De la lumière? Un bijoux ? Tu es certain ?
- Oui mon capt'ain !
- Ahhh c'est intéressant ca.... C'est bon, retourne aux cales et dis au cuisto de préparer le dinner! Je commence à mourrir de faim!
- Bien mon capt'ain !
- Ah! Et avec ce qu'on a acheter sur l'île des pirates, je veux pas un repas pourris de fin de traversée c'est clair!!!
- Oui! "

Le marin partit en courant dans la cuisine, prévenir le cuisinnier. Ce dernier commenca tout de suite sa tâche, même s'il avait déjà prit les devants.

*J'ai faim... C'est pas vrai... On mangera jamais à une heure correcte ici...*

Les yeux de la capitaine parcourait toujours le pont et les alentours. Autour des deux invités personnes ne semblaient les épiers, mais les navires sont pleins de recoins, et cachettes précieuses...

Liutheï était sensible à chaque phase qu’énonçait Aryagalatys.
Toute cette histoire qui semblait peser si lourde dans les souvenirs de cet homme, rappelait à Liutheï que l’amour était compliqué et douloureux. Elle qui ne connut pas ce sentiment se remémora :
*Ai-je déjà réellement aimé quelqu’un ? Il m’est arrivé de m’attacher à des personnes. Mais est-ce aimer ? Par contre, je connais bien le sentiment de rejet. Lorsqu’on avoue à une personne son plus lourd secret et qu’après vous rejette. C’est douloureux, à s’en recroqueviller sur soi-même et se noyer dans son chagrin. Cette simple déclaration, qui nous rappelle que nous sommes faibles, qui me rappelle que je suis piteuse et dégoûtante. C’est amer. Ca fait mal.*

Porté par le sentiment émouvant de toutes ces histoires, non pas par ce qu’elle l’aurait oublié, mais par ce que la situation n’était pas appropriée, Liutheï avait délaissé son rôle de folle.

C’est alors qu’Aryagalatys changea de discourt. Elle fut touché de l’inquiétude que portait son compagnon vis a vis de son implication dans cette aventure. Elle se dit qu’elle devrait lui en être reconnaissante.
* Tu t’inquiète de ma personne et cela me touche. Soit, je serai ton actrice. Je jouerai mon rôle de sœur folle pour te rendre ton affection.*

Puis Aryagalatys vint emmêler les cheveux de la jeune femme. Une sensation de décontraction s’immisça dans leur conversation. Et des sourires s’échangèrent de part et d’autre.

Finalement Luitheï décida de continuer à détendre l’atmosphère en réclamant avec un sourire malicieux et sur un ton impératif :
« Je veux chevaucher les cannons ! Je veux !! Je veux !!!

Mais un impromptu survint. Des grognements sortirent de son ventre ce qui la força à avouer :
« J’ai un peu faim et un peu froid aussi. La température tombe vite ici en mer ! Tout compte fait, j’aimerai retourner à la cabine . »

La femme tendit les bras comme si elle attendait quelque chose. Et effectivement, ce qu’elle attendait c’était qu’Aryagalatys la reprenne sur son dos.

Alors que lui-même était en proie à sa propre souffrance, son regard remarque que la jeune femme se tenant à ses cotés était entrain de vivre la même chose. Il sentit sa peine redoublée.

*Mais qu’est ce que j’ai fait ! J’ai laissé mes sentiments sortir de mon cœur et à aucun je ne me suis soucié de Liutheï. Elle-même a du vivre des choses difficiles et je ne me suis jamais préoccupé de connaître celle-ci. Je suis un idiot. *

Cependant, en cet instant, il devait faire abstraction de ses propres sentiments. Il ébouriffa tendrement les cheveux de la demoiselle, échangeant un sourire avec elle. Liutheï reprit son rôle de sœur qui ne possédait plus toute sa raison, ce qui fit sourire d’avantage le jeune homme.
Elle fit part, par la suite, de son envi de se reposer et de se réchauffer à l’intérieur.
Interprétant toujours le rôle du frère préoccupé par sa sœur, il lui prit la main, et l’entraîna en direction de leur cabine.

« Dans ce cas rentrons. Je vais aller voir la capitaine pour lui demander de quoi manger. »

Une fois qu’ils eurent atteint le couloir, Aryagalatis ouvrit la porte et laissa Liutheï entrer la première.

« Je vais aller chercher la capitaine. Reste bien sage en attendant. »

Il adressa un petit clin d’œil et un sourire à la jeune femme avant de repartir en direction du pont.
Son regard chercha Annabel. Lorsqu’il l’eut trouvé, il vérifia qu’elle n’était plus occupée à rien, avant de se diriger vers elle.

« Excusez-moi Capt'ain An-Barry. Ma sœur et moi-même souhaiterions savoir s’il est possible d’avoir quelque chose à manger. »

Anabell continuait de guider son navire en attendant que le dinêr soit prêt. Son matelot venait à peine de la quitter que déjà remontaient des cales des odeurs aléchantes de viandes grillées, soupe de légumes, pain cuits... et autres mets savoureux. Avec un large sourrire elle se mit à renifler l'air.

"Hummmm ... J'adore quand mes hommes répondent aussi rapidement à mes ordres... Ca sent bon... Je vais me régaler !! "

Le navire avancait bon train, le vent leur était favorable et la nuit était clair. Le coeur de la capitaine était joyeux, malgrès la tempête qui se dessinait au loin.

*J'aurai le temps de bien manger avant que l'on ne la traverse. *

A cet instant, elle vit Aryagalatis monter les quelques marches qui la séparait du pont, venir en sa direction . Tout en restant concentrée sur sa tâche elle donnait de temps en temps un coup d'oeil en sa direction .

"A manger ?? c'est cette bonne odeur qui vous a attiré aussi pas vrai ? " (petit clein d'oeil) " Ne vous inquiettez pas, le repas est bientôt prêt, je vous invite à ma table ! Vous n'allez pas rester dans votre cabine votre soeur et vous, cela serait très impoli de votre part ! N'est ce pas, Aryagalatis ? "

Anabell fixait son invité, une petite lueur d'amusement dans ses yeux. Lorsque les gens se retrouvaient autour d'une table, c'était un des moments qu'elle préférait. Les soirées sont jouyeuses, chacun parle de son histoire, et c'est dans ces instants que des liens se tissent en apprenant à connaître les inconnus qui montent sur les bâteaux.

"Le repas sera prêt dans quelques instants, retournez-vous reposer un peu, j'enverrai un de mes gas vous chercher lorsque tout sera fini . "

Le jeune homme adressa un petit sourire amusé lorsque la capitaine lui demanda si c’était l’odeur alléchante, des plats qui se préparaient en cuisine, qui lui avait ouvert l’appétit.
Anabell l’invita aussitôt, lui et sa sœur, à la rejoindre à sa propre table afin de déguster ensemble leur repas. Il ne savait s’il devait se méfier ou non de cette invitation, aussi l’accepta t’il, pensant qu’il était préférable de se montrer poli avec celle qui lui rendait service. De plus, il ne prouvait forcer Liutheï l’avoir comme seule compagnie.

« En effet, je n’oserais refuser cette invitation. J’en ferais part à Liutheï, mais je doute qu’elle refuse. »

Il accorda un second sourire à la capitaine du navire, en compagnie de son acceptation.
Anabell lui proposa de retourner se reposer un peu avant le repas, lui promettant de venir les faire chercher lorsque celui-ci sera fin prêt.

Aryagalatis acquiesça d’un mouvement de tête.

« Je vous remercie. »

Puis il partit rejoindre Liutheï dans leur cabine.

La capitaine, ravie qu'Arya ait accepté son invitation, lui offrit un généreux sourire, et un clein d'oeil alors qu'il prennait congé d'elle pour retourner dans sa cabine.

"Ne vous inquiettez pas ca ne sera plus très long... Et puis nous avons un super cuisto sur le Jewel !! "

Elle avait jugé bon de préciser l'avancée des choses car, la nuit s'étendait de plus en plus et à cette heure, les estomacs sont creux...
Sur le pont, certain matelots briquaient par ci par la, d'autre resséraient les cordage, d'autres encores nettoyaient leurs armes en sifflotant et en jetant des regards inquiet vers la tempête.

Anabell gardait la barre en chantonnant légèrement des chansons guillerètes. Son apétit allait bientôt être comblé par un sublime repas ! Quel joie !

Liutheï fut surprise que son compagnon ne lui demanda pas ce qu’elle voulait. A la place Aryagalatys réagit avec elle de manière si physique que cela l’étonna.

*D’habitude il ne laissait pas tant paraître d’attitude de contact avec les gens… C’est sûrement pour mieux berner les autre et qu’il s’est totalement imprégné de l’attitude de frère. Il me faudra encore un peu de temps avant de m’y faire. *

Le geste spontané de son compagnon, laissait à Liutheï l’impression que beaucoup de ses liens avec le monde et les gens allait changer.

Les deux ôtes du Barry’s Jewel arrivèrent à leur cabine. Galanterie oblige, Aryagalatys céda l’entrée a Liutheï. qui pénétra avec relâchement pour aller s’affaler sur le lit. Qu’elle avait failli rater car les forces lui manquaient pour accomplir ses derniers pas.

Elle se sentait plus ou moins fatigué. Il s’était produit beaucoup d’événement depuis sa rencontre avec Aryagalatys.

Sans se retourner, elle répondit aux consignes d’Aryagalatys par un lourd souffle

Une fois son compagnon partit voir la capitaine, elle pensa à voie haute :
« Non mais il n’a pas à être aussi autoritaire. Même s’il se prends pour mon frère ! »

Toujours allongée à plat ventre sur le lit, Liutheï se retourna pour se mettre sur le dos. Elle déposa le creux de son coude sur ses yeux affin que tout devienne sombre et qu’elle puisse réfléchir à tout ce qui s’était passé.

*Jusqu’où irai-je ? Pour quoi ai-je suivi cet homme ? Que va-t-il m’apporter ? *

Elle se releva en s’appuyant sur ses bras et se parla a haute voie :
« Peu m’importe. Tant que je ne me perds pas. »

Ensuite elle décida de se déshabiller pour changer ses habits qui avaient pris l’embrun et était plutôt crasseux .

Elle cherchait dans son dos les boutons qui une fois défait la libèrerait d’une sorte de corset-veston.
Elle défit un à un les boutons et enleva le haut. Puis en même temps elle dégagea ses épaules de sa robe, puis elle tira quelque coups sur la taille pour faire descendre toute la robe. Elle était à présent poitrine nue et une sorte de culotte courte en tissus blanc restait son seule vêtement.

Aryagalatis était de retour devant la cabine qu’il partageait avec Liutheï. Comme celle-ci avait montré des signes de fatigue et s’était allongée sur le lit, il supposa qu’elle devait se reposer et préféra ne pas frapper à la porte afin de ne point perturber son sommeil.
Il ouvrit la porte et là aperçue la jeune femme, de dos, ne portant qu’un sous-vêtement afin de cacher sa nudité. Sans qu’aucune expression de trouble ne vienne s’afficher sur son visage, Arya referma la porte aussitôt.
Il resta une bonne minute, sans réagir, devant la porte fermée, la main sur la poignée. Puis il se tourna, se laissa tomber par terre, et appuya son dos contre la porte, et leva son visage vers le plafond, comme s’il souhaitait s’adresser à l’Être Suprême lui-même.
Après avoir réfléchit à ce qu’il venait de se passer, il ne put qu’en tirer cette brillante conclusion.

*Cette fois-ci cela ne fait aucun doute. Liutheï va réellement vouloir me tuer. *

Il couvrit ses yeux de sa main.

*Mais quelle idée aussi de se changer alors que je l’avais avertit de mon retour prochain. Elle aurait au moins pu fermer la porte à clé. *

Il réalisa soudainement qu’elle avait du oublier de fermer les rideaux et que par conséquent, cela a du faire le bonheur des quelques matelots qui passaient à cet instant et qui aurait pu l’apercevoir entrain de se déshabiller.

*Si jamais cela s’est réellement produit, je risque d’avoir des problèmes avec le Capt'ain An-Barry. *

La Capitaine, toujours chantonnante à la barre, vit arriver son second par l'escalier de gauche. Elle l'acceuillit d'un sourire et d'un salut enjoué de la main.

"Ahhhh !! Barty ! Je suppose que tu viens de me dire que je peux enfin aller manger !! ?? Aller! Annonce moi cette bonne nouvelle !
- Oui Capitaine, j'ai terminé mon repas ainsi que les autres hommes qui prennent la relève. Vous pouvez y aller tranquillement, nous nous chargeons du reste .
- Génial ! J'y cours ! Aller! A table !! Ha ha!"

Anabell sauta par dessus la rembarde sans se soucier des escalier, et rattérit comme un chat à l'étage du dessous, celui où se tenait la porte pour entrer dans son bureau.

*Je suis juste là je ne vais pas faire venir un gas. Je vais les chercher moi même ca ira plus vite. *

Anabell ouvrit alors la porte qui menait aux appartements et colla son oreille à celle qui menait dans ceux de ses invités. Quand elle entendit qu'il ne se passait rien, elle frappa quatre fois assez fort pour être entendu et éleva la voix.

"Le diner est prêt !! Je vous attends dans la salle des repas, juste en dessous les appartements ! La porte se trouve sur le pont!"

Anabell n'attendit aucune réponse et se dirigea sur le pont, sans utiliser les escaliers comme auparavant. Derrière les escaliers qui menaient au premier étage, là où se trouve la porte des appartements, une autre porte se dessinait dans le bois ciré. Alors qu'elle entra, une musique commenca à jouer annoncant le début de la soirée. Musique qui pouvait être entendue des appartements des invités, situés juste au dessus.
La salle prennait toute la surface et se présentait en trois grandes tables posées en U. Pour l'occasion et à la demande du capitaine, elles étaient garnies de nombreux plats de choix, viandes en sauces, grillées, ou braisées, de nombreux légumes, des soupes, des céréales, nombreuses bolées de sauces aux différentes épices parcouraient les tables, ainsi que des dizaines de coupes de fruits. Le poisson était aussi présent, mais seulement sur la table de la Capitaine. C'était un de ses mets favoris et ils lui étaient réservés, ainsi qu'aux invités . Cela ne genait nullement point les matelots qui préféraient de loin la bonne viande. Plusieurs sortes de pains accompagnaient le tout ainsi que de nombreux pichets et bouteilles contenant surtout du vin et du rhum. L'eau était plutôt rare...
La Capitaine s'émerveilla en entrant et posa les mains sur son coeur.

"Ahhhhhhhh! Quel festin de Roi !!!!!! Ahhh Cuisto, si t'étais pas si vieux, je t'aurai fais de gentils remerciement pour ce festin !!
- Qu'est ce que je ferai d'une jeunette tout maigre comme toi !! Ha ha!! J'aime la bonne chaire moi!
- Maigre ? Moi ? eh attention à tes paroles !! N'oublie pas qui commande ici! Même si cette merveilleuse vision m'attendri terriblement !
- Aller, cesse tes bétises et vien me gouter ca !! Et nos invités alors ?
- Ah t'inquietes pas, ils sont prévenus et ne devraient pas tarder...Mais commencons !"

Sur ce dernier mot toute l'assemblée émit un grand "OUAIS!!" tout en entrechoquant leurs pintes remplies de rhum en coeur, annoncant le début du repas.
Il ne manquait plus qu'Aryagalatis et Liutheï.

Liutheï se retourna, d’un air naturel, mais la personne qui ouvrit la porte s’était déjà promptement retirée.
« Personne ? A moins que ce ne soit qu’une illusion … »

Comme à son habitude, la femme qui s’était déjà montré nue devant un grand nombre d’homme de toutes sortes, ne faisait que très peu de cas de sa pudeur. Elle exhibait ce corps qui la rendait asexuée. Ce corps qu’elle n’appréciait pas. Qu’elle détestai même.

Soudain, la capitaine vint inviter Aryagalatys et Liutheï pour dîner.
Luithreï entendit bien distinctement les trois coups sur la porte qui précédait l’information qui stimulait son sens gustatif. Sans plus tarder, elle voulut retrouver Aryagalatis pour se rendre en sa compagnie, au repas auquel ils étaient conviés.
« Ha ! Vite un moment tant attendu ! La soupe ! »

Elle finit de se changer en vitesse et sortit de la chambre en ouvrant plutôt brusquement la porte. Son regard se tourna vers le sol et vit son compagnon de route assis.

Elle se demanda tout d’abord ce qu’il faisait là assis par terre.
*Mais que fait-il ici sur le plancher ?*
Rapidement elle se souvint avoir entendu quelqu’un ouvrir la porte.

Elle se sentit dépité car elle pensait alors qu’Aryagalatys s’était enfuis devant son corps, par ce que comme pour elle, ce corps le dégoûtait.

Mais elle se reprit rapidement et tendit sa main à Aryagalatys à fin qu’ils aillent manger.
*Quelles pensées absurdes, comment pourrait-il lire dans mes pensées. Comment pourrai-il me comprendre ? Je suis seule à savoir ‘ce’ que je suis. Allons bon ! Ceci n’est qu’une ombre sur le programme de ce soir. Amusons-nous ! *

Liutheï s’adressa à Aryagalatys avec un charmant sourire et lui dit :
"Allons y, nous sommes attendu a la table de la capitaine."

Aryagalatis, qui se tenait assis contre la porte, entendit la capitaine du navire les convier, Liutheï et lui, à venir prendre place à sa table pour le repas. Il s'aprtait à se lever, lorsqu'il sentit derrière lui la porte bouger, ce qui le fit tomber sur le dos. Liutheï se tenait à ses cotés, et habillée.

*J'ai eu la sotte idée pendant un instant qu'elle allait se présenter nue devant les autres afin de mettre en valeur son coté "folle". Au moins je suis rassuré là dessus.*

La jeune femme lui tendit sa main tout en souriant. Arya la saisi et se releva aussitôt.
Il rendit son sourire à la jeune femme, mais une certaine gêne était marquée sur son visage.

"Je suis désolé pour tout à l'heure. Je ne voulais pas te déranger pendant que tu te changeais. Je ne me serais jamais permis. Et je voulais t'assurer que je n'ais rien vu de compromettant pour toi."

C'était bien la première fois qu'une telle situation survenait dans sa vie, et par conséquent, il ne savait comment agir avec la personne impliquée dans cette même histoire. Il espera que Liutheï ne lui en veuille pas trop.
Il garda la main de la jeune femme dans la sienne et commença à avancer en direction du pont afin de se rendre dans la salle des repas et rejoindre le capitaine du navire, et certainement les matelots qui partageaient d'ordinaire son repas.

La jeune femme écouta les explications de son compagnon, qu’elle interpréta comme des psedo-excuses.

* Humph… Rein de compromettant. Autant dire que tu as tout vu !*

Guidée par Aryagalatys, elle se laissa amener jusqu ‘à la table de la capitaine.
Apres quelque déambulation dans les couloirs du vaisseau, ils arrivèrent à la salle où se tenait un festin.

Il semblait qu’il ne manquait plus qu’eux. Liutheï se dirigea vers les places qui restaient

Elle enleva sa chaise puis celle d’Aryagalatys. Puis elle mima le fait d’être assise.
Ensuite, elle se tourna vers la capitaine pour s’excuser des leur retard.

« Capitaine, je vous prie de pardonner notre retard. J’ai mis du temps à retrouver ms habits que j’avais cachés. »

Lorsque Liutheï et Aryagalatis arrivèrent à la salle des repas, ils purent s’apercevoir que tout le monde était déjà installé et avaient commencé à manger.
Le jeune homme s’excusa aussitôt de leur retard, mais sans donner de raison valable.
Il s’apprêtait à retirer la chaise de Liutheï pour qu’elle puisse prendre place dessus, mais celle-ci le devança en retirant sa propre chaise, ainsi que celle d’Arya, puis fit semblant de s’asseoir et apporta quelques explications sur leur retard.
Comme à chaque fois que la jeune femme agissait de manière étrange, il esquissa un sourire amusé.
Il se pencha vers sa prétendue sœur.

« Tu ne crois pas que tu serais mieux installé sur une chaise ? »

Il prit place à son tour, sur une chaise, aux cotés de sa sœur. Ne sachant s’il leur était déjà permis d’entamer le repas, il attendit que les autres se servent avant de demander à Liutheï ce qu’elle désirait manger.

Le festin était un vrai régale. Anabell avait commencé comme à son habitude par le plat chaud pour éviter que celui ci ne refroidisse. Il était composé d'un énorme poisson blanc avec une sauce au curry et au curmin, accompagné de nombreux légumes bouillis et de longues tranches de pain brun.

Alors qu'elle délèctait lentement son plat, elle appercut en face d'elle la porte s'ouvrir, pour laisser place à Aryagalatis et Liutheï. Tout de suite elle se leva alors pour les accueillir et leur fit signe de venir la rejoindre. Deux chaises à sa droite étaient restées libres pour eux.

Les autres marins, lancés dans une énorme gloutinerie qui contrastait avec la manière raffinée d'Anabell de se tenir à table, montrant qu'elle déscendait d'une famille noble.
Les deux invités s'excusèrent avant de s'asseoir, ce à quoi elle répondit par un sourire et une petite note d'humour.

"Et je suppose que votre frère en tout homme bien élevé n'a put vous aider... "

Bien sûr elle entendait par là le fait qu'Aryagalatis n'orait jamais osé une jeune femme nue à trouver ses vêtements même si elle se trouvait être sa soeur. Comme à leur embarquement ils n'avaient aucun sac anabell supposa que les vêtements qu'ils portaient étaient les seuls qu'ils avaient pour leur voyage. Cette idée ne la dérangeait guère car ses propres hommes gardaient des vêtements de longues durées sur eux sans les lavés, ce qu'elle leur reprochait souvent d'ailleurs.

Voyant qu'ils hésitaient à manger, la Capitaine leur fit signe que tout ce qui était devant eux était pour eux.

"Allez-y! C'est fait pour être mangé! Par pour être regardé ! Profitez-en car vous ne trouverez pas une telle table dans tous les navires qui vous porteront! "

Tout en parlant, Anabell continuait de manger son repas, en rajoutant certaines sauces dans son assiette et certains accompagnements.

Alors que les deux invités s'étaient enfin décidés à remplir leurs coupes et leurs assiettes, Dyambre, le furet blanc aux pointes d'oreilles et bout de pates fauve, fit son apparition.
Sortant du col de la capitaine, il parcourut la table en de petites foulées rapide et se retourna, se dressant sur ses pates arrières, lorsqu'il sentit la présence de personnes qu'il ne connaissaient pas. Femelle feignante, depuis le début de leur arrivée sur le bâteau elle n'avait fait que dormir au chaud dans les vêtements d'Anabell, ne sortant de sa létargie que pour les moments importants, c'est à dire, les repas et la chasse au trésor.
Elle fit alor demi-tour, slalomant entre la vaisselle, pour arriver en face des deux personnes qu'elle regarda curieusement. Puis d'un bon elle sauta sur la tête d'Aryagalatis et y resta quelques secondes pour y faire trois bons, accompagnés de "pouik pouik" destinés Anabell ce à quoi elle répondit :

"Je sais je sais ma belle, mais cesse d'importuner les invités Dyambre... "

Sur ce elle resauta agilement sur la table et regarda la jeune fille. Sans lui accorder plus d'attention, elle lui vola un bon de nourriture qu'elle avait mit dans son assiette et partit à toute vitesse se cacher sur les jambes de la capitaine.

Lorsque Anabel supposa qu’Arya n’avait pu l’idée, il la regarda d’un air un peu surpris.

« Je ne me serais jamais permis consciemment une telle chose. »

Le souvenir de l’instant où il ouvrit la porte et surpris Liutheï à moitié nue, de dos, le mit un peu mal à l’aise. Il espérait qu’elle ne lui tenait nullement rigueur pour ce geste maladroit et qu’aucun des matelots ici présents n’avait perçu la jeune femme dans cette situation. Son regard se leva, observant les marins, vérifiant qu’aucun d’eux ne dévisageaient Liutheï de manière qu’il jugeait trop louche.
Il fut coupé dans ses pensées par Anabel qui l’invita, ainsi que « sa sœur », à se servir. Tel un jeune homme bien élevé, il remercia la capitaine une nouvelle fois, et s’adressa à Liutheï.

« Que veux tu ? Tu veux que je te serve ? »

Alors qu’il avait fini de servir les plats et remplir les verres, une étrange apparition, qui vint se placer sur sa tête, fit son entrée. Le furet blanc commença à faire des bonds sur sa tête tout émettant des petits bruits. Cette situation gênante lui rappelait vaguement quelque chose.

* Serait-ce un signe ? *

Anabel adressa quelques paroles à son animal qui redescendit aussitôt sur la table. Aryagalatis tourna son visage en direction de la capitaine.

« Vous semblez comprendre ce qu’elle exprime. »

La Justice n’en dit pas plus, même s’il se trouvait être assez curieux de ce que venait de « dire » Dyambre.

A la réponse d'Aryagalatis, la plupart des marins qui avaient suivit un tant soit peu la conversation, tout de suite attirés par le principale sujet de la nudité de la jeune Liutheï, se mirent à pouffer de rire face à sa réaction.
On pouvait entendre à tout bout de chant, à droite, à gauche, des phrases grasses du genre " oh! moi ca m'aurait bien plu de mater ma jeunette dans sa cabine ! " ou alors "ouais...ouais...ca c'est ce qu'il dit!! Il c'est bien rincé l'oeil le beau gosse..." ou encore " ca se trouve c'est elle qui le provoque ! Ouais ! Alors elle peut recommencer ein les gas ? !! " et inévitablement, ils partirent tout en coeur, frappant violement leur choppine sur les lourdes tables de bois.

"SANS VETEMENT !! SANS VETEMENT !! A POIL !! "

Mais la capitaine leur jeta déréchef un regard noir, et le ton de l'assemblée ainsi que leur enthousiasme diminua peu à peu jusqu'à s'éteindre.

"Je vous rappel, bande de rustre, que ces deux personnes sont nos invités. Et que même connue comme folle, Liutheï n'est pas l'une de vos fille de joie que vous manipulez les soirs de fêtes à l'aide de votre bourse... Ou "vos" bourses devrais-je dire...."

Les marrins rièrent de bon coeur à la petit blague que la capitaine avait glissé dans son petit discours, montrant, qu'elle était sérieuse, mais que cet instant était considéré comme un moment de détente. Les matelots oublièrent alors ce qui venait de se passer et repartir dans leur cris de glouton à chaque fois qu'ils entamaient une nouvelle bouchée.
Dyambre avait ensuite fait son entrée, furtif, et était revenue se cacher vers Anabell après avoir voler un peu de nourriture à Liutheï. Aryagalatis montra quand à lui un peu d'étonnement face à la situation, et au fait que la Capitaine semblait comprendre l'animal.
Légèrement génée, elle tenta d'expliquer ce phénomène, tout en mangeant tranquilement son délicieux poisson fumant.

"Vous devez surement connaitre ce genre de lien. Lorsque vous passez beaucoup de temps avec un animal, vous apprennez à le connaitre, aussi bien que si c'était un humain. Un de mes anciens amis possédait une relation extraordinaire avec un cheval, qui l'accompagnait même sur mer. C'est un peu la même chose avec Dyambre et moi. Elle est à mes côtés depuis que je suis entrée dans l'armée, et depuis tout ce temps, je commence à la comprendre. Surtout, que, Dyambre à une particularité, une sorte de don, ou de flair plutôt. Sa petit truffe humide repère fort bien les bonnes affaires sur les marchés, les trésors en endroits cachés, ou encore les gens ... intéressants... "

Elle offrit alors à Aryagalatis un large sourire, alors que l'animal ayant fini sa nourriture était venu se réfugier dans le cou d'Anabell, effectuant des gestes souples, ondulants, immitant fort bien l'écharpe de fourrure une fois installée.

"Et je crois qu'elle vous a désigné comme tel, comme je le pensais aussi..."

Elle rattrappa le retard qu'elle avait prit en parlant sur son plat, pendant que le jeune homme lui répondit.

"Hum! Oh fait, j'espère que le repas vous conviens. Si jamais vous désirez quelques choses de précis, n'hésitez pas à demander au Cuisto je suis sûre qu'il se fera un plaisir de réaliser ce souhait aussi bien qu'il le pourra... Pas vrai Cuisto ? "

Elle s'était retourné vers l'homme bedonnant assi non loin d'elle, entrain de mordre à pleine dent dans un énorme morceau de viande. Son visage montrant bien qu'il n'approuvait pas trop ce que la capitaine venait de dire, ce qui fit légèrement rire Anabell, qui se retourna de nouveau vers Aryagalatis et Liutheï pour voir si le repas leur convenait.

A l'autre bout de la table, coté droite, un groupe de marin déjà ivre se tenait par les épaules et commencaient à danser tout en chantant un hymne corsaire que tout l'équipage connaissait bien. Peu à peu l'hymne amplit la pièce, sauf la capitaine qui se contentait de tapper de pied en rythme sur les planches de bois, pour mieux savourer son plat qui se terminait avant d'en prendre un autre.

Finalement Liutheï concéda à son compagnon de route qu’il était plus aisé et confortable de manger assis, mais cela rendait moins amusant le repas.

Alors que la caipaine adressa aux invités une aiguille d’humour, Liutheï ne comprit pas ces propos. L’interroger sur son frère et son utilité, ne semblait pas avoir éveillé l’idée que des personnes l’avait vue à demi-nue.

Puis il commença à y avoir de l’agitation dans l’assemblée. En suite les voies s’élevèrent et en cœur, s’exclamèrent "SANS VETEMENT !! SANS VETEMENT !! A POIL !! ".

C’est alors que la jeune femme réalisa ce que voulait dire la pirate.
*Dans quel pétrin me suis-je fourrée ! Ce n’est pas que me montrer nue me dérange, mais si je ne réagie pas, ils vont penser que je fais ça gratuitement…La seule solution pour m’en sortir est de jouer le rôle que m’a octroyé Aryagalatis. *

Ainsi Liutheï prit, elle aussi sa chope imitant l’attitude rustre des marins, elle répéta ce qu’ils criaient.
« Sans vêtements ! Sans vêtements ! A poil! »
De sa voie de femme recouverte par celle des hommes, elle tenta de se faire entendre.
* j’espère que ça les aura dissuadés de faire plus ample connaissance avec moi.*

En définitive la capitaine fit tout rentrer dans l’ordre et Liuttheï commença a manger.

Peu après Liutheï eut fini l’assiette que lui avait servie Aryagalatys, elle n’hésitant pas à se resservir de grosses assiettes de ces mets, elle semblait sans manières, mais pas sauvage tout de même. Elle ne remarquait pas que ce festin sur l’eau était une exception, car peu de navires pouvaient se le permettre.

Alors que Liutheï mangeait, un animal sauta sur la partie qui permettait àAryagalatys de penser. En voyant la scène, elle s’écria :
« Voilà Arya ! Voilà ce qui arrive lorsqu’on ne met pas de tricorne à bulles ! »

Puis elle continua avec un sourire narquois.
« Il a peut-être confondu ta chevelure avec un tapis ? »

Et elle eut dit cela en articulant avec insistant le mot « confondu »
A cet instant dans les pensées Liutheï l’idée de vengeance dominait.
* ça c’est pour m’avoir forcée à me faire passée pour folle !*

Quelques instants après, la bête repartie vers sa maîtresse, en emportant un part de la nourriture de l’assiette de Liutheï. Un peu dégoûtée, la jeune femme repoussa son assiette. Il n’était déjà pas dans ses habitudes de partager son plat avec ses congénères alors ça l’était encore plus avec un animal.

Puis il y eut la vison du cuisinier entrain de déchiqueter un morceau entier de viande. Ca ne l’aida pas à retrouver l’envie de manger, de plus qu’elle s’imagina des façons horribles de préparer le dîner.

Peu après, la capitaine demanda à ses invités s’ils désiraient d’autre nourriture. Mais lorsque Liutheï entrecroisa le regard du cuisinier qui semblait ne pas aimer cette proposition, elle pensa qu’il sera plus prudent de sa par de ne rien demander de plus.
Elle ne désirait pas succomber à quelque poison qui se seraient glissés dans son plat.

Aryagalatis resta quelques instants sans rien dire, trop surpris par le comportement des pirates entrain d’exiger la vision de la nudité de Liutheï. Mais lorsque la jeune femme se mit à son tour à crier les mêmes paroles, il ne sut quoi faire. Cette situation l’énervait un peu. Peu à peu son regard étonné devint plus noir, fusillant les matelots. Il estimait ce comportement totalement insensé et irrespectueux. Il s’apprêtait à dire ouvertement ce qu’il pensait, lorsque la capitaine prit l’initiative de faire taire les marins. Cela ne calma que très modérément le ressentiment qu’il avait envers la « bande de rustre » se trouvant face à lui.

Ses pensées se trouvèrent par la suite distraite par l’animal de compagnie d’Anabel.
Liutheï ne se priva pas pour faire des remarques dignes de son rôle, légèrement désobligeantes. Le jeune y répondit tout en lui adressant un sourire forcé.

Puis la capitaine tenta de lui expliquer les raisons pour lesquelles elle parvenait à comprendre Dyambre. Il écouta avec attention ces éclaircissements sur leurs relations, il se trouva cependant un peu gêner lorsqu’elle lui confia que son animal se trouvait attiré aussi bien par les trésors que par les gens intéressants. Il resta un instant sans rien dire, puis se mit à sourire.

« Je doute que je sois si intéressant étant donné que je vous ais déjà confié l’intégralité de ma bourse. »

* Est-ce que cet animal serait en mesure de déceler ma véritable identité ? Je ne l’espère nullement, ceci nous poserait trop de problème. Déjà que j’entraîne Liutheï à jouer les folles, si on se faisait découvrire par ma faute je n’ose penser aux conséquences. *

La conversation dériva par la suite sur le repas. La capitaine s’enquit auprès de ses hôtes afin de savoir si le repas leur convenait et s’ils désiraient en avoir plus. Etant donné que le cuistot du navire n’appréciait pas trop la perspective de devoir retourner en cuisine, et que Liutheï n’en fit pas la demande, le jeune s’abstint de demander quoi que ce soit.

« Je vous remercie, mais je pense que ça ira comme ça, ce repas fut.. très bien. »

Le repas devint rapidement plus festif lorsque les pirates commencèrent à chanter et danser dans la pièce. La capitaine ne prit part ni au chant ni à la danse ce qui ne l’empêcha pas de taper son pied sur les planches de bois en rythme.
Pour sa part, Aryagalatis ne réagit nullement à ses démonstrations de joie. Il était de nature bien trop réservée pour entreprendre quoi que ce soit dans ce genre, ce qu’on avait tendance à lui reprocher facilement.

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